Preview : Pandora's Tower - Wii

Pandora's Tower - Wii

Pandora's Tower - Wii

Genre : Donjon-RPG / action

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Décidément, le stand Nintendo de ce Paris Games Week 2011 aura été riche en jeux jouables, et surtout, en jeux de qualité. Outre les éternels The Legend Of Zelda Skyward Sword et Super Mario Land 3D, stars absolues du stand, on pourra remarquer cette petite pépite que s'annonce être Pandora's Tower.
Au premier abord, le soft ne s'apparente à absolument rien de connu, et encore moins à la population de softs qu'abrite nos chères Wii. Cette dernière, résolument tournée vers un software d'un genre plus sirupeux, voire enfantin, nous surprend avec cette future sortie européenne, d'autant que l'éditeur du jeu n'est autre que Nintendo lui-même. Graphismes sombres, ambiance gore, esthétique sale et gameplay original sont au rendez-vous ici. La surprise est de taille sur un stand où Mario et Link ont la part belle. Le pitch lui-même sent le souffre : un héros (Ende) voit la jeune fille dont il est éprise (Seres) marquée d'un sceau démoniaque lors d'une cérémonie. La belle se métamorphosant peu à peu en monstre absolument ignoble, Ende est contraint de parcourir treize donjons en quête de nourriture pour Seres (qui ne peut survivre qu'en bouffant d'autres monstres, si, si). Les cœurs des gardiens de chacun des donjons permettront une fois ingérés d'inverser le processus de métamorphose.

Même le gloubi boulga a l'air plus appétissant

Notre héros (au design extrêmement classieux, soit dit en passant) traîne donc son épée démesurée à travers des donjons remplis d' énigmes plus retorses les unes que les autres à résoudre. D'une pression sur le bouton A (le jeu se joue au Nunchuk et à la Wiimote), il pourfend le monstre qui aurait eu la malencontreuse idée de traverser son chemin, et en pointant la télécommande vers les restes de la pauvre bête, on récupère la précieuse viande, indispensable à la survie de sa belle devenant gros thon au fur et à mesure que passe le temps. Interagir avec les objets se fait également avec le pointeur d'abord, puis d'une pression sur le bouton A. Potions et trésors sont à récolter, apparaissant à l'écran sous la forme d'une étoile scintillante. La prise en main est intéressante et profite avantageusement d'une Wiimote en perte de vitesse ces derniers temps. Admettons-le tout de même, le système de combat semble archi-simplifié : un coup, une parade, la possibilité bienheureuse d'esquiver et... c'est tout ce qu'il nous a été donné de voir lors de cet hands-on. La résolution d'énigmes prend elle par contre tout son sens via l'utilisation d'une chaîne extensible permettant de s'accrocher à divers endroits du décor ou d'actionner des mécanismes, ou enfin de déplacer des objets (caisses). D'une pression sur B, le pointeur zoome la situation et les divers détails des décors, ce qui permet bien évidemment de repérer les endroits ou accrocher la chaîne, comme une aspérité sur un immense engrenage en mouvement ou un mur. Sans hésiter, +1 pour le gameplay, donc, voire +2 pour son originalité.

De bonnasse tu passes à gros thon. Vite ! De la viande!

Esthétiquement, Pandora's Tower ravira les fans de donjons insalubres et d'atmosphères salissantes. Dans les tons grisés, jouant sur les clair-obscurs, on apprécie l'effort réalisé. Techniquement parlant, le processeur graphique de la Wii est bien exploité, et on se plait à déambuler dans ce soft dernière génération. Par contre, dès qu'il s'agit de zoomer sur certains éléments, l'aliasing prend le pas sur les premières bonnes impressions et écoeure par sa présence, encore plus que puisse le faire l'ambiance glauque du titre. Fluide, la caméra s'oriente mécaniquement et automatiquement pour révéler les endroits du décor avec lesquels interagir. Au niveau des textures, bien associées à l'esthétique du soft, il n'y a pas grand chose à redire, si ce n'est qu'elles font pâle figure face à un Xenoblade Chronicles sur le même support (mais tous les softs ne peuvent pas toucher au Divin). Bien mises en scènes, les cinématiques au ton vomitif à souhait surprennent également par leur originalité. On est bien en présence d'un bon soft en puissance.
A ne pas essayer après avoir déjeuner, Pandora's Tower s'annonce à la fois comme une surprise esthétique d'une grande originalité et comme l'un des derniers softs usant à bon escient de la Wiimote. Mis à part quelques soucis techniques (lors des zooms), on est conquis par cette aventure qui rappellerait un ICO dans son déroulement, mais un ICO derrière un filtre de dégoût et d'odeurs nauséabondes. A surveiller de très près !
26 octobre 2011 à 11h37

Par Rhyscard

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