Test : The Chronicles of Riddick : Assault on Dark Athena - Xbox 360

The Chronicles of Riddick : Assault on Dark Athena - Xbox 360
Partager
Riddick est un Furyan, peut-être le dernier de son espèce, qui était pourtant la race des meilleurs guerriers de l'univers. Enfin c'est ce qu'on dit, mais si il ne reste plus que lui et quelques clampins, c'est qu'il y a eu plus intelligent sur le plan stratégique de la bataille. Riddick est un criminel, un assassin et c'est une vraie petite légende. En plus, en 2004, il s'est échappé de Butcher Bay, une prison ultra sécurisée dans l'espace. Quand on pense que personne n'a réussi (en tout cas rien n'est prouvé) à se faire la malle d'Alcatraz, pourtant à quelques kilomètres de San Francisco, on se dit qu'il est quand même futé le petit.
Les chroniques de Riddick, c'est tout d'abord le succès inattendu d'un film de science-fiction de série B, Pitchblack. Vin Diesel, alors inconnu du grand public, y incarnait une sorte d'anti-héros criminel, ayant troqué ses yeux pour des petites loupiotes qui lui permettent de voir dans l'obscurité. Ce film ayant trouvé son public on ne sait pas très bien où, il connut une suite, de meilleure qualité : les chroniques de Riddick. S'ensuivit un jeu du même nom, où vous incarniez le Furyan, tentant de se frayer un chemin hors de la taule spatiale où on venait de le transférer. Et surprise, ce jeu que l'on n'attendait pas s'avère de très bonne qualité. On s'infiltre près des gardes dans le noir pour leur briser la nuque, on combat à mains nues pour de l'argent dans la taule et on passe au final un moment vraiment sympa. Autant dire que le 2 a une petite ribambelle de fans derrière lui qui l'attendent au tournant.

Mais, c'est moi ou ...?

L'histoire reprend juste après l'évasion de Butcher Bay. Vous vous êtes évadé de prison, mais votre vaisseau à vous et votre compagnon de fortune tombent aux mains de mercenaires. Riddick s'échappe dans le Dark Athena et tentera de se frayer un chemin vers la sortie en marchant un peu sur tout le monde. Première très bonne surprise : les développeurs ont eu la gentillesse de mettre le premier Riddick remasterisé sur la galette, pour que l'on puisse découvrir ou redécouvrir la petite perle de 2004. Mais parlons de notre nouveau pétard mouillé. Le jeu reprend clairement les ficelles du premier. Et autant le dire tout de suite, elles ont vieilli. L'aspect graphique tout d'abord, n'est vraiment pas saisissant. On n'est pas dans le moche, mais on frise quand même le dépassé. Riddick se déplace un peu grossièrement, ne sait pas courir et prend du temps pour grimper sur une caisse, ce qui est rapidement agaçant. Etant resté sur la bonne impression de premier opus, on a envie de lui trouver un intérêt, alors on persiste dans l'histoire. Des allers-retours dans le vide, des dialogues bidons, on a beaucoup l'impression de marcher pour rien tout le long du jeu. Pourtant, tout ce qui m'agace en ce moment me plaisait dans le premier opus, alors pourquoi ?

Le Riddickule tue

Aucune idée... ou presque. Les années ont passé et le charme n'agit plus ? Non, on était même prêts à pardonner beaucoup au nouveau petit, tellement son grand frère nous avait surpris et ravis. Mais là, c'est du grand n'importe quoi. Riddick a toujours une phrase nanaresque au coin de la bouche, ce qui n'est en temps normal pas pour me déplaire, pourtant il m'énerve. L'histoire, pompée à 80% sur Alien, n'intéressera personne plus de 10 secondes. Il tue des gens avec une phrase assassine, il trouve une gamine, il va parler à machin et revient filer un tournevis à bidule. C'est long et fastidieux. On a l'impression que chaque pas, chaque aller-retour est en trop. Toutes les pièces se ressemblent sur le vaisseau spatial. On se paume rarement puisque le chemin est tout tracé, pourtant tout est tellement similaire autour de vous... On doit mettre le nez dehors 10 secondes en tout sur les 6 heures de jeu du scénario. La maniabilité n'est pas à la hauteur des prétentions du soft. On grimpe et on explore de façon pataude, on ne comprend pas pourquoi certains endroits sont accessibles et pas d'autres quand ils présentent pourtant les mêmes caractéristiques... Non, vous pouvez explorer ce qui est nécessaire, et c'est tout. Dites-vous que lorsque vous trouvez une issue, c'est FORCEMMENT la bonne. Et si l'un des principes de base était de se faufiler dans le noir pour surprendre ses ennemis, aujourd'hui l'infiltration tient plus du folklore que de la condition de progression.

Un diesel, ça met longtemps à démarrer mais après...

Tout le long du jeu, on se dit que le meilleur reste à venir. Impossible qu'il en soit autrement, ça va aller crescendo. Et puis ça ne vient jamais. Le jeu se termine et on ne peut que pleurer sur le gâchis général du concept. On aurait aimé que Vin vieillisse bien, soit plus joli, plus diversifié et peut-être, ô bonheur, qu'il se permette de nous surprendre. Mais on ne visite que des lieux communs et c'est incroyable de constater à quel point il n'apporte strictement rien de neuf, 5 ans après. Puisqu'on peut décider de démarrer sur le Dark Athena (2009) ou à Butcher Bay (2004) au départ, c'est très facile de faire la comparaison. Le premier épisode est à peine moins beau et tout de même plus prenant que son descendant. Il faut dire ce qui est, c'est une vraie performance que de pouvoir faire quasiment moins bien quelques années plus tard. Reste tout de même le mode multijoueur, qui bien qu'à des kilomètres de quelque innovation que ce soit, permettra de rallonger la durée de vie du jeu.
Désolé pour tous les fans, mais force est de constater que ce second "Chronicles of Riddick" ne restera pas dans les annales. Aucun renouvellement, pas bien captivant, il offre un divertissement somme toute banal mais pas complètement mauvais puisqu'il bénéficie du très bon premier épisode remasterisé en bonus, ainsi que du mode multijoueur. A conseiller aux inconditionnels, et encore.
19 avril 2009 à 19h23

Par

Points positifs

  • Deux jeux pour le prix d'un

Points négatifs

  • Zéro innovation
  • Techniquement un peu à la ramasse

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
Revenir en haut