Test : Dead Space 2 - Xbox 360

Dead Space 2 - Xbox 360

Dead Space 2 - Xbox 360

Genre : Space Survival Horror

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Sorti en 2008, Dead Space premier du nom avait réussi l’improbable : détrôner Resident Evil 5 alors qu’il faisait ses premiers pas dans le domaine du jeu vidéo. Depuis, aucun jeu du genre n’a atteint un tel seuil de qualité, sauf un : sa propre suite, Dead Space 2. Fort des qualités de son aîné, voilà qu’il débarque dans les rayons pour nous foutre la plus grosse trouille de notre vie de gamer. Et ce n’est pas pour nous déplaire !
Isaac Clarke, à l’origine, ce n’est qu’un ingénieur mécanicien ordinaire du 24ème siècle. Seulement voilà, à la manière d’un certain John Mc Clane, nous pouvons dire qu’il s’est trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Coincés dans l’Ishimura, un vaisseau spatial minier gigantesque, les occupants du navire se sont transformés en Nécromorphes, des zombies horripilants, à cause d’une étrange transformation. Isaac débarque alors dans l’Ishimura pour effectuer une petite réparation ordinaire et le voilà bloqué dans un cauchemar absolument terrifiant dont il devra s’arracher par tous les moyens. Ça, c’était Dead Space premier du nom ; un premier épisode excellent qui sublimait dans bien des points : une réalisation graphique hors-pair, une bande-son incroyable, un gameplay parfaitement huilé et une narration et une ambiance à couper le souffle. Alors forcément, quand EA annonçait Dead Space 2, nos petits cœurs ne pouvaient que se remettre à battre d’impatience quant aux souvenirs passés dans l’USG Ishimura. Et ils avaient raison de battre, ces petits organes, car cette suite est ce que l’on appelle : une tuerie !

Dead Space Mountain

Ce deuxième épisode se situe trois ans après que le héros se soit tiré tant bien que mal de l’enfer dans lequel il s’était fourré. Cette fois-ci, fini le vaisseau spatial terne et lassant, et bonjour à « la Méduse », une immense ville cosmique située sur Titan, une des lunes de Saturne. Vous vous retrouvez donc, une fois de plus et dans votre totale inconscience, dans un merdier total : vous vous réveillez du coma entouré de Nécromorphes hideux ! Une seule solution s’offre alors à vous : la fuite. Ainsi, en évitant les assauts enragés des bestioles putrides, vous prenez conscience un minimum de ce qui vous attend dans Dead Space 2 : un stress magistralement orchestré, enveloppé d’un fin gameplay, de graphismes bluffants et d’effets audio à glacer le sang. Mais encore, ce n’est que le début, car plus les heures passent et plus la tension montera, pour atteindre parfois des moments d’apothéoses tout bonnement époustouflants et angoissants comme jamais.
Imaginez. Suite à votre premier voyage de 2008, Isaac en est ressorti tellement traumatisé qu’il a régulièrement des visions terrifiantes. Ainsi, dans « La Méduse », vous marchez doucement, de peur qu’un Nécromorphe surgisse d’un recoin inattendu. Pas de bruits, seulement ceux de vos pas et de votre respiration haletante. Vous avancez, lentement, l’arme au poing, prêt à dégainer. Vous pénétrez dans une salle. SKWWWAK ! En un quart de seconde, un filtre sépia recouvre l’écran, des cadavres décomposés s’agitent en hurlant, scotchés sur des murs, le son est insoutenable ! Vous tirez, partout, sur les ennemis, les murs, mais ils continuent de crier et de vous pétrifier sur votre fauteuil. Cinq secondes plus tard, la vision d’Isaac disparait, les murs retrouvent leur aspect d’origine, et vous vous apercevez que vous étiez en train de mitrailler la touche de tir en criant comme une gonzesse dans votre salon. On se rassure comme l’on peut, on prend son courage à deux mains et on avance. Malheureusement, deux pas plus tard, une ribambelle de zombies vous tombent sur la tronche par surprise, descendant d’un conduit d’aération. Nouveaux cris. Mais là, ce n’est pas une hallucination, vous êtes réellement en danger… Il existe des anti-stress, eh bien Dead Space 2 n’en est pas un.

Pegi + 3

Comme son grand frère, le jeu se veut abondant de moments gores. Cadavres mutilés, sang recouvrant les murs, exécutions ultra-violentes, « La Méduse » n’est pas vraiment accueillante. Et pourtant, cette dernière aurait pu l’être, car avant d’être saccagée, elle était une immense cité où reposaient de multiples lieux singuliers, des endroits où vous passerez et qui changeront radicalement la donne avec Dead Space ! Par exemple, prenez l’église de la secte de l’Unitologie avec son ambiance gothique futuriste et ses couleurs bleues glaciales, la crypte à la brume électrique, les couloirs parsemés de bougies… Cette fois, il n’y a pas vraiment moyen de se lasser des décors tant ceux-ci diffèrent par moment avec DS1. Et c’est sans parler bien sûr de tous les détails qui y fourmillent, la réalisation graphique se voulant au top niveau : animations, textures, couleurs, difficile d’y reprocher quelque chose, à part peut-être un minuscule ralentissement toutes les décennies. Non vraiment, 2011, ça gère.
Un des grands points forts de DS1 était sa bande-son. Eh bien, sachez que vous ne serez pas dépaysé par cette suite, car elle fait tout aussi fort, si ce n’est mieux. Si vous avez en plus la chance de posséder un casque 5.1 ou un super home stéréo, vous allez alors l’exploiter à son maximum ! De multiples sons apparaissent plus ou moins forts, derrière vous, dans le coin d’un couloir, dans la pièce d’à côté… Que ce soit un petit raclement ou d’horribles cris, le jeu touche presque la perfection de côté-là. Finalement, l’horreur, c’est plutôt sympa !

Coupé, décalé

En plus d’un rythme effréné, de beaux graphismes et de sons bluffants, Dead Space 2 dispose d’un gameplay aux petits oignons. Non seulement les armes, objets détournés d’outils industriels (et elles gagneront en nombre dans cet épisode), se manient avec une extrême simplicité grâce à une visée intuitive et simple, mais les déplacements d’Isaac se veulent mieux peaufinés qu’auparavant. En effet, le héros est désormais doté d’une combinaison lui permettant d’effectuer de nouveaux mouvements, comme se déplacer dans le vide en toute simplicité dans l’apesanteur grâce à des petites fusées sous ses godasses ; des phases simples, certes, mais qui varient entre deux phases de survie chaudasses. Quelques casse-têtes élémentaires viennent aussi s’ajouter à la liste ainsi que des phases de piratages qui se jouent avec le joystick et votre rapidité. Pas de quoi s’extasier à mort, c’est sûr, mais ces nouveautés apportent tout à fait ce qu’il manquait dans le Dead Space 1.
Petite chose négative cependant, on attendait du scénario un peu plus de consistance et d’approfondissement. En revanche, les quelques cinématiques sont magiquement mises en scène et masquent une histoire légèrement en dessous de ce que l’on attendait... Dead Space 2 se termine au bout d’une petite dizaine d’heures en mode normal, ce qui est correct. Cependant, le titre arrange une bonne rejouabilité grâce à de nouveaux modes de difficulté (dont un à péter un câble), de nouvelles armes à améliorer dans tous les sens, des documents à écouter ou à lire… Si finir les jeux à 100 % est votre dada, alors vous aurez du boulot. Pour ceux à qui terminer l’œuvre une fois suffit, sachez que vous pourrez vous rabattre sur une grande nouveauté de Dead Space 2 : le mode multijoueur ! Je vous vois déjà vous demander à quoi ça peut ressembler, et il est vrai qu’à première vue, cela peut intriguer. En réalité, ce mode online oppose deux équipes de joueurs : les humains, munis d’armes à feu et d’une vie conséquente et les Nécromorphs, moins résistants mais plus vifs et sauvages. Oui oui, vous pourrez bien contrôler l’ennemi que vous vous êtes efforcé de démembrer auparavant et cela grâce à une jouabilité jouissive. Plusieurs types de monstres sont disponibles, comme le bébé, qui peut grimper aux murs, le vomito qui crache de l’acide à distance, le gosse qui saute sur les mecs pour leur arracher la tête… C’est une véritable guerre qui éclate sur les cinq maps du mode multijoueur et ce dernier est une claire réussite. Bien que lassant au bout d’un moment, il parvient à nous éclater pendant des heures grâce à ses différents modes de jeu classique et son action démesurée !

Traqué, pourchassé, découpés

Voici un point sur lequel il était impossible de passer à côté : l’I.A. ! Cette fois-ci, les Nécromorphes ont redoublé d’agressivité et de malice, ce qui est une terrible combinaison pour toute personne visée. De nouvelles races apparaissent, et chacune possède des caractéristiques propres qu’il faudra s’efforcer de connaître au plus vite si vous souhaitez rester en vie. Comment expliquer la peur que provoquent ces bestioles qui, en groupe, se cachent dans un labyrinthe moderne avant de vous foncer dessus par surprise en gueulant à tue-tête ? Ou bien le stress procuré quand vous vous retrouvez dans une salle confinée et que deux dizaines d’enfants Nécromorphes essayent en même temps de vous bouffer les tripes ? Et pire, que faire quand vous êtes suspendu par le pied dans une salle rempli de morts-vivants, que vous vous faites traquer par un monstre à qui les membres repoussent instantanément ou qu’une bête énorme vous expulse dans l’espace en essayant de vous déchiqueter ? Non vraiment, les mots sont durs à trouver. Rares sont les moments où l’on ne se considère pas comme une vulgaire proie, vulnérable et apeurée. Messieurs les développeurs, chapeau bas !
Dead Space 2, c’est tout ce qui se fait de mieux dans le domaine du jeu vidéo, ou presque. De la réalisation graphique et de la bande sonore au gameplay et à la mise en scène, il cumule les excès de qualités pour nous en mettre plein les mirettes. Intense, stressant et haletant, la licence s’impose désormais comme une référence du genre qui n’est pas prête d’être détrônée !
02 février 2011 à 09h53

Par

Points positifs

  • Une ambiance à couper le souffle
  • Une mise en scène vraiment flippante
  • Une bande-son et des graphismes géniaux
  • Issac parle enfin !
  • Des scènes d'action vraiment spectaculaires
  • Une maniabilité au poil
  • Un mode multijoueur qui tient la route
  • Des phases plus variées et rafraîchissantes qu'avant

Points négatifs

  • Un scénario pas assez approfondi mais intéressant
  • Deux CD pour un seul et même jeu, la loose...
  • D'autres choses à me signaler ?
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