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Test :
Virche Evermore -Error: Salvation- - Nintendo Switch
Virche Evermore – Error : Salvation – est un otome développé par Otomate et édité par Aksys Games en approche sur Nintendo Switch. Un visual novel qui ne se destine pas à tout le monde, surtout si vous aimez les otomes mignons et légers.
Test effectué à partir d'une version Nintendo Switch
Car le cadre de Virche Evermore se pose bien vite : l'aventure est sanglante, déprimante, pleine de désespoir et de morts. L'histoire prend place sur une île isolée du reste du monde où sévit une étrange malédiction. En effet, les habitants ne dépassent jamais les 23 ans et sont forcément emportés par la maladie avant ça. Heureusement, un chercheur plus intelligent que les autres a trouvé le moyen de contourner le problème en sauvegardant la mémoire et la personnalité des gens qui payent suffisamment pour les placer dans des clones, prolongeant virtuellement à l'infini leur durée de vie. Dans ce contexte, nous suivons les (més)aventures d'une orpheline atteignant la majorité et se trainant sa propre malédiction puisque les gens autour d'elle ont la fâcheuse tendance à mourir dans d'étranges circonstances avant l'âge fatidique des 23 ans.
Maiden of Death
C'est dans ce contexte joyeux que progresse l'histoire principale de Virche Evermore, qui tourne aussi autour de la présence d'un tueur en série particulièrement sadique et d'une entité surnaturelle nommée Ankou (coucou le folklore breton). Au bout d'une poignée de chapitres où divers choix sont à effectuer, on choisit la route amoureuse que l'on voudra suivre et il faudra là encore faire des choix pour finir... sur des fins tragiques. Car oui, cet otome fait partie de ceux où il faut tout d'abord passer par les fins Despair avant d'avoir droit aux bonnes fins, ce qui vient rajouter encore une couche de noirceur à l'ambiance globale qui n'en demandait pas tant. Sans oublier le fait que le love interest considéré comme le plus important est au départ bloqué, obligeant à faire les autres routes en premier.
Les love interests de Virche Evermore devraient être suffisamment variés pour convenir à tout le monde et à tous les kinks, que cela soit le chevalier servant au grand cœur, le scientifique surdoué mais bully ou encore le timide héritier... qui n'est même pas encore majeur. Ce n'est pas la première fois que l'on relève un souci d'âge dans un otome, même si en général c'est plutôt l'héroïne qui est concernée, et c'est pour nous toujours aussi malaisant. D'autant plus que le personnage dont il est question ici, dans son comportement craintif, fait vraiment très enfantin, renforçant encore plus à notre sens le côté cringe... Il est répété à plusieurs reprises qu'il a 17 ans et est donc presque majeur, mais rien n'y fait.
Bourreau & cie
Ce qui d'ailleurs vient contrebalancer avec l'histoire fil rouge de ce Virche Evermore qui se montre bien plus mature. Il faut avoir le cœur bien accroché ici puisque rien ne vous sera épargné, avec des gerbes de sang en veux-tu en voilà, de la décapitation, des cadavres mutilés ou encore – ce qui est assez rare pour être souligné – des enfants massacrés, parmi bien d'autres joyeusetés du genre. Vous avez trouvé que Piofiore allait un peu loin ? Alors clairement ne vous penchez pas sur Virche Evermore tant ce titre s'adresse à un public averti, même si heureusement il ne fait pas du gore simplement pour du gore puisque son scénario se montre intéressant à suivre, le mystère entourant le tueur en série ainsi que l'aspect surnaturel dû à Ankou et au pouvoir de l'héroïne donnant envie de connaître le fin mot de l'histoire.
Les routes des love interests dépendront pour leur part des affinités de chacun mais ont été de notre côté globalement satisfaisantes à suivre, même si la romance arrivait souvent très tard et pouvait donc sembler forcée, le jeu se rappelant avant sa fin qu'il est censé être un otome. Sur toutes les routes, on avait aussi très souvent envie de baffer l'héroïne tant elle peut s'apitoyer sur son sort et se laisser marcher sur les pieds, avec au final trop peu d'évolution. Mais elle n'est de toute façon pas respectée globalement par le jeu qui la considère comme une bonne à tout faire qui passe son temps à s'en prendre plein la tête.... À côté de ça, on apprécie d'avoir de temps à autres le point de vue d'autres personnages, ce qui reste pour l'heure assez rare. Dans tous les cas, tout ce petit monde est très facile à parcourir à 100% grâce à un système indiquant clairement si le choix effectué était le bon et à la présence d'une frise chronologique au sein de laquelle on peut se téléporter pour retourner en arrière ou avancer et potentiellement faire un autre choix pour voir si une nouvelle route intéressante se débloque.
Visuellement, Virche Evermore se classe vraiment en haut du panier tant sa direction artistique et ses artworks sont très beaux, avec un petit côté gothique / romantique collant parfaitement à l'ambiance. En tout cas en ce qui concerne le chara-design puisque les environnements sont plutôt vides et génériques pour la plupart. Les doublages japonais, sans grande surprise, sont de leur côté toujours aussi impeccables, même si on regrette le fait que l'héroïne ne soit pas doublée. Toujours concernant les points négatifs, on relève l'absence de thème musical marquant puisque les pistes sont assez lambdas, et bien sûr aucune traduction française n'est de la partie, comme d'habitude pour le genre. Ce qui est assez paradoxal puisque le tout se passe clairement dans un pays francophone : on retrouve de nombreux noms français ou à consonance française, comme le tueur qui est surnommé Bourreau, et même un texte rédigé dans la langue de Molière.
Virche Evermore est un otome globalement réussi, à condition tout de même de savoir dans quoi on met les pieds. La violence est là et rien n'est épargné au joueur, avec énormément de sang et de morts, sachant qu'il faut en plus finir avec les fins tragiques avant d'avoir le droit aux fins heureuses. L'histoire tournant autour d'un tueur en série est intéressante à suivre, les love interests sont globalement attachants et le tout est visuellement très joli. Il faut en revanche faire abstraction du fait que l'héroïne serve littéralement de bonne à tout faire et de punching ball pendant toute l'aventure et que l'aspect romance arrive souvent bien tard, donnant l'impression d'être forcée.
Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.
