Ah non en fait... c'est encore un party game à thématique sportive qui nous est proposé ici. Point de révolution du game design en vue, mais plutôt un retour des mascottes fétiches de
SEGA et
Nintendo dans un déluge d'épreuves olympiques plus trépidantes les unes que les autres. Qui n'a jamais rêvé de voir se déhancher Donkey Kong lors d'une épreuve de gymnastique rythmique, faisant tournoyer son ruban multicolore sur les notes du beau Danube Bleu ? Personne ? Et bien pourtant
SEGA y a pensé à notre place et nous propose ici à l'occasion des futurs Jeux Olympiques de Londres près d'une trentaine de tests de toutes sortes, incluant des épreuves dites « rêve », bien loin du « réalisme » sportif des Jeux Olympiques.
Shadow versus Donkey Kong : la marche des Amy
Ainsi, le saut en longueur « rêve » sera plutôt une épreuve de plates-formes dans des décors sortis tout droit d'un épisode de Yoshi. L'écrasement des adversaires à l'aide du popotin est plus que bienvenue et c'est à celui qui ira le plus loin sur une mer de nuages faisant rebondir que reviendra la médaille d'or. C'est sans compter les multiples pièges qui surgiront sur le chemin des compétiteurs (genre missiles géants ou éclairs) qu'il s'agira d'éviter. Autre exemple d'épreuve « rêve » parmi la dizaine proposée, le rafting offre des moments de purs fou-rires (pas autant que ceux déclenchés par Donkey Kong dansant sur le Beau Danube Bleu, qui remporte de loin la palme du LOL vidéo-ludique de l'année) : il s'agit pour nos quatre prétendants à la sacro-sainte médaille d'or d'équilibrer un plateau flottant sur une cascade de manière à ce qu'il ne dessale pas.
Sonic Country Returns
Mais ce n'est pas tout, il est possible d'écraser les autres personnages (toujours à l'aide de son popotin) sur le fameux raft, ou encore d'affronter poulpes géants et autres poissons aux pics gigantesques. Pas mal d'éléments à gérer en même temps, donc, ce qui apporte bien sûr son lot de fun et d'excitation en cours d'épreuve. On savait les concepteurs des jeux Mario et des jeux Sonic fourmillant d'idées artistiquement loufoques et conceptuellement bien barrées. Le mix des deux univers est tantôt très réussi, tantôt raté (course de vitesse « rêve » dans des boules à la
Super Monkey Ball empruntant à l'univers Sonic, par exemple, plutôt moche), mais assurant quoiqu'il advienne son content de franche marrade entre potes et potesses. Franchement réussies, les épreuves « rêve », longues et variées, apportent un plus indéniable au titre.
Omochao's Island
Mais s'il n'y avait que cela ! Le titre est on ne peut plus pourvu en contenu : outre le nombre conséquent d'épreuves sélectionnables et de personnages jouables (20, sans compter les Mii que l'on peut customiser par le biais de costumes et d'éléments à débloquer : des gants permettront par exemple d'augmenter la puissance ou la vitesse de votre avatar), un mode de jeu style party game a été implémenté, « Londres en Folie », où les quatre joueurs pourront se déplacer librement sur une carte simplifiée de l'une des villes les plus moches et les plus chères du monde (mais pourquoi Londres en 2012 ?) et se verront proposer divers mini-jeux (une cinquantaine), interagir avec des PNJ tirés des jeux Sonic ou Mario et participer à des épreuves des JO. Tout cela afin de remporter des vignettes autocollantes qu'il faudra placer sur un « album ». Vous l'aurez compris, le premier à avoir rempli son album aura remporté la partie. Trois types d'album sont proposés, offrant chacun des durées de parties différentes. Ce mode de jeu aura tout particulièrement retenu notre attention puisqu'il se joue en temps réel. Exit le jeu de l'oie au tour par tour façon
Mario Party 8 !
Super Tails 3D Land
Ainsi, le côté pesant du roi incontesté des party games sur Wii se voit délesté ici. Particulièrement appréciable... Des items sont à récupérer sur la carte et permettent de devenir invincible ou de se déplacer plus vite, par exemple. L'attaque popotin est toujours d'actualité et les « joutes » s'enchaînent rapidement (ou s'évitent en sautant carrément par-dessus le joueur adverse). Soucis assez notable par contre : la wiimote trouve ses limites dans les épreuves de course où il faut effectuer des virages en penchant la télécommande. Peu précise, on a du mal à doser ses virages. Dommage ! La réalisation est également un gros point faible du titre et est tout juste passable pour un titre tournant sur Wii en fin de vie. L'année 2011 sur le support aura vu naître
Xenoblade Chronicles ou
The Legend of Zelda Skyward Sword, ne l'oublions pas...