Test : Scarface : The World is Yours - Wii

Scarface : The World is Yours - Wii
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Etre Tony Montana, c’est un rêve de gosse. Ce mec représente le rêve américain. La drogue, le pouvoir et le sexe, c’était son dada. Mais justement, toute cette soif de pouvoir et l’abus de la drogue l’ont conduit dans une parano qui le mena à sa perte. Sauf que là, on va rectifier le tir. Rendons à Montana ce qui appartient à Montana.
1983. La belle époque. J’avais alors -3 ans, ou quelque chose comme ça. Et pourtant, cette année là a marqué beaucoup de personnes puisque le film Scarface est apparu pour la première fois sur nos écrans. Tony Montana, joué par le très talentueux Al Pacino, était devenu en très peu de temps l’idole de toute une génération. OK, c’était pas très loyal ce qu’il faisait, surtout sa façon de faire. Mais il représentait bien le rêve américain, et l’ascension sociale dans un pays comme les Etats-Unis. Ce qui fait qu’encore aujourd’hui, on parle de ce film et on l’adapte en jeu vidéo. Non seulement pour toucher de l’argent (quoique) mais aussi pour montrer toute la richesse de ce film. Et ça, ça n’a pas de prix.

I’m gonna kick your ass

Tony Montana ne meurt pas. Je ne sais pas où l’avez-vous vu mourir, mais dans le jeu, il ne meurt pas. Forcément, sa mort aurait d’emblée décrédibilisé le jeu. Mais déjà d’entrée de jeu, je suis satisfait. On ne nous propose pas de revivre les meilleurs moments du film, mais de faire la suite. Contrairement à d’autres jeux adaptés de films où les développeurs se contentent de mettre en pixel l’histoire du film, ici nous avons une histoire inédite (du moins sur la forme) puisqu’on reprend la dernière scène du film où Tony est censé mourir mais grâce au gamer roxxor que nous sommes, nous ne laisserons pas notre perso principal mourir si vite.
Ainsi, après l’embuscade menée par ses rivaux, Tony perd tout. Argent, maison, famille. Il est tout seul. Il faut donc qu’il se refasse une santé, qu’il reprenne contact avec les plus fidèles pour monter son réseau et à nouveau accomplir son rêve américain. A vous donc les joies de la distribution de la drogue, de magouilles bancaires et autres plaisirs mafieux.

Oui, mais c’est sur Wii

Sorti en 2006 sur d’autres plateformes à la fin de l’année 2006, la version Wii ne débarque que cette année. On imagine alors que les développeurs ont pris le soin de développer quelques chose de différent sur Wii, prise en main originale oblige. Graphiquement en tout cas, on n’observe pas de grands changements. Le tout n‘est donc pas très beau mais reste honnête et permet une bonne immersion dans l’univers de Tony. On s’attend alors à ce que la prise en main sur Wii soit facile et intuitive, car il serait dommage de constater que le jeu n’a subi aucun changement durant un an de développement de plus que les autres.
Dès les premières minutes du jeu, on se sent à l’aise avec la Wiimote et le Nunchuk. En effet, le système de visée donne une grande aisance dans les phases de tirs et permet ainsi de terrasser ses ennemis très rapidement et de manière efficace. La possibilité de locker l’ennemi donne ainsi des phases de fusillade très dynamiques. Cela donne également la possibilité de monter votre jauge de cojones, donnant ainsi lieu au mode Furie où notre Tony voit rouge, fonce dans le tas et n’a même pas mal. C’est bien jouissif pendant une poignée de secondes et on mangerait bien un steack pas cuit. Mais c’est alors dans les phases de mouvements et des interactions (conduite de véhicule par exemple) que la maniabilité devient un peu plus confuse, pouvant agacer certains et en énerver d’autres. Ainsi, si vous voulez insulter tout en tirant, il vous sera bien plus délicat d’agiter le Nunchuk et de viser l’ennemi tout en tirant dessus.

On prend les mêmes

Si vous avez déjà joué au jeu sur une autre console, vous aurez le plaisir de retrouver une playliste complète de musique, n’ayant rien à envier à GTA. Les missions quant à elles sont nombreuses mais ne varient pas énormément et leur importance est gâchée au fur et à mesure que vous avancez dans le jeu. Dommage aussi de constater quelques phases du jeu comme les négociations qui sont ennuyeuses pour la plupart et n’apportant rien de bien alléchant. Enfin, le seul plaisir majeur reste la possibilité de contrôler Tony Montana et tout son charisme, allant de son accent hispanique aux insultes qu’il lance gratuitement. Sur ce dernier point, tout a été réussi : la modélisation du personnage, la voix et ses gestes. On s’y croirait. Mais si tout le jeu pouvait être comme ça...
Scarface sur Wii est comme sur les autres consoles, et n’apporte au final pas de grande nouveauté. Si le charisme de Tony Montana fait pencher les balance du bon côté, il est dommage de constater un travail peu soigné en terme de graphismes et autres bugs qui surviennent inopinément. S’ajoute à cela une maniabilité pas toujours très juste et voilà qui transforme ce wiimake en un jeu tout juste moyen. Réservé pour les fans de Montana uniquement.
27 octobre 2007 à 13h03

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Points positifs

  • Les fusillades jouissives
  • L’ambiance générale bien retranscrite
  • Un Tony Montana plus charismatique que jamais
  • Une playliste complète

Points négatifs

  • Graphiquement à des années lumière
  • Rohff dans la playliste
  • La wiimote pas toujours convaincante
  • Des phases du jeu pénibles
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