Test : Super Mario Galaxy - Wii

Super Mario Galaxy - Wii
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Alors que plein d’électeurs de notre valeureux président se noient dans l’alcool pour oublier leur choix politique, Mario pointe le bout de son nez sur Wii. Et quel nez ! Cinq ans après l’épisode Sunshine sur GameCube, dix ans après le mythique Mario 64, l’épisode Wii débarque en fanfare pour le plaisir de tous. Ayant une certaine pression compte tenu de la qualité de ses prédécesseurs, Nintendo a-t-il assuré pour ce nouveau volet ? Le monde galactique ne risque-t-il pas d'en perturber plus d’un ? Quand est-ce qu’on mange ? Toutes ces questions qu’on se pose trouvent réponse ici.
C’est devenu une véritable religion. Après le savoureux mythique Mario 64, le plate-forme 3D a pris un sacré coup. Si bien que le jeu a renouvelé le genre en le rendant plus moderne et plus accessible. S’ensuit une sortie prodigieuse de chaque volet de Mario tous les cinq ans. C’est aujourd’hui autour de Galaxy de subir cette pression et de nous montrer toute l’étendue des possibilités de la Wii qu’on nous cache encore. Après le monde féérique du château de Peach et les tableaux dans Mario 64, après avoir fait le technicien de surface dans Sunshine, c’est non sans une certaine appréhension qu’on se laisse emporter dans la galaxie. Que peut bien contenir cette nouvelle forme de jeu ? A quoi doit-on s’attendre en termes de gameplay ?

Dear Mario…

Mon dieu que celle-là commence à me les gonfler. Jamais dans l’histoire du jeu vidéo une princesse n’a été aussi cruche que celle là. Bon, peut-être Zelda par moments, et encore. Se laisser attraper par ce foutu Bowser à chaque fois, ça en devient rageant. Mais vous me direz, et vous n’auriez pas tort, un Mario sans sauver une princesse rose ne serait pas un Mario. Certes. Vous aurez donc compris, il s’agit une nouvelle fois de partir à la rescousse de la belle blonde et cette fois, ça risque d’être bien plus difficile qu’avant. En effet, notre cher ennemi Bowser a mis les moyens pour enlever la princesse puisqu’il arrache tout le château avec ses gros lasers pour emmener la princesse aux confins de la galaxie. Quant à Mario, malgré sa résistance vaillante, il n’a pas pu stopper la catastrophe. Il est contraint donc de repartir à zéro, jusqu’à rencontrer les Luma, sortes d’étoiles boulimiques qui vont l’emmener jusqu’à leur « Maman », la princesse Harmonie. Ainsi, pour délivrer celle qui lui est chère, Mario est contraint de subir des travaux forcés en retrouvant les étoiles que Bowser et ses sbires ont laissées un peu partout dans les différentes galaxies afin d’alimenter la puissance d’une station orbitale. C’est donc quelques 60 étoiles qui vous tendent les branches pour venir en aide à ces pauvres malheureux.
Ainsi, à l’intérieur de cette station orbitale, le jeu se décline en dômes avec des galaxies qui constituent les différents niveaux. A chaque dôme, il y aura un boss, que ce soit Bowser ou un de ses enfants. Une fois la grosse étoile récupérée, un autre dôme s’illuminera pour ouvrir l’accès à d’autres galaxies et ainsi choper tout un tas d’étoiles. Le jeu est donc long, comme on peut s’y attendre. Cela dit, la durée de vie dépend de votre façon de jouer. Si vous êtes comme moi et que vous aimez rusher pour ensuite revenir sur chaque galaxie, il vous faudra quelques dizaines d’heures. En revanche, si vous êtes bien maniaque et que vous aimez prendre le temps de visiter chaque recoin avant de passer à une autre galaxie, il faudra compter une bonne vingtaine d’heures. Le plaisir y est d’autant plus qu’il n’y a pas une seule galaxie où l’ennui se fait ressentir, même après l’avoir visitée trois ou quatre fois. Le plaisir reste entier et les surprises sont de mises. Galaxie oblige, les niveaux sont un tantinet moins grands que les précédents volets et certains regretteront peut-être l’impossibilité de se balader à sa guise pour trouver un chemin alternatif jusqu’à l’étoile. Et il est vrai que le jeu est bien plus linéaire que ses ainés, mais ce n’est pas un problème en soi, puisque le jeu réserve tout de même son lot de surprises et la variété des environnements ainsi que la beauté de ceux-ci donnent au jeu une dimension nouvelle.

Chouper Mario Galakchy !

Le jeu est beau. Oui, je le dis de manière un peu brute, mais il faut faire taire les mauvaises langues. Le jeu est très beau, pour ne pas dire le plus beau jeu sur Wii. Bien sûr, il n’est pas comparable à ce qui se fait à côté, avec tout le toutim HD des autres consoles current gen, mais le jeu exploite au mieux les capacités physiques de la Wii. Nous assistons donc à un jeu riche en couleurs et bien modélisé sous toutes ses formes. L’eau est parfaite, tout comme certains autres détails à l’image de la reine des abeilles. En revanche, les personnages et les ennemis peuvent aller du plus beau au plus horrible en termes de modélisation. Tout comme certaines textures qui peinent à faire bonne impression face à d’autres modélisations bien plus à la hauteur de ce que l’on peut espérer. Cela dit, d’un point de vue global, le jeu est très beau et ne risque pas de faire pleurer vos rétines.
De plus, la richesse de l’environnement contribue pour beaucoup à l’immersion dans le jeu. Le fait de pouvoir jouer dans une galaxie, de se retrouver la tête en bas et de ne pas avoir de contraintes sur la gravité, laisse aux développeurs le libre choix quant à la modélisation des niveaux, d’où leur variété exemplaire. Il n’y a pas un niveau qui se répète, on passe du désert au niveau de glace sans se rendre compte, les nouveautés sont abondantes et l’exploration est de mise. On se surprend à vouloir refaire le niveau juste par plaisir, parce qu’on n’a pas tout fouillé. Il m’est même arrivé de ne pas prendre l’étoile aussitôt afin de profiter encore un peu du niveau, ce qui est relativement rare dans un jeu vidéo, une fois l’objectif accompli. Il n’y a pas à dire, les développeurs se sont éclatés à faire les niveaux et ce n’est que du bonheur à piétiner.

Gavé de champi écolos

Au niveau du gameplay, le jeu garde ce qui se fait de mieux depuis Mario 64. Ainsi, on retrouve les principaux mouvements et pirouettes de Mario depuis son aîné de 1997, faciles à reproduire et toujours avec autant de classe. La Wiimote et le Nunchuk sont exploités à bon escient puisque, comme d’habitude, le Nunchuk servira à se déplacer et à aligner la caméra, alors que la Wiimote servira à interagir (bouton A), jeter des fragments d’étoiles avec la gâchette et ramasser ces mêmes fragments en pointant la Wiimote à l’écran. En secouant la Wiimote, Mario se tourne sur lui-même et fait retourner les ennemis comme des crêpes. Il suffira alors de leur donner un bon coup de pied et ils disparaitront de la galaxie. C’est très pratique quand on se fait encercler par des Goomba enragés. La prise en main est donc efficace, pour ne pas dire intuitive. On retrouve rapidement ses marques et les gestes restent fluides, ou presque. En effet, les problèmes de caméra sont encore une fois le défaut du jeu, puisqu’il faut lui en trouver. Ca n’entrave pas le jeu comme ce fut le cas sur certains passages dans Sunshine, mais c’est tout de même pénible de ne pas avoir la possibilité de réajuster sa caméra de façon manuelle histoire de voir un peu ce qu’il se passe de l’autre côté. De toute évidence, même si vous mourrez, ce n’est pas la fin du monde. Peach vous envoie régulièrement des courriers à base de cinq 1UP histoire de vous gaver à donf. S’ajoutent à cela les champis verts à choper un peu partout sur la station orbitale, ce qui vous donne de la vie à en revendre. Du coup, on se sent plus léger et le jeu en devient bien plus facile, même si l’eau ne nous permet plus de remettre nos points de vie.
Enfin, au niveau de l’ambiance, tout y est. On retrouve des morceaux classiques de Mario réajustés pour les niveaux de Galaxy, mais on retrouve également des mélodies de 64 et de Sunshine, petit clin d’œil aux fans. Mario continue toujours à jubiler lorsqu’il saute mais ne parle jamais. Ses amis parlent pour lui et puis, de toute façon, c’est un héros, il n’a pas besoin de parler.
Vous l’aurez compris, SMG est sans doute le meilleur jeu de plate-forme que Nintendo ait pu créer. On retrouve tous les ingrédients pour faire un bon jeu. La Wii est exploitée jusqu’à la moelle, le jeu ne rame pas à un seul instant et le tout est resplendissant. Une valeur sûre donc pour la console de Nintendo, à acheter les yeux fermés et sans pleurer, quitte à sacrifier un peu votre compte bancaire. Ou alors il faudra attendre Noël. Mais dans tous les cas, ne ratez pas ce chef-d’œuvre, ou une grande malédiction s’abattra sur vous. Ce n’est pas faute de vous avoir prévenu.
27 novembre 2007 à 11h52

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Points positifs

  • Un univers complet et original
  • Des environnements magnifiques
  • Un jeu long et riche
  • Plaisir sans précédent

Points négatifs

  • On est gavé de champignons
  • Relativement linéaire par rapport aux autres
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