Test : Spider-Man : Aux Frontières du Temps - Xbox 360

Spider-Man : Aux Frontières du Temps - Xbox 360
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Après les Visiteurs, c'est au tour de Spider-Man de visiter les couloirs du temps dans une histoire où l'araignée du 20ème siècle devra coopérer avec celle de 2099 afin d'éviter au monde qu'un futur pas très rock'n roll ne vienne remplacer notre bonne vieille réalité.
Alors que la licence de l'homme-araignée s'apprête à effectuer un reboot au cinéma, Activision continue tranquillement d'exploiter Spidey sur consoles. Après un très sympathique Spider-Man Shattered Dimensions l'an dernier, voici aujourd'hui Spider-Man : Aux Frontières du Temps. L'an dernier, vous avez eu la chance de connaître quatre Spider-Men différents, dans quatre dimensions différentes. Vous pouviez incarner Amazing Spider-Man, le traditionnel héros que nous connaissons tous, mais aussi une araignée des années 40 devant se la jouer discret, un Spidey portant son costume de symbiote et enfin la version du futur, 2099. Si je vous énumère cela, c'est parce que dans le jeu d'aujourd'hui, le studio Beenox, déjà en charge du développement l'an dernier, n'a gardé que deux versions : l'original et 2099.

Je connais Peter par coeur !

De prime abord, c'est vrai qu'on peut regretter de ne pas pouvoir incarner 4 Spideys pour 4 gameplays différents, mais force est de constater que scénaristiquement parlant, on ne trouve pas tous les jours un artefact ayant le pouvoir de fissurer les différentes dimensions. En revanche, une petite machine à remonter le temps pour mettre la réalité à son goût, ça c'est jouable. C'est ce qu'a fait le salopard de PDG d'Alchemax en 2099, à savoir remonter le temps pour créer sa société avant celle de Stark Fujikawa et ainsi se trouver premier sur le marché des produits de haute technologie et de l'armement. Miguel O'Hara, généticien de métier et accessoirement tisseur du presque 22e siècle a été témoin de ce bouleversement et compte bien changer les choses. Dans le présent alterné, Peter Parker / Amazing Spider-Man, travaille justement pour Alchemax au lieu de prendre des photos pour le Daily Bugle. Par on ne sait vraiment trop quel moyen détourné, 2099 et Amazing communiquent et tentent de rétablir les choses dans le bon ordre, chacun dans sa réalité. Le scénario, bien qu'un petit peu capilotracté, a cela pour lui qu'il est original et peut donner lieu à des phases de gameplay originales, où les actes de l'un dans le passé influent sur le futur de l'autre. Pour prendre un exemple bateau, Amazing Spider-Man tombe sur un gigantesque colosse en construction dans le passé alors que 2099 tombe sur sa version terminée et se fait rétamer la tronche. Il conviendra d'anéantir la bestiole avant que celle-ci ne soit complète pour permettre au Spidey du futur d'affronter un autre type d'ennemis, plus faciles évidemment, puisque la bête n'a jamais existé.

Miguel est à l'écurie ? Non, il est au Hara

Le gameplay est propre, tout comme dans Dimensions d'ailleurs dont il ne diffère pas fondamentalement. Un choix d'attaques et de combos honnêtes et un système d'évolution relativement traditionnel font la base du gameplay. Les différences entre le tisseur du futur et du présent ne sont à notre avis pas assez prononcées hélas. La plupart sont plutôt d'ordre esthétiques et seuls les sens de l'araignée diffèrent vraiment de l'un à l'autre. Amazing Spidey est capable de se déplacer quasiment tel un courant d'air lorsqu'il utilise son Spider sense, le rendant invincible aux attaques en tous genres, lasers ou corps à corps, pendant quelques secondes. Lorsque 2099 utilise son Spider sense, cela lui permet de créer une sorte de double holographique et de se déplacer instantanément. Il en résulte que les ennemis prendront le double pour cible durant quelques secondes, vous laissant le champ libre pour soit foutre le camp, soit les dérouiller dans le dos. Dans le présent, il est aussi possible d'utiliser une capacité permettant de ralentir les ennemis autour de soi, selon une formule quantique absolument improbable, afin de respirer quelque peu. On appréciera la qualité globale des cinématiques, pas réalisées avec le moteur du jeu, ainsi que l'intervention de certains ennemis qui n'avaient pas encore vu le jour dans les jeux-vidéo, tel Anti Venom. Celui-ci ayant la capacité d'absorber les radiations du sang de Peter Parker, il se retrouve sans pouvoir lorsqu'il l'approche.

Baygon Rouge, Baygon Vert, les deux font la paire

Le souci de cet épisode, c'est comme bien souvent dans les jeux vidéo, sa redondance. Tout d'abord, dans le présent ou dans le futur, vous serez enfermé en permanence dans les locaux d'Alchemax. Alors c'est vrai, c'est grand dedans et on pourrait probablement y fourrer toute la population lilloise et une partie de Roubaix, mais le fait est que les grandes impressions de libertés que procure le tisseur, si elles étaient déjà quelque peu limitées dans le dernier épisode, sont ici complètement révolues. Des couloirs et encore des couloirs, même très grands, restent des couloirs. Spidey se contentera d'ailleurs bien souvent de rejoindre un point précis avec sa toile directement plutôt que d'errer en se balançant, tel un tarzan urbain. Les ennemis sont eux aussi assez fréquemment les mêmes et la difficulté augmente bien souvent avec leur nombre, tout simplement. Loin d'être un mauvais jeu, Spider-Man : Les Frontières du Temps propose quelques sympathiques heures de jeu pour tout fan de la licence qui se respecte mais fait clairement moins bien que l'an passé. Moins d'originalité, moins de gameplays exotiques, des décors trop redondants et une progression linéaire plombent le titre. Il reste tout de même bien au-dessus du lot des licences complètement foireuses que peuvent être le bon grosIron-Man , le bien tristeThor ou le si minable Harry Potter, mais ne restera hélas pas dans les annales.
Si les grands espaces manquent et que les décors et ennemis peinent un peu trop à se renouveler dans cet épisode de Spider-Man, celui-ci peut compter sur un gameplay plutôt bien rodé depuis le dernier opus lui assurant au moins le statut de jeu sympathique. Le scénario est original et ouvrait la porte à pas mal d'idées différentes, hélas pas assez exploitées à notre goût. Mais dans un océan d'adaptations vidéo-ludiques de comics foireuses, Spider-Man : Aux Frontières du Temps ne démérite pas et s'en sort même plutôt bien grâce aux graines plantées l'an dernier par l'épisode précédent.
07 novembre 2011 à 12h41

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Points positifs

  • Cinématiques nombreuses et soignées
  • Quelques répliques bien choisies
  • Gameplay propre et bien rodé

Points négatifs

  • Pas de grand espaces
  • Redondance des ennemis et des décors
  • Moins bon que son prédécesseur.

Gribouillé par...

JoKeR

JoKeR

Rédac' Chef

Présent sur le site depuis belle lurette, JoKeR est un homme à tout faire, entre la rédaction, la publication et la gestion des relations presse.
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