Test : Dead Rising 2 : Case West - Xbox 360

Dead Rising 2 : Case West - Xbox 360
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Les exclus, c’est une forme d’inégalité injuste qui ravit ou qui insupporte et surtout sur laquelle on a aucun pouvoir. Du moins, ça remplit les poches de nos amuseurs et ça permet de voir des titres sur lesquels on sait qu’il a été joué gros... Dead Rising est de ceux-ci !
Massacrer des hordes de zombies, certaines personnes y restent insensibles, d’autres en deviennent hystériques ! Genre tout rouge avec de la mousse aux coins de la bouche, les narines dilatées par un souffle haletant, les yeux hagards et déformés par un strabisme grandissant. Si vous souhaitez connaitre votre appartenance à un groupe ou à un autre, Dead Rising est un bon test…

Qui a peur des méchants zombies ? C’est pas nous, c’est pas nous !

Le jeu démarre tout en finesse avec notre cher Chuck Green, charismatique tronçonneur du second Dead Rising, motard à ses heures perdues, qui est aux prises avec un zombie, voire qui est pris pour une bavette par celui-ci. Il semble être en mauvaise posture (pourtant le bougre en a vu un paquet d’autres !) face à cet unique zombie. Bon, admettons le mort vivant est très balèze ou Chuck est fatigué par la campagne qu’il vient d’achever et tout... C’est alors que surgit, tout droit sorti d’un film d’horreur (haha) : Franck West , charismatique tronçonneur du premier volet de Dead Rising, frais comme un gardon, prêt à bondir avec son appareil photo ! Car, oui, c’est une des nouveautés de cette extension, vous pourrez prendre des photos, toutes aussi absurdes les unes que les autres, pour faire un max de PP et peut-être arriver jusqu’au niveau outrancier de 50 !!! Donc reprenons, Franck (aaaah Franck !) vient sauver notre ami Chuck de son sort et tous deux décident de partir en vadrouille, déjà copains comme cochons, chercher les preuves irréfutables de la culpabilité du groupe pharmaceutique Phenotrans à l’origine de la fabrication du Zombrex (médicament qui retarde la transformation des vivants-vivants en morts vivants…). C’est donc la fleur au fusil que Chuck et Franck partent pour en découdre dans ce laboratoire envahi de zombies qui attendent sagement d’être mis en pièces.

Alone c’est bien, à deux c’est mieux…

Dead Rising 2 Case West est un stand alone, c'est-à-dire qu’il se joue sans le jeu de base (Dead Rising 2). Au cas où vous n’auriez pas fait l’achat de ce dernier, ce n’est donc pas un obstacle à la boucherie ! C’est important de le souligner car pour 800 Microsoft points (environ 8€) vous bénéficiez d’un jeu complet, qui certes n’est qu’un épilogue du jeu de base mais a ça pour lui qu’il offre un scénario original et qu’il se joue en coopération avec un pote (ou pas). Soit on se traîne ce bon vieux Franck, soit on se traîne un bon vieux pote, mais dans ce bourbier on n’est pas seul ! La grande déception de ce mode sera d’ailleurs qu’il ne soit pas accessible en écran splitté mais uniquement en ligne, parce que pourfendre des morts vivants avec un ami et sur le même canapé serait encore plus délirant. M’enfin, passons… Ce mode coop en ligne est tout de même bien sympa, surtout donc si vous le faites avec un pote (j’ose vous le préciser parce qu’on a vite fait de partir chacun dans son coin avec un joueur aléatoire octroyé par le live). Par exemple pour les photos, ça peut donner quelque chose du style : « tiens mets-lui un coup de matraque électrique dans l’dos et oublie pas d’me regarder mon poulet ! » et ça, ça vaut l’détour ! Sans vouloir spoiler, certains passages de la fin du jeu sont aussi plus facilement réalisables si un cerveau humain est derrière le crâne de Franck parce qu’en solo cette andouille n’est pas capable de changer d’arme tout seul. Cependant, pas de panique, si t’as pas d’amis tu peux jouer tout seul aussi ! L’ordi est plus bête que de potentiels potes mais il se débrouille et surtout il faut savoir que rien ne sera perdu du jeu en le faisant seul (mise à part que ce sera la galère pour faire des photos cool avec l’ordi qui tape pas la pose…). On aura aussi tendance à plus traîner dans le jeu à deux car le carnage est double donc on n’hésitera pas à s’enfoncer dans la foule des morts pour faire un carton, d’autant que chacun peut se filer un coup de main si, par inadvertance, l’un ou l’autre se fait choper au cou par un de ces affreux. Notons qu’il est tout de même regrettable de ne pas pouvoir incarner Franck autrement qu’en rejoignant une partie. En solo ou en hébergement on est forcément dans la peau de Chuck.

J’dis ça… J’dis rien…

Alors d’un point de vue plus technique… C’est bourrin, c’est pas fin, c’est moyen, enfin si vous vous êtes accommodés du Gameplay à la base, et ben c’est le même. Autant dire que c’est difficile de se relever après une galipette… En fonction de l’arme dont vous disposez l’expérience que propose le jeu est très inégale. C’est un poil lourd de frapper les zombies un à un à coups de clé à molette, en revanche c’est mucho marrant de les couper en deux par bottes de six à coups de faux, de katana ou les deux ! Avais-je besoin de le préciser ? Oui ! Parce qu’on ne trouve pas un katana derrière chaque porte ! Et même si le système d’assemblage des armes pour en créer d’autres encore plus dingues (que jamais on aurait imaginé parfois…) est un des aspects les plus originaux des Dead Rising, celles-ci s’usent vite puis disparaissent. Il nous reste alors qu’un balai, une boîte de clou ou une pile d’assiette pour nous défendre. C’est distrayant le premier quart d’heure, ça irrite ensuite quand le jeu se corse un peu plus. Autre point qui crée une différence avec le Dead Rising 2 de base, c’est qu’on vous prend pour cible en permanence ! Je m’explique, le laboratoire n’est pas infesté que de monstres mais il y a aussi des gardes armées jusqu’aux dents qui marchent quatre à quatre et étrangement vous tirent dessus sans vergogne. Ces guignols viennent sérieusement compliquer notre travail de dératiseur, car non seulement il faut faire du steack haché « en veux-tu en voilà » mais aussi, dans la foulée, danser entre les balles qui pleuvent à intervalles réguliers. Quand on arrive enfin à s’en faire un c’est cool parce qu’on écope d’une trentaine de munitions et d’une mitrailleuse pour se fendre la poire dans la masse d’imbéciles morts heureux. Sinon, ils sont tous assez stressants ces gardes parce que résistants avec leur beaux gilets par balles bleus et tout. Ensuite, graphiquement on reste dans la même veine que le jeu de base, les extérieurs en moins. Toute l’histoire se déroule dans le labo et on a un peu l’impression d’être dans une grosse boîte en métal. Clairement ce n’est pas très intéressant comme environnement même si c’est plutôt bien fait. Par contre, là où cela devient palpitant, sorti des outils d’étripages diverses, c’est dans le fait qu’on peut essayer tout un tas de nouveaux vêtements et de nouvelles coupes de cheveux délirantes (celle du savant fou avec la moustache : j’aime beaucoup…). Ces dernières restent sur le personnage pendant les animations entre les missions, ce qui est cohérent avec le coté décalé/humoristique du jeu. Enfin, la durée de vie du jeu n’est pas son point fort, mais il faut garder à l’esprit que c’est une extension de jeu : comptez 4 à 5 heures pour venir au bout de la campagne en prenant votre temps. Pour ceux qui ont apprécié le jeu avant l’extension, le scénario de cet épilogue n’est pas bidon et apporte une conclusion satisfaisante au titre.
Ce jeu est une franche rigolade doublée d’un bon défouloir si on accepte de prendre la mort au second degré, évidemment ! (« Et la mort elle ? Ne se rit-elle pas de nous ? » P.Desproges) A conseiller donc aux fans de la série, même pour ceux qui ont juste apprécié le 2 et qui veulent connaître la fin, tout comme à ceux qui aimeraient une bonne grosse bastonnade à deux. Le temps d’une soirée sortez des viscères, wouhou !!!
13 janvier 2011 à 14h17

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Points positifs

  • Défouloir notable
  • Plaisir de revoir Franck
  • Enfin une fin qui tient la route, enfin…

Points négatifs

  • Gameplay irrégulier
  • Très court
  • Redondant (répétitif, ignares !)

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