Test : Just Dance 4 - Wii U

Just Dance 4 - Wii U
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Un peu comme les Guitar Hero, Rockband et compagnie il y a quelques années, les jeux de danse ont la côte en ce moment. Il n'y a qu'à voir le nombre de licences exploitées en ce moment pour s'en rendre compte. C'est dans ce contexte qu'Ubisoft sort son Just Dance 4. Alors, prêts à faire votre bitch dans votre salon ?

Test effectué à partir d'une version Wii U

Ce test est une mise de celui des versions Wii, PS3 et Xbox 360. Pour voir les infos spécifiques à la version Wii U, reportez vous à la dernière partie du test.

Le principe de Just Dance, tout le monde le connaît. Il s'agit de reproduire des chorégraphies plus ou moins farfelues, sur des chansons plus ou moins connues, en essayant de ne pas avoir l'air (trop) ridicule. Ça, à peu près tout le monde le sait. Alors entrons un peu plus dans le détail. Déjà, en ouvrant la boîte, on a une grosse surprise : un manuel en papier, un vrai. Ô combien indispensable pour aider les joueurs à appréhender un gameplay ô combien difficile à saisir... A une époque où des jeux bien plus profonds et complexes en sont dépourvus, au point que cesdits manuels font désormais partie d'une espèce menacée d'extinction, ça surprend quand même pas mal. Mais passons ce détail de taille pour rentrer dans le vif du sujet. Alors on lance le jeu et, outre la musique des menus qui vous sortira par les yeux, ainsi que par tous les orifices possibles et imaginables, on remarque la présence d'un mode Just Sweat, en marge du classique mode Just Dance.

Moi, je préfère le lap dance...

Le mode Just Dance fonctionne de façon très classique. On choisit une chanson, les joueurs choisissent leur chorégraphie quand c'est possible, et « en avant Guingamp ! » On notera cependant la présence, dans le menu de sélection des morceaux, la présence d'une barre de Mojo. Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu'est le Mojo, voici un petit rappel historique, BANDE D'INCULTES !


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Bref, pour remplir cette jauge, vous devrez bouger votre corps sur les différents titres que compte le soft d'Ubisoft. Plus vous marquez de points, plus vous la remplissez vite. On note aussi la présence de Dance Quest. Des objectifs à remplir qui augmentent votre score Mojo. Chaque morceau comporte 6 objectifs de ce genre, de quoi vous donner de quoi faire. Enfin, on notera avec joie que le titre pousse les joueurs à se trémousser sur tous les morceaux, leur attribuant de manière aléatoire un bonus MojoX2. La complétion de cette jauge occasionne un level-up, le jeu vous faisant alors jouer à la roulette afin de sélectionner la récompense à laquelle vous avez droit. Ces récompenses ne sont autre que des modes de jeu alternatifs à débloquer pour chaque chanson. Voilà qui donne une durée de vie franchement pas dégueulasse. Parmi ces modes alternatifs, on a un mode mash-up, sorte de condensé d'autres chorégraphies issues des précédents volets, et un mode battle. Ce dernier oppose deux joueurs dans un concours de danse, le meilleur danseur infligeant régulièrement des dégâts à son adversaire. Celui qui remporte le round choisit le morceau suivant. On peut également débloquer une version extrême pour chaque chorégraphie.
Le mode Just Sweat reprend les mêmes bases, mais pour vous faire suer, cette fois-ci. Dans ce but, le jeu vous propose différents programmes, tous basés sur un style musical, qui vous feront enchaîner des morceaux durant un temps déterminé, chaque programme existant en trois déclinaisons de 10, 25, ou 45 minutes. Au final, ce mode Just Sweat est franchement anecdotique. Et ce n'est pas la Dancer Card, permettant de suivre votre activité, qui arrange les choses.

… Ou la Macarena, au choix...

D'un point de vue général, la réalisation du titre est tout à fait honorable, et même plus que ça. Seule la direction artistique, toujours aussi flashy, pourra filer la nausée à certains. Mais force est de constater que malgré ce petit détail, le jeu reste beau, proposant des décors et des animations différentes pour chaque morceau, et, pour ne rien gâcher, souvent en rapport avec le thème de la chanson ou le clip officiel. La playlist est sympa et variée. On trouve bien sûr l'incontournable Carly Rae Jepsen, avec son Call Me Maybe, mais on pourra également vomir ses tripes sur du Justin Bieber ou du Las Ketchup (baptiser un groupe comme une sauce tomate... Franchement, dès le départ, il y avait un truc qui clochait...). Vous trouverez également du Pink, du Nicky Minaj, et même du 2Unlimited et un peu des Blues Brothers. Bref, il y en a pour tous les goûts, même pour le plus mauvais d'entre eux. Pour les chorégraphies, c'est le même constat. La plupart sont plutôt funs, surtout à plusieurs. Mais certaines se distinguent tout de même par leur petit côté barré, comme celle qui vous demande de mimer un taureau et un toréador, alors que d'autres, plus sexy, vous demanderont de laisser la bitch qui sommeille en vous s'exprimer, et plus si affinité. Mais il manque LA chanson et LA chorégraphie franchement débiles, capables de rivaliser avec le générique de sentaï de Just Dance 3. Et c'est bien dommage, car le rappeur sud-coréen Psy a quand même bien mâché le boulot des développeurs avec son Gangnam Style. D'ailleurs, je ne résiste pas à l'envie de vous en remettre une couche.



Avec près de 468 millions de vues sur Youtube cumulées en 4 mois, c'est franchement étonnant qu'Ubisoft n'ait pas inclus le tube de l'été 2012 dans son jeu. C'est même incompréhensible. À titre de comparaison, le clip de Call Me Maybe de Carly Rae Jepsen, visible depuis plus de 7 mois sur le même site, n'est même pas à 300 millions de vues... Petite joueuse. Pour en revenir aux chorégraphies bel et bien présentes sur la galette, on a particulièrement apprécié celle d'Everybody needs somebody to love des Blues Brothers qui est particulièrement bien vue, car particulièrement fun.
Au niveau de la détection des mouvements, on est dans du pur Just Dance. Autrement dit, le jeu est très permissif, privilégiant le fun à la performance. Du coup, dans le mode battle, on a parfois un peu l'impression que les hits sont distribués aléatoirement. Il nous est en effet arrivé de prendre des dégâts alors que l'on avait réalisé un perfect... Troublant. Mais, au final, on s'éclate bien quand même. Alors on s'en fout un peu.

Qu'en est-il de la Wii U ?

Pour cette version Wii U, les équipes d'Ubisoft ont tenté d'exploiter l'écran du gamepad correctement. Et force est de constater qu'ils s'en sont bien tirés dans l'ensemble. Comme pour Your Shape, on peut se servir de l'écran tactile pour naviguer dans les menus. Mais il reste ici possible de procéder à l'ancienne, avec la wiimote ou le gamepad. En mode normal, il est possible d'accéder à différentes fonctions via ce dernier. La première est le light painting, qui permet au joueur de tracer des faisceaux lumineux à l'aide de l'écran tactile, avec la possibilité d'afficher votre oeuvre sur la télé ou non. Cette première fonctionnalité ne présente pas de réel intérêt en soi. La seconde est déjà plus intéressante. Il s'agit du karaoké, qui permet d'afficher les paroles en plein écran sur le gamepad pour un plus grand confort de lecture. Si cela peut paraître totalement inutile, vu que les paroles apparaissent déjà sur la télé, cela apporte une plus grande liberté de mouvement à ceux qui voudraient pousser la chansonnette. Une meilleure ergonomie, c'est toujours bon à prendre. Enfin, il est également possible de sélectionner le morceau suivant pendant que les autres dansent. Une feature qui serait très intéressante si elle permettait d'enchaîner les titres. Mais ce n'est malheureusement pas le cas, le rythme étant plombé par le décompte des points, l'attribution des chorégraphies, et le chargement de la chanson. Dommage.
Mais l'ajout le plus sympa de cette version est sans conteste le mode Puppet Master. Dans ce dernier, le joueur qui tient le gamepad choisit les mouvements que devront faire les autres. Concrètement, l'écran de la manette affiche, en plus de ce que voient les autres joueurs, quatre petits personnages qui exécutent chacun un pas de danse. Le marionnettiste n'a alors qu'à toucher celui de son choix pour faire faire ces pas. Libre à lui d'être sympa avec ses potes, ou de jouer les raclures en sélectionnant les pas les plus crevants ou compliqués. Il est bon de préciser que le personnage sélectionné apparaît sur la télé, en lieu et place du précédent, pour montrer ces pas. Et si vous connaissez la nature bigarrée du design des danseurs virtuels de la licence d'Ubisoft, inutile de vous dire que l'on attend parfois davantage les persos que les pas. D'autant plus que les développeurs sont allés en piocher dans les précédents épisodes. Le mode Puppet Master est sans conteste le gros ajout de cette version.
Côté playlist enfin, on a droit à trois nouvelles chansons de Jessie j, The Girly Team et Cher Lloyd feat. Astro, que des chanteuses dont on n'a rien à battre. Et il n'y a toujours pas ce foutu Gangnam Style ! Apparemment, sur Wii U aussi, il faudra acheter le DLC.
En restant dans la droite lignée de ses prédécesseurs, ce Just Dance 4 prend le risque de tomber dans la routine et de lasser les joueurs. Et si le mode Puppet Master vient quelque peu briser ce train-train, c'est surtout grâce à sa playlist et ses chorégraphies variées, qu'il évite cet écueil. Il prouve de la sorte que pour faire un bon jeu de danse, il faut avant tout soigner ces deux aspects. Et ce ne sont pas les bons moments passés sur ce titre qui vont nous contredire.
11 décembre 2012 à 23h25

Par

Points positifs

  • Fun
  • Convivial
  • Playlist variée
  • Quelques chorégraphies barrées
  • Le mode Puppet Master

Points négatifs

  • La direction artistique
  • Le mode Just Sweat anecdotique
  • PUTAIN MAIS GANGNAM STYLE QUOI !

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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