Plus de deux ans se sont écoulés depuis la sortie de
Dragon Quest XI sur l’archipel nippon. Depuis, l’eau a bien coulé sous les ponts avec une sortie chez nous l’année dernière (
notre test est d'ailleurs consultable ici et est un bon préambule à cette lecture) et l’annonce alors d’une version Switch baptisée
Dragon Quest XI S. Alors affublée d’une nouvelle lettre pour « Switch » ou « Super » ou « Sah, quel plaisir », cette version portable du dernier titre de la série de JRPG la plus vieille arrive à point nommé, pleine d’ajustements et d’ajouts qui feront réfléchir les possesseurs de la première version, et considérer l’achat de celle-ci. D’ailleurs, c’est l’équipe de développement elle-même qui le dit : cette version Switch tient davantage du remake que du simple remaster.
Une version (bien) ajustée
Des ajustements de confort, cette version Switch en est criblée : de la caméra beaucoup plus fluide au positionnement plus cohérent de certains NPC, la possibilité d’utiliser la Forge n’importe où et n’importe quand (même d’acheter vos matériaux manquants) jusqu’au réglage de la vitesse des combats (OH OUI) ou encore le fait de pouvoir appeler votre cheval à tout instant (il y a même de nouvelles montures)… Il faut vraiment aller à l’échelle micro pour bien mesurer l’étendue des efforts déployés par les équipes de chez Square pour rendre cette version ultime, ce qui n’était pas franchement évident lorsque l’on regarde la qualité du jeu de base.
Du coup, les développeurs en ont profité pour également claquer des grosses nouveautés qui sont censées ne pas laisser les joueurs indifférents. On parle alors de la possibilité de switcher (héhé) entre un mode 3D et un mode 2D, à la manière d’un Dragon’s Trap, par exemple. Néanmoins, c’est un peu moins flexible puisque vous ne pourrez le faire que proche d’une statue de sauvegarde ou dans une église. Cette « feature », plus gimmick qu’impactant réellement le gameplay du jeu, était déjà présente sur la version 3DS japonaise. Elle arrive donc en grande pompe chez nous et la frange plus vieille des joueurs dont les premiers amours JRPG se sont faits sur Super NES seront ravis. Côté ajouts on soulignera également l’arrivée d’un mode photo qui, comme son nom l’indique, vous permettra de prendre les plus beaux clichés des protagonistes dans le monde d’Erdrea.
Forcément moins lisse esthétiquement que sa version boostée sur PS4, Dragon Quest XI S n’en reste pas moins un jeu très beau à regarder. Nous n’avons constaté aucune baisse de FPS mais un léger aliasing en mode « dock » (qui tournait toutefois à 30 FPS constants), tandis que l’image en mode portable s’en sort plus que bien. À croire que le jeu était développé pour cette console en premier lieu. Si, pour les yeux, cette version « S » ne surpasse pas sa grande sœur, elle peut se vanter d’avoir largement fait le taf au niveau des oreilles puisque la version PS4 bénéficiait d’une bande-son aux pistes au format MIDI tandis que celle-ci passe à l’orchestrale, oui monsieur. En plus d’améliorer les créations de Koichi Sugiyama, cette version propose également un doublage japonais sur lequel nous vous conseillons évidemment de sauter à deux pieds joints.
Enfin, en terme de contenu de jeu pur, cette version DQ11 S propose aussi des histoires supplémentaires centrées sur Erik, Sylvando, Jade, Théobert et Hendrik et qui prennent la forme de nouvelles quêtes inédites. Pour chaque quête est lié un arc scénaristique concernant le personnage que vous contrôlez, apportant de nouvelles informations sur la vie des protagonistes et leur « background », bref, que du bonus.