Test : Blazblue : Continuum Shift - Xbox 360

Blazblue : Continuum Shift - Xbox 360
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Quel fan de baston 2D a réussi à passer à côté de Blazblue : Calamity Trigger l'an dernier ? Toi au fond ? HONTE A TOI ! Et à ta famille, sur des générations, qu'elle soit condamnée à vivre dans la pénombre et manger du pain moisi pendant 150 ans en écoutant Patrick Fiori. Non mais.
Alors pour ceux qui n'auraient en effet pas connu le mini raz-de-marée (dans le monde VIP des jeux de baston) Blazblue l'an dernier, il s'agit du fruit du travail d'Arc System Work, studio qui résiste encore et toujours à l'envahisseur 3D en proposant des jeux de baston à l'ancienne, c'est à dire en 2 dimensions, vous l'aurez compris. Ceux-ci sont auteurs de la très bonne série des Guilty Gear sur PlayStation 2 et PSP et ont su se faire une bonne image auprès des gamers. Pourtant, le passage à la Next Gen s'était fait dans la douleur puisqu'ils étaient entrés en scène avec le très moyen Battle Fantasia, de quoi douter de leur capacité à concurrencer les mastodontes de la baston qui se battent maintenant sur le terrain de la 3D. C'était sans compter le sublime Blazblue : Calamity Trigger qui balaya tous nos doutes. Pour résumer, il proposait un système de jeu original et ingénieux, un character-design du tonnerre, une maniabilité et un game-design spécifiques à chaque personnage, des décors magnifiques, le tout non seulement en gardant le parti pris de la 2D, mais même en le sublimant.

Rebel 2... Action !

Le plus gros problème qui se pose pour ce Blazblue : Continuum Shift, c'est encore de convaincre que ce n'est pas un Calamity Trigger 1.5. En effet, les graphismes sont les mêmes en apparence, le casting original déjà un peu faiblard (12 personnages) se hisse à 14 personnages seulement, les coups semblent en apparence inchangés... On remarque que les illustrations des modes scénarios ont changé, délaissant un peu plus le style manga pour se tourner vers un public peut-être un peu moins bridé. Ingame, il n'y a pas véritablement de révolution, mais le principal est là : c'est toujours sublime. Les décors fourmillent de détails, c'est coloré, c'est animé, c'est jouissif. Les personnages, eux, semblent tout droit sortis d'un anime japonais, avec leurs jolis effets de lumières et leur style n'ayant pas cédé à la facilité du cell-shaded. Niveau gameplay, si vous n'avez jamais touché à un Blazblue, dites-vous qu'il est beaucoup moins intuitif qu'un Street Fighter, mais aussi beaucoup plus profond. Chaque personnage demande à être étudié, décortiqué, travaillé pour en obtenir le meilleur. C'est ce qui fait la force de Blazblue et permet de relativiser sur le total de personnages disponibles.
14 personnages dont aucun n'a vraiment de point commun dans son gameplay, peut-être est-ce plus intéressant qu'en fourrer à foison quitte à copier/coller les coups des uns sur les autres ou pire, mettre les mêmes attaques en ne changeant que le skin. Ici, point de foutage de gueule donc, les personnages demandent plus qu'un temps d'adaptation, ils requièrent un temps d'apprentissage. Bien sûr, certains sont plus simples d'accès que d'autres mais ne rêvez pas, il vous faudra plusieurs heures pour maîtriser leurs techniques. Celles-ci sont véritablement diversifiées. Chacun possède 3 attaques traditionnelles ("light", "medium" et "heavy") et un "drive". Le drive est la capacité spéciale de chacun qui, combinée à d'autres actions, peut et doit se révéler redoutable. Litchi Faye Ling possède deux énormes seins mais surtout un bâton qu'elle peut planter, envoyer, ramener et combiner à des enchaînements de coups. Ragna, un des héros du jeu, est armé d'une épée légendaire, la Blood Edge, envoyant ça et là quelques apparitions démoniaques. Hakumen, la lenteur incarnée, a foutu je ne sais quoi dans son sabre qui vous retire une somme de vie incroyable. Rachel la jeune vampiresse manipule les vents, si possible en direction des bâtons de foudre qu'elle aura placés sur votre trajectoire...

The Wheel of Fate is still turning...

On voit avec ce nouvel opus arriver deux nouveaux personnages, que nous connaissions déjà du mode solo du dernier épisode. Hayazama, le salopard manipulateur qui fera de Noël Vermillion la monstrueuse μ-12, se bat à l'aide d'un grappin. Si les premières parties devraient vous laisser pantois devant l'inefficacité de la chose, les heures de maîtrise devraient s'avérer payantes. Encore une fois, culture de la force du poignet. Tsubaki est le dernier personnage jouable ajouté. Nous l'avions aperçue lors de l'épisode précédent en tant qu'élève de l'école militaire. Celle-ci possède un style de combat assez puissant aussi, basée sur l'épée et le bouclier. Un autre aspect intéressant de la stratégie de Blazblue, ce sont les mécanismes de défense. Avec Continuum Shift, vous devrez apprendre à gérer avec vos guard prime, dont le nombre diffère en fonction de la constitution de votre personnage. C'est une véritable stratégie de défense à mettre en place puisque vous les utiliserez pour vous protéger de puissants coups tout comme pour interrompre un enchaînement un peu trop long avec un Burst explosif.
De manière générale, Continuum Shift, c'est beaucoup une histoire de rééquilibrage des forces. Certains ne le verront pas forcément d'un bon œil, comme les fans de Noël qui ne pourront plus se permettre certains combos bien trop puissants, d'autres seront heureux de voir que des personnages tels que Litchi Fei Ling, la Booby Lady, ont su profiter de ces remaniements pour se placer parmi les meilleures. Tous ces changements font de Blazblue un titre encore plus incontournable que le précédent, c'est évident. C'est bel et bien une suite qui, si elle n'est pas spectaculaire extérieurement, a l'audace de repenser un système de combat déjà complexe pour le rendre encore plus équilibré. Les fans devraient y voir une évolution suffisamment sensible et appréciable pour justifier ses 40 euros neufs, ceux qui sont passés à côté du premier opus ne devraient plus hésiter devant un titre encore plus complet pour moins cher. Seule chose à regretter cependant, les personnages en DLC, qui mine de rien coûtent un bras et un œil. 7 euros pour chaque perso et l'arène qui va avec, il y a de quoi filer des boutons. Néanmoins, vous pouvez toujours imaginer que l'homme loup-garou et la femme écureuil (oui oui) n'existent pas sur le marché online et faire comme si personne n'essayait de vous enfiler. Ce jeu est incroyablement beau, tactiquement merveilleux, et une vraie référence en matière de jeux de baston.
Blazblue : Continuum Shift propose de revisiter judicieusement les mécanismes du dernier opus en ajoutant quelques jolies nouveautés. Il en résulte un jeu tout aussi magnifique que le précédent mais encore mieux pensé, plus complet et dont le prix de vente ne devrait arrêter aucun porte-monnaie.
23 décembre 2010 à 11h53

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Points positifs

  • Superbe graphismes 2D
  • Décors magnifiques
  • Système de combat intelligent

Points négatifs

  • Assez difficile d'accès
  • Les personnages en DLC, trop chers

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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