Test : The Legend of Zelda : Twilight Princess - Wii

The Legend of Zelda : Twilight Princess - Wii
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Exaltation : Action de donner beaucoup d'importance, de valeur à quelque chose, de lui accorder de l'admiration, des éloges. Voilà un mot que le nouveau Zelda connait bien, et pour cause il en a été la victime, depuis l’annonce de son développement. Avec cette killer app, la Wii a gagné en intérêt et Nintendo a gagné en argent. Allez savoir le pourquoi du comment…
Vous ne le savez peut-être pas (bande d’ignorants que vous êtes), mais le volet de Zelda n’était à la base prévu que sur GameCube. A l’époque, on n’avait pas encore le mot Wii en tête (Revolution peut-être, et encore), et encore moins tous ses accessoires sexuels à tendance masochiste (entendez par là Wiimote et Nunchuk). Mais le jeu faisait beaucoup rêver. The Wind Waker s’étant avéré assez décevant pour la plupart des fans de Ocarina of Time et de Zelda en général, il fallait croire en l’avenir de Zelda. Ainsi, pendant un bon bout de temps, nous nous sommes tous mis à espérer une révolution en terme de jeu, pour la GameCube. Seulement voilà, comme toute chose qui se fait attendre, Zelda a été retardé et pour cause, la Wii commençait à faire surface, et par conséquent les développeurs se sont acharnés à adapter le jeu sur la console next-gen de Nintendo. L’E3 2006 nous a montré un gameplay fabuleux du jeu pendant la conférence de Nintendo. Et voilà encore une bonne raison de manquer de patience. Mais au final, le petit joyau est arrivé, et il est grand temps d’ouvrir la boîte pour découvrir ce qu’il y a dedans. Qui a dit des points Nintendo VIP ?

Hyrule vachement vite, dis donc !

On n’arrête pas de parler de Zelda. Zelda par-ci, Zelda par-là. Elle commence à nous les gonfler cette princesse. Surtout qu’à part sa beauté et ses cheveux blonds, elle n’a rien de bien spécial, Barbie des temps anciens. Au contraire même, pour une princesse elle se débrouille plutôt mal. Si bien que le monde d’Hyrule se retrouve dans la merde presque tout le temps. Et comme toujours, ce n’est même pas elle qui répare les dégâts, mais quelqu’un d’autre à sa place, comme un vulgaire berger qui n’a pas de but précis dans sa vie, à part aider ses villageois à s’en sortir dans cette triste vie. Oui, il s’agit bien de Link. Il ne fait pas grand-chose de ses journées le pauvre. Il y a toujours des enfants qui gravitent autour de lui, pour lui demander un service, à coup sûr. Et vous savez ce que j’en pense des enfants. Ils sont toujours source de problème. Et cette fois encore, ça n’a pas loupé. Alors qu’une énième journée paisible s’annonçait dans le petit village paisible de Toal, Link assiste à une terrible scène : l’enlèvement des enfants et de sa (futur ?) dulcinée Iria. Ni une ni deux, ni même trois ou quatre, Link monte à dos d’Epona et file tout droit vers l’ennemi, épée et bouclier en bois en mains. On croit en rester là, mais lorsque les choses se corsent, on apprend que le monde est en danger. Le monde de la Lumière risque de basculer au profit du royaume des Ombres dirigé par le terrible Xanto. Pour combattre la menace du royaume des Ombres, seul l’élu des déesses pourra y pénétrer et venir en aide au monde de la Lumière. Et comme par hasard, Link se retrouve être l’élu dont tout le monde en avait besoin. Et en plus, il se transforme en loup quand il pénètre le monde des ténèbres. Attention, il va faire tout noir…

Les (petites) aventures de Link : Link à Toal

Le début du jeu s’annonce comme un tutorial. Et il est vrai qu’on a bien besoin d’une petite leçon pour guider le petit berger. Non pas que le contrôle soit fastidieux, au contraire, mais plutôt pour bien mémoriser les touches afin d’être plus réactif et plus agile quand on sera en pleine action.
La journée se lève à Toal, et Link se réveille tranquillement. Il va aussitôt récupérer l’argent qu’il a planqué dans son coffre pour faire ses courses de la journée. Je vous rappelle qu’il ne s’est même pas lavé les dents, ni pris une douche. Il n’a même pas pris soin de se changer. Et oui, dans le monde d’Hyrule il n’y a pas de pequenot malodorant ou d’odeur nauséabonde et se laver devient finalement une chose futile. Ainsi notre ami Link, comme tous les habitants d’Hyrule finalement, ne se lavent jamais. Ils se baignent de temps en temps mais c’est surtout pour admirer les poissons qui ne sont pas effrayés par la présence de l’homme. Au pied de la maison de Link se trouvent trois enfants, aussi turbulents que petits. Et ils ne sont pas là pour la cueillette des champignons mais pour demander à Link d’aller leur acheter un lance-pierre dans le magasin d’à côté. Etant très petits, ils n’ont pas le droit de s‘offrir un si bel instrument. Et on se rend bien compte que ce n’est pas forcément avec l’argent récupéré dans son coffre que Link va pouvoir amadouer la vendeuse du magasin pour avoir le lance-pierre. Et finalement c’est à ce moment précis qu’on a un bel aperçu du déroulement du jeu. Tout s’enchaine, tout s’emboite, bref tout a un sens, un peu tordu certes mais très logique. Ainsi pour avoir le lance-pierre, il faudra trouver et ramener le chat de la vendeuse, qui ne viendra que si on lui pêche un poisson, tout en sachant qu’on devra récupérer une canne à pêche. Finalement ces mini-missions, qui ne sont pas d’une grande importance, permettent à nous, joueurs, de maitriser les mouvements de Link avant que les choses deviennent sérieuses, à la sortie de Toal.

Peut-être qu’un loup va venir et te manger…

La particularité de ce nouveau Zelda consiste donc en cette double personnalité que possède Link. Grâce à ce don, il pourra se balader sur la partie d’Hyrule occupée par le royaume des Ombres sans craindre de se transformer en âme errante comme le reste de la population d’Hyrule. Et compte tenu de ce changement radical, il ne peut pas communiquer avec les humains car ces derniers vont fuir de terreur ou au mieux, ils ne vont pas le comprendre. Mais à cet inconvénient s’ajoute plusieurs avantages. Link pourra désormais sentir les odeurs pour retrouver la piste des personnes disparues, accéder à des endroits inaccessibles en tant qu’humain, creuser par terre pour s’engouffrer dans des chemins trop étroits ou trouver des rubis ou des cœurs, ou encore pousser la chansonnette pour apprendre de nouvelles techniques. Mais pour l’aider dans sa quête, une personne rejeté du royaume des ombres vient à son aide : Midona, une petite créature qui a priori n’a pas l’air très offensive mais qui possède des attaques redoutables face aux monstres de Xanto. Son objectif personnel est de faire tomber Xanto parce qu’après tout, même pour le monde des Ombres, c’est quelqu’un de pas bien gentil avec sa magie bizarre qui fait peur à tout le monde. Mais cette petite cache une histoire, un passé, que vous découvrirez en jouant. Et c’est la même chose de tous les personnages clés du scénario. Leur histoire est passionnante et en apprendre plus sur leur vie devient un strict minimum.
Et puis Zelda, c’est aussi toute une panoplie d’objets. Je ne vais pas vous lister ici tout l’attirail que vous trouverez dans les donjons après chaque mini-boss vaincu mais je peux vous citer ce qui a été déjà vu à l’E3 comme par exemple l’arc ou encore le grappin. Avec la Wii et ses manettes, le gameplay prend une toute autre ampleur. La prise en main est très rapide pour ne pas dire immédiate et la précision est au rendez-vous. Il n’y a pas à dire, on peut parfaitement enchaîner différents objets avec une vitesse incroyable, chose qui devient un véritable challenge sur GameCube. Il en va de même pour diriger Link ou Epona. Le Nunchuk permet de diriger Link grâce au stick directionnel tandis que la Wiimote servira à utiliser les objets ou frapper avec l’épée, simplement en agitant le pad. Jouer devient alors un véritable plaisir même dans les situations les plus périlleuses qu’on pourra rencontrer (et il y en a des tonnes !) et où il faudra s’y reprendre à plusieurs reprises pour réussir. Ca veut pas dire que je suis mauvais hein, c’est juste que c’est chaud, quoi…

Une recette qui marche !

Si la forme des différents Zelda a changé, il n’en est rien de son concept de base. En effet, il s’agit de la même chose (attention, ce n’est pas péjoratif ce que je dis, les fanboys). Une histoire épique, un personnage un peu naïf mais brave et courageux, qui n’a peur de rien et qui fonce dans le tas. Une princesse (toujours blonde…) en détresse. Un monde à sauver. Des donjons un peu partout. Des clés, des clés de boss, des coffres, des cartes, des boussoles, des mini-boss, des boss, des fragments de cœur, des récipients de cœur… Bref, la liste est longue. Et cette nouvelle mouture reprend la même recette, les développeurs abusant des clins d’œil des précédents volets, parsemé d’humour ici et là. Et une nouvelle fois, ça marche. On se prend au jeu de voir des serrures plus grosses que le personnage lorsqu’on se trouve nez-à-nez devant la porte du boss. On ne s’étonne pas de ramasser des cœurs un peu partout pour survivre, des rubis pour devenir riche. S’ajoute à cela la « magie » de la Wii offrant une jouabilité où on prend ses aises rapidement et où on oublie vite que ce qui fait bouger le personnage est une manette. Vient un moment où l’immersion est telle qu’on croit être Link, vêtu des vêtements de Robin des bois, se baladant avec une épée légendaire à la main prêt à terrasser quiconque ayant une attitude hostile. Ca y est, la magie Zelda nous a tous envoutés, une nouvelle fois, et tout le monde adore ça.
Ce nouvel opus de Zelda marque le retour (enfin) de Link au meilleur de sa forme. A travers une histoire bouleversante, animée par des personnages charismatiques et possédant chacun une histoire émouvante, Twilight Princess devient l’épisode incontournable dans sa version Wii et dans sa version GameCube. Autant dire que si vous avez raté ce joyau vidéoludique, votre console Nintendo ne vous sert à rien.
05 février 2007 à 17h24

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Points positifs

  • Une histoire époustouflante
  • Un Gameplay à croquer
  • C'est bien long et rempli (plus de 60h de jeu)

Points négatifs

  • On en veut encore
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