Test : Naughty Bear - Xbox 360

Naughty Bear - Xbox 360

Naughty Bear - Xbox 360

Genre : Nounours en peluche vengeur

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Avoir un nounours rien qu'à soi, pour être son ami pour la vie, le cajoler, le câliner, le traîner partout derrière soi, le prendre comme confident, l'avoir comme Doudou, jouer avec lui à la dinette, dormir avec lui dans ses bras un pouce dans la bouche, ça c'est vraiment mignon. Mais c'est fini les gentils oursons plein d'amour. Place au méchant ourson qui crie VENGEANCE !
Ah qu'il est difficile d'être un petit ourson en peluche aujourd'hui... D'accord, Naughty Bear est un ours un brin turbulent, quelque peu recousu à droite à gauche, mais qui est un amour de petit polisson. Le souci, c'est que les autres adorables peluches de l'île des oursons le repoussent, malgré ses efforts évidents pour s'intégrer. Ils ne l'invitent jamais nulle part, et pire, se foutent ouvertement de sa petite gueule. Mais Naughty n'est pas vraiment du genre à se planquer dans sa chambre pour pleurer et demander sa maman. Oh ça non, Naughty est plutôt adepte de taxidermie inversée et de tortures psychologiques. Tu veux être mon ami ? Non ? Alors tant pis pour toi.

Et dans le rôle du petit ourson, Anthony Perkins !

Naughty Bear propose un principe très rigolo, à savoir poutrer du nounours, et avec classe. Sur sa petite île, notre mignon petit Teddy Bear n'apprécie pas du tout de se faire repousser par ses amis ursidés en peluche. Le but, c'est donc comme dans bon nombre de jeux, la quête de la vengeance. Kratos, Orangina Rouge et Johnny Halliday dans le dernier Johnny To seraient fiers de toi petit ourson de la forêt, tu vas porter très haut les couleurs de la vengeance. Pour ce faire, Naughty possède un panel d'armes plutôt fourni, et encore heureux puisque c'est la base même du jeu. Après une cinématique expliquant pourquoi il faut faire payer aux autres bisounours. Sur une musique des plus gnan-gnan, vous devrez faire fonctionner votre ingéniosité autant que possible pour assassiner vos congénères. Il ne suffit pas de tuer bêtement, ce serait trop facile.
Pour gagner des points, il faut se renouveler autant que faire se peut. Un meurtre au couteau de cuisine, puis une bonne décharge de chevrotine dans le poitrail, enchaîné avec un tabassage en règle à la batte de baseball, voilà la clé du succès. Les décors font partie intégrante du gameplay, puisqu'il est possible et d'ailleurs vivement conseillé d'interagir avec ceux-ci pour créer de nouveaux guet-apens. Vous pouvez par exemple dérégler le barbecue pour qu'un ours passant par là puisse s'essayer à le réparer. Naughty en profitera alors pour sortir des bois (au sens littéral du terme) et lui enfoncer la tête dans les flammes. Il se peut aussi que les victimes, en panique, tentent de s'échapper ou encore d'appeler des renforts. A vous de saboter les moyens de transports et de communication avec l'extérieur pour les en empêcher. Si Pantoufle (oui, tous les ours ont des noms géniaux) tente de se faire la malle en voiture, explosez lui donc le crâne à coup de portière !

Je n'sais pas si tu sais Rémi, mais une boîte de Cedokar c'est un médicament pour les gens qui souffrent du cœur. Donc ici, je... j'lui ai foutu une trouille bleue

Les dégâts ne s'arrêtent heureusement pas à la violence physique, puisque votre job sera aussi de torturer les nounours psychologiquement. Plusieurs moyens permettent d'arriver à les rendre fous. Tout d'abord, la simple trouille bleue. Peut s'effectuer de plusieurs manières, du plus simple AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHhHhhhhhhh adressé dans le dos d'un camarade au fameux "coup du croque-mitaine", c'est à dire sortir du placard en hurlant comme un taré à quelques centimètres de la victime. On aura souvent le choix entre tuer et effrayer. Tuer c'est bien, mais si vous pouvez rendre suffisamment tarées vos victimes pour qu'elles se suicident de désespoir devant vous, c'est mieux. Plus vous êtes pervers, plus vous remportez des points. Il est plus intéressant de laisser un nounours traumatisé courir devant ses petits copains, complétement désemparé, que de l'exécuter tout de suite. Vous lui faites honte, et en plus, vous faites paniquer les autres peluches, que du bonheur et du bonus. Des costumes pour Naughty, du ninja au maire de la ville en passant par le sherif offrent des bonus dans différentes aptitudes, qui il faut l'avouer ne servent vraiment pas beaucoup.
C'est vrai, Naughty Bear, avec son ambiance Happy Tree Friends et son concept aussi pervers qu'un bon vieux Carmaggedon a de quoi plaire. Il est pour ainsi dire rafraîchissant et ne manquera pas de vous arracher quelques sourires. Le problème c'est que passé l'effet de surprise et après avoir effectué quelques fois toutes les mises à mort, les pièges à loups et autres tortures psychologiques, on se demande un peu ce qu'on fait là. Pourtant, les défis sont très nombreux, par exemple tuer un maximum de gens en un minimum de temps, ou encore ne jamais se faire repérer et n'effectuer que des backstabs... Mais on se retrouve tout de même souvent à refaire les mêmes actions, et la lassitude finit par nous envahir. De plus, la finition n'est pas des plus abouties, avec une maniabilité parfois agaçante et une gestion de la physique des plus sommaires. C'est dommage, parce que le principe est vraiment rigolo. Il aurait fallu peut-être explorer un peu plus en profondeur le concept et probablement fignoler un peu plus le petit. Un soft sans prétention, qui manque cruellement d'intérêt parmi les jeux si qualitatifs qui sortent en ce moment, mais qui pourrait vous occuper un soir ou deux, pour vous rafraîchir un soir d'été. Mais d'occasion tout de même, faut pas déconner.
Naughty Bear est un très sympathique jeu de massacre qui hélas ne va pas assez loin dans son développement. Un peu bâclé techniquement, il offre une sympathique expérience qui aura tendance à lasser assez rapidement. A garder sous le coude tout de même si vous passez devant en occasion, il saura vous amuser quelques jours.
01 juillet 2010 à 17h51

Par

Points positifs

  • Drôle
  • Pervers
  • Concept sympathique
  • Background décalé

Points négatifs

  • Gameplay pas assez profond
  • Rapidement redondant
  • Techniquement un peu bâclé

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