Test : The Legend of Zelda : The Wind Waker HD - Wii U

The Legend of Zelda : The Wind Waker HD - Wii U
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Ce n’est un secret pour personne : la Wii U traverse actuellement une (très longue) période difficile, avec des ventes clairement décevantes pour Nintendo. La faute principalement à un manque de jeux fédérateurs parlant à tous les joueurs, tel un Mario Kart ou un Zelda. En attendant l’arrivée des prochaines aventures totalement inédites de Link, voilà que sort une version HD de The Wind Waker, opus sorti à l’époque sur GameCube, histoire de faire patienter les fans. Mais un simple remake suffira-t-il à lancer les ventes de la dernière console de salon de Big N ?

Test effectué à partir d'une version Wii U

Aujourd’hui est un jour très spécial pour Link : c’est son anniversaire. Comme le veut la coutume, il doit revêtir un costume vert afin de rendre hommage au grand héros qui autrefois parvint à détruire le Mal et par la même occasion sauver le monde. Mais alors que sa petite sœur Arielle lui donne son cadeau (un prêt pour la journée de sa longue-vue), un oiseau géant surgit de nulle part tenant dans son bec une certaine Tetra, capitaine d’un bateau pirate. N’écoutant que son courage, Link décide de voler à son secours, ne se doutant pas que cet élan de générosité tournerait mal. L’oiseau décide en effet de changer de proie et kidnappe Arielle avant de s’envoler au loin. Notre jeune héros embarque donc sur le bateau de Tetra et ses acolytes afin d’aller libérer sa petite sœur. Un voyage qui va bien entendu l’amener à se lancer dans une aventure épique qui le conduira aux quatre coins de l’océan... et même plus. Une aventure au sein de laquelle il sera bien évidemment question de la Princesse Zelda, du vil Ganondorf, du royaume d’Hyrule ou encore de la Triforce.

Drink up me hearties, yo ho

Est-il encore nécessaire de présenter la série The Legend of Zelda ? Comme tous ses prédécesseurs, The Wind Waker prend la forme d’un titre d’action / aventure offrant aux joueurs la liberté d’explorer librement la carte entre deux donjons au level-design inspiré. Les combats se déroulent toujours en temps réel avec les mêmes mouvements : différents coups d’épée, combos, roulade, protection grâce au bouclier, lock des ennemis, utilisation d’items spécifiques si nécessaire (flèches, boomerang, etc). L’utilisation de la musique est également de la partie, l’ocarina étant toutefois ici remplacé par une baguette de chef d’orchestre. Certains diront que Nintendo ne se foule vraiment pas, là où d’autres répondront que l’on ne change pas une équipe qui gagne. Si les premiers ont parfaitement raison, les seconds également. Car comme pour tous les autres opus de la série, le charme opère dès les premières secondes et demeure intact tout au long du jeu. C’est bien simple : une fois à bord de Lion Rouge, le fidèle bateau parlant de Link, on ne voit pas le temps passer, prenant un plaisir immense à naviguer sur la vaste map proposée ici. Si les voyages paraissent longs en début d’aventure, un système permettra après quelques heures de jeu de se rendre facilement et rapidement d’un bout à l’autre de l’océan.
Afin de ne pas s’y perdre, le joueur dispose au tout début d’une carte vierge divisée en plusieurs cases, chacune d’entre elle cachant une île différente. Pour compléter ce parchemin, il s’agit de se rendre à proximité de chaque île histoire d’y nourrir un poisson. En échange, ce dernier dessinera les environs sur la carte de Link. Et vu l’étendue de la map, découvrir toutes les îles prend déjà un certain temps. Et s’il n’y avait que ça ! En dehors de l’histoire principale, qui conduit le héros d’un bout à l’autre de l’océan, le nombre de quêtes annexes est juste hallucinant. On peut par exemple partir à la chasse aux trésors en mer (aidé de cartes et d’un grappin), échanger des objets pour remplir une boutique, participer à des missions paparazzi, donner des butins de guerre en échange de – par exemple – techniques de combat plus élaborées, et ainsi de suite. Si la plupart des îles font partie du scénario principal, d’autres sont en revanche totalement dispensables et récompenseront simplement le joueur grâce à des centaines de rubis sonnants et trébuchants. Certaines ne peuvent être explorées dès le début et il faudra y retourner une fois certains objets récupérés (feuille, bombes, etc), permettant donc d’alterner entre mission principale et quêtes annexes pour un équilibre parfait. Il est tout simplement impossible de s’ennuyer dans ce The Wind Waker.

Tingle, Tingle, Kooloo-LIMPAH !

Voilà ce qu’était The Legend of Zelda : The Wind Waker en 2003 sur GameCube. Mais nous sommes désormais en 2013 sur Wii U et, puisque le titre ressort sous la forme d’un remake HD, quelques menus changements ont été opérés, principalement pour flatter la rétine des joueurs. A sa sortie, le jeu avait divisé les fans en raison de son aspect graphique clairement à l’opposé des autres jeux : graphismes cartoons tout en cel-shading. On aime ou pas, mais toujours est-il que c’est ce style qui vieillit le mieux et se plie parfaitement au jeu de la reconversion en HD. Sans surprise, l’univers de The Wind Waker n’a pas pris une ride. Il est toujours aussi mignon et a même été magnifié grâce à des couleurs plus vives, des effets de lumières plus réalistes ou encore des textures plus travaillées. Pas de doute, un gros effort a été fait et ça se voit. Malheureusement, le reste des nouveautés se compte sur les doigts d’une main. On notera notamment l'apparition d'une voile permettant de naviguer plus rapidement et la présence d’un Mode Héros dans lequel les ennemis sont plus résistants et plus agressifs. Il est également impossible dans ce mode de difficulté de récupérer des cœurs dans l’environnement : il s’agit donc de se faire un stock de potions et fées.
L’autre grosse nouveauté est bien entendu l’ajout d’une compatibilité avec le Miiverse. Une fois que Link a rencontré le farfelu Tingle (soit très rapidement), il peut écrire des messages et les placer dans des bouteilles jetées à la mer. S’il est en possession de l’appareil photo, il peut également y placer des screens. Une idée plutôt sympathique, puisque les joueurs pourront parfois trouver au bord de l’eau les bouteilles d’autres personnes. Le titre n’étant pas encore sorti, il nous a cependant été impossible de vérifier si cette feature fonctionne correctement. En dehors de ces quelques détails, force est de constater que Nintendo livre là un remake assez paresseux – en dehors bien évidemment de l’aspect visuel. Dommage, de nouvelles quêtes auraient été bienvenues, même si le contenu du titre s’avère déjà être assez énorme et occupera les joueurs des heures durant. Notons enfin que le GamePad de la Wii U sert à afficher l’inventaire et donc permet de changer d’objet à tout moment à la volée, à afficher la carte (du monde ou d’un donjon), à viser grâce au gyroscope pour ceux qui apprécient cette fonctionnalité et, bien entendu, à jouer Off TV. Les autres pourront toujours jouer avec une bonne vieille manette, soit le Pro Controller de la console.
Un grand jeu reste un grand jeu, peu importe son âge. Et si en plus il a le droit à un remake HD réussi, c’est tout bénéf. The Wind Waker HD est clairement une réussite graphiquement parlant, grâce à des environnements cartoons colorés et vivants, l’aspect visuel ayant clairement été peaufiné. En dehors de ça, les grosses nouveautés ne se bousculent pas au portillon et c’est bien dommage. Une fonctionnalité Miiverse, un mode de difficulté en plus et une jouabilité au GamePad… pas de quoi sauter au plafond. Malgré tout, ceux qui ont déjà joué au titre d’origine seront ravis de pouvoir le parcourir de nouveau, celui-ci n’ayant pas pris une ride, et ceux n’ayant pas encore eu la chance de poser leurs petites mimines sur cet opus peuvent désormais se rattraper. Si on aurait évidemment préféré avoir un Zelda inédit, on ne va tout de même pas bouder notre plaisir.
19 septembre 2013 à 00h11

Par

Points positifs

  • Bôôôôô !
  • Bonne durée de vie
  • La bouteille à la mer, une jolie idée pour le Miiverse
  • Une vaste map
  • Des donjons au level-design inspiré

Points négatifs

  • Trop peu de nouveautés
  • Un univers graphique qui risque de ne pas plaire
  • Les remakes HD c’est sympa, mais faudrait aussi penser à un Zelda inédit !
  • D'ailleurs, c'est pas tout de même un peu cher pour un remake ?

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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