Test : The Movies - PC

The Movies - PC
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Tu aimes la gloire, le fric et les soirées VIP ? Je ne peux rien pour toi. Mais si tu aimes la manipulation, faire ce que tu veux quand tu veux avec des stars que tu diriges, The Movies est fait pour toi !
Aaaaah le septième art… Le cinéma, c’est si beau, les stars, les films à gros budget, les films d’auteurs, les navets, etc. Vous rêviez de devenir réalisateur ? Peter Molyneux l’a fait en proposant The Movies, un jeu de gestion dans lequel vous devrez créer votre studio de cinéma, élever vos acteurs et actrices au rang de stars, hisser vos films en haut du box-office et faire rentrer l’argent pour pouvoir produire de superbes productions dignes d’Hollywood. Alors si vous voulez bien me suivre, je vais vous faire visiter mon studio et vous rencontrerez nos stars.

Bienvenue chez GH Productions

Voyez mon joli studio, il est comme tout bon studio de cinéma. Vous y trouverez une école d’art où sont formés acteurs, réalisateurs et figurants. Les candidats attendent devant l’entrée et par un simple clic je les accepte ou rejette, puis ils se mettent au boulot. Très important, le bureau de script, là ou l’équipe répètera avant de tourner. Il y a également tout un tas de décors, un studio de post-production, et même un laboratoire qui servira dès 1928 à acquérir les nouvelles technologies liées au monde du ciné. En effet, car au début de votre carrière, vous serez en 1920, pleine époque des films muets. Il y a également le bureau d’équipe qui permet de recruter techniciens et membres des équipes de tournage. Mais ce n’est pas tout, il faut penser au confort des stars en construisant des snacks, des caravanes, des bars et j’en passe. Evidemment tous ces bâtiments doivent être reliés par des chemins pour éviter que tout le monde ne se perde. Remarquez également la flore, ce qui contribue au bien-être de mes vedettes. Bon c’est sûr que niveau décors, il n’y en a pas des masses. Mais ils arrivent au fil du temps, en 1920 il y en a 5 et en 1990 une quarantaine. La concurrence est rude dans le coin, car les studios se multiplient et il faut vraiment faire d’excellents films, garder ses acteurs pour se démarquer. Notez également les Lionhead Motion Picture Awards, une cérémonie qui a lieu tous les cinq ans et qui attribue une multitude de récompenses (trois en 1920 contre treize en 1975) comme le film le mieux classé, la star la mieux classée, le meilleur acteur, le meilleur réalisateur, le plus joli studio, etc. Ces récompenses ne sont pas là que pour la frime, elles m’apportent des bonus comme les scientifiques qui travaillent plus vite, la division par deux des salaires des stars ou des films qui suscitent l’intérêt quel que soit leur genre.

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Il y a deux façons de réaliser ses films : la simple et l’approfondie. La simple, vous la connaissez, c’est juste le fait de superviser. On regarde le script se créer, les acteurs s’entraîner, puis tourner, et le film est en boîte et basta. La méthode plus approfondie est bien plus attirante, vous faites tout (ou presque) de A à Z. Avec des scripts personnalisés, on se retrouve dans un menu digne d’un éditeur de vidéo, avec tout un tas de fenêtres qui font un peu peur au début. C’est ultra simple, on donne un titre à son film, on choisit son genre (action, amour, comédie, horreur, science-fiction), un type de structure (détaillée, simple ou libre) et on choisit ses acteurs favoris. On attribue les rôles principaux et secondaires et concernant les figurants, c’est freestyle, le nombre que l’on souhaite. On passe ensuite à la création du film proprement dit, chaque scène une par une. On choisit un décor et une scène (déplacement, poursuite, intro, violence, préparation, conversation, etc.), ajoutez à cela les effets météorologiques, le choix des costumes (le tueur lapin me plait énormément), la lumière, les accessoires et les deux vues : la vue libre ou la vue cinéma. Plus de 10 000 scènes vous attendent, difficile donc de faire deux fois le même film. Le choix de costumes est énorme, et il est possible de changer le faciès de ses acteurs. Pendant une scène où il est en train de courir, on peut décider s’il fait un sourire, s’il pleure ou s’il est en colère. Un détail certes, mais voir un mec qui danse en pleurant dans un saloon est à pleurer de rire, justement. Pour les combats on peut choisir par exemple son intensité, de la petite baston au massacre horrible. Lorsque tout ça est fini, on lance le tournage et on croise les doigts pour que ça marche. On peut fignoler son film au bureau de post-production, en ajoutant par exemple ses doublages, ses musiques ou modifier la couleur et la police du générique du film, couper des scènes et faire des fondus entre celles-ci. Et comme ce n’est pas tout, on doit gérer vraiment tout pour son film jusqu’à la promotion, que l’on peut éviter, même si je le déconseille. On peut aussi envoyer ses acteurs faire des interviews, et faire de la pub pour le film. Il faut ensuite déterminer le budget marketing qui doit correspondre à l’opinion publique. Une fois le film sorti, une appréciation est faite selon divers critères comme la performance des acteurs, du réalisateur, les décors, la notoriété des stars, la popularité du genre, l’originalité, etc. La sortie du film a un impact sur l’équipe du film qui nous est indiqué, puis viennent les critiques plus ou moins bonnes de la presse.

Une star, ça se gère

Après avoir vu mon studio puis la création des films, passons à l’essentiel : les stars. L’apect gestion prend une autre forme, qui en agace plus d’un. On gère ses stars à la manière d’un Sims, en moins approfondi, on gère leur humeur et leur bien-être doit toujours être impeccable. Si une star est de mauvais poil ou stressée, elle jouera mal et les conséquences seront néfastes. Des bâtiments sont là exprès pour eux, comme le bar, le restaurant ou la caravane. Mais attention à la dépendance car si les stars mangent ou boivent trop, elles n’iront plus en tournage et seront incontrôlables. Que l’on se rassure, tout ceci est réparable grâce au centre de réadaptation (que j’appelle cure de désintox, mais bon). Mais très vite on se rend compte que le principal problème de ses stars sont leurs exigences, que ce soit le salaire, la caravane pas assez luxueuse, ou pas assez de repos, on a vite envie de les flinguer. Mais n’oublions pas que ce sont elles qui nous rapportent le fric. Sims-like plus que jamais en ce qui concerne les stars, il est recommandé de jouer le relationnel entre les stars, car mieux elles s’entendront, meilleures seront leurs performances ensemble. Et qui sait, vous assisterez peut-être à de belles amitiés ou les couples les plus sulfureux se formeront peut-être dans votre studio. Certaines stars n’apprécient pas leur look et il faut là aussi remédier à ça. Une fois de plus, un bâtiment (ça en fait beaucoup !) est fait exprès pour le relooking des acteurs, où l’on peut changer les vêtements, la coupe de cheveux, la barbe et même le poids. Mieux encore et plus significatif de la société actuelle en matière de look, il est possible lorsque les stars se sentent trop vieilles de leur faire faire un tour chez le chirurgien esthétique pour un joli lifting ou une injection de botox. De plus, il faut faire très attention à ce qui se passe dans son studio puisqu’il y a régulièrement des photographes au taquet dans le but de trouver un détail croustillant à balancer dans la presse. Il suffit qu’une star paraisse trop proche d’une autre ou qu’elle ait des réactions étranges à l’alcool pour alimenter les rumeurs. Mais les conséquences ne sont pas forcément négatives, et c’est ainsi que l’on peut soi-même placer un paparazzi près d’une star dont il se fera le plaisir d’immortaliser le moment.
The Movies est unique en son genre. Il aura donc fallu quatre ans à Peter Molyneux pour boucler son projet faramineux et osé. La réalisation est irréprochable, l’aspect gestion est très poussé, les dialogues des stars sont parfois hilarants et la création de films est on ne peut plus complète, même si on aurait aimé encore plus de choix. On peut aussi reprocher une certaine lassitude au bout d’un certain temps. Un pari gagné et réussi, il y a de quoi faire avec The Movies, en attendant les add-ons.
16 décembre 2005 à 21h54

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Points positifs

  • Unique en son genre
  • Très complet
  • L'évolution dans le temps
  • La création de films poussée

Points négatifs

  • Un peu lassant
  • Poussé mais pas assez ?
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