Rayman est de retour. Alléluia ! Il n’avait pas été héros de jeu vidéo depuis
Rayman 3 en 2003. Les lapins crétins lui avaient lâchement volé la vedette. Alors que ces derniers tombent dans la redite, le héros créé par Michel Ancel revient pour un jeu vidéo de plate-forme en 2D à « l’ancienne » à la créativité débordante avec
Rayman Origins. Le Origins du titre vient plus du gameplay que du scénario fort simple qui ne vous expliquera aucunement le pourquoi du comment de ce brave Rayman. On ne saura donc pas pourquoi, diantre, il n'a pas de bras et de jambes ? Dans ce jeu, Rayman et sa bande ronflent un peu trop fort, dérangeant ainsi les habitants de la Lande des esprits frappés. Et voilà toute la petite bande partie pour une aventure qui vous tiendra en haleine pendant un moment et où l'humour sera omniprésent.
Globox warming
Rayman revient donc à ses premières amours : la plate-forme en 2D. Et grand bien lui en a pris. Le jeu est purement jouissif. Les niveaux sont tous admirablement construits et plus qu’agréables à parcourir. Le jeu réussit également le miracle de faire des niveaux aquatiques qui ne vous feront pas (trop) vous arracher les cheveux. Ils font même partie des meilleurs du jeu. Et la difficulté est au rendez-vous. Bien dosée de surcroît. Les débuts vous paraitront relativement simples mais soyez sûr que le challenge va se relever ensuite. Notre héros n’ayant la possibilité d’avoir qu’un seul cœur d’énergie, cela renforce le défi. Cependant, pas au point de vous dégoûter. Et même les gamers les moins hardcore pourront goûter aux joies de l’embullage d’ennemis. Les niveaux sont par ailleurs plutôt variés. Organisés en 10 mondes avec 5 grandes thématiques, l’ennui ne saurait pointer le bout de son nez. En tout, une soixantaine de niveaux (et quelques bonus) vous attendent.
Pour les traverser, Rayman glissera, volera, nagera, rebondira sur ses ennemis. Bref, avec un gameplay de base simple mais bien pensé, la variété des actions proposées est grande. Le tout se prend très facilement en main. Même si quelques fois une baffe mal envoyée pourra vous être fatale involontairement. Le jeu va même se frotter, dans un hommage appuyé, aux shooters d’antan avec des niveaux géniaux à dos de moustiques. On trouvera même des références amusantes à d’autres jeux marquants comme
Donkey Kong ou
Pacman. Tout cela est digéré pour s'intégrer à merveille dans
Rayman Origins. Les boss ne sont pas en reste. Arrivant dans la deuxième partie du jeu, ils sont funs et sauront vous surprendre. La trame principale vous occupera donc déjà un bon moment. Mais pas mal de « quêtes » secondaires sont au programme. Et elles sont plus corsées que la principale.
Mario est un excellent jeu de plates-formes, Rayman itou
Ainsi, vous devez, dans chaque niveau, trouver des cages où sont enfermés des electoons. Généralement pas trop cachés, ces passages proposent des mini-niveaux dans le niveau et c’est là que la difficulté sera plus présente. Les electoons seront très pratiques pour débloquer d’autres niveaux spéciaux. Il s’agit de courses-poursuite de coffrapattes qui renferment un trésor très particulier. Encore une fois, elles mettront votre réactivité et votre rythme en jeu. Pour gagner d’autres electoons, vous aurez la dure mission de trouver des lums dans le niveau. Et atteindre les 350 lums dans chaque niveau demande une agilité certaine. Et ceux qui voudront pousser le sadisme au bout pourront essayer de parcourir chaque niveau en un temps donné dans le jeu. Une fois le jeu fini, il y a donc de quoi faire. Et comme il a un bon goût de revenez-y, cela se fait dans la joie et la bonne humeur.
On connaît des feel-good movies, Rayman est indéniablement un feel-good game. Il donne la patate. Cela est déjà très efficace en solo mais en multi le plaisir est surmultiplié. Le jeu devient un grand n’importe quoi (organisé quand même) qui peut vite virer à la bataille de baffes en bonne et due forme. Il reprend le système de bulles de
New Super Mario Bros Wii, ce qui rend le jeu plus accessible. Un de vos collègues est touché, il se transforme en bulle. Si vous le dégonflez, il revient en selle (pas Ancel). Les niveaux ont aussi été pensés pour le multi. Ce qui rend l’expérience bigrement sympathique. On regrettera juste qu’il arrive parfois de ne pas trop savoir où est son personnage sur l’écran. Le multi, par ailleurs, n'est pas jouable en ligne. Ce qui peut surprendre de nos jours. Mais cela ne vous fera pas de mal de vous sociabiliser en jouant avec vos amis IRL.
Ancelphalogramme loin d’être plat
Le gameplay et tout ça, c’est bien mais ce qui est important pour ce jeu, c’est aussi le visuel. Ubisoft a développé un moteur graphique pour la peine : le Ubi Art Framework. C’est simple : l’impression de jouer à un dessin animé est géniale. Les décors sont magnifiques et pleins de détails. Loin d’être un jeu en 2D banale, il joue sur plusieurs couches. Par exemple, quand vous vous baladez dans le monde de la glace, des pans de glace en premier plan déformeront vos personnages. Lors de votre progression, vous passerez aussi quelquefois d’une plan à l’autre. Bref, c’est beau à se damner. C’est encore plus plaisant grâce aux musiques follement géniales de Christophe Héral. Celle du niveau aquatique a la palme (blague) et reste bien en tête.