Test : Dead Rising 2 : Off the Record - Xbox 360

Dead Rising 2 : Off the Record - Xbox 360
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Il y a un an, Capcom livrait Dead Rising 2, qui prouvait qu’un studio occidental pouvait conserver la saveur d’un jeu japonais. Mettant en scène Chuck Greene, biker athlétique prêt à tout pour protéger sa fille, le jeu s’avérait fort distrayant. Et voilà que la société japonaise remet ça avec un nouvel épisode : Dead Rising 2 : Off The Record est un spin-off, et apporte un léger vent de fraîcheur… Avons-nous un titre réellement innovant ou une simple rééditon marketing ?
Remettons les choses au clair. Dans l’univers de Dead Rising, une épidémie de zombie a vu le jour. Suite à ce petit incident, les mort-vivants ont été maîtrisés en tant bien que mal et sont aujourd’hui gardés en captivité à des fins bien rigolotes : un jeu télévisé ou des candidats barrés doivent marraver la gueule de ces enflures, par tous les moyens possibles. Cette émission, le TIR, prend place à Fortune City, une sorte de Las Vegas fictive délirante et assument abusée. C’était là qu’intervenait pour la première fois Chuck Greene, dans Dead Rising 2, un homme froid déterminé à sauver sa fille des zombies. Ici, dans Off The Record, l’aventure se situe chronologiquement au même moment, dans Fortune City également. Quel intérêt dans ce cas, me direz-vous ? C’est simple : on incarnera Frank West, le célèbre héros photographe du premier opus, et OTR apporte un lot de nouveautés plutôt appréciables.

Un renouveau pas très nouveau

Tout d’abord, il faut savoir qu’Off The Record se situe dans un contexte parallèle : Chuck est bien là-lui aussi, mais il ne suivra pas les mêmes pas que le Dead Rising 2 original. Si vous voulez tout savoir, ici, le monsieur a perdu sa fille, est fou, et est même un boss alternatif, c’est dire le délire (matez la rime qui décime (encore ! bouuuh)). Bref, c’est avec plaisir que l’on contrôle à nouveau notre cher Frank West, qui ramène sa poire dans la ville du vice pour espérer reconquérir sa notoriété d’antan. Pour ce faire, il participe au TIR, puis arrive le même incident que l’on connait tous : les zombies sont mystérieusement re-libérés, proliférant alors une dévastatrice épidémie ne laissant presque aucun survivant. À l’instar de DR2, on est amené à se débattre dans une horde de mort-vivants pour atteindre un abri, le même abri, gardé par un certain Sullivan. C’est une fois là-bas que l’on s’aperçoit à la télévision un reportage sur les causes de l’épidémie : dans l’épisode original, Chuck Greene était accusé, cette fois-ci, c’est Rebecca qui est la pauvre victime, une nana du CURE, association protectrice des zombies. La malheureuse vous demande alors de prouver son innocence : vous acceptez, car c’est aussi pour vous l’occasion de faire le scoop et de récupérer votre succès auprès des gens… Autant vous le dire de suite : s’il ne brillait pas auparavant, le scénario est là très bof. Basique, mais toujours teintée d’humour noir, l’histoire de DR 2 : OTR se suit tranquillement et ne tient surtout pas en haleine. On regrettera le fait de ne refaire quasiment que les mêmes missions, de ne rencontrer que les mêmes personnages, et d’avoir des cinématiques peu recherchées. En fait, les objectifs à accomplir sont très similaires : les habitués de DR 2 passeront alors leur chemin sous peine d’une répétitivité certaine. D’autant plus, l’intéressant mais pénible concept de chronomètre est toujours de la partie, celui-ci vous obligeant à gérer le temps qui coule : accomplir certaines missions pendant leur période de disponibilité, récupérer du Zombrex pour Frank (cette fois, c’est lui qui est contaminé et qui doit se soigner sous peine de se transformer en zombie), et attendre trois jours que l’armée arrive pour décontaminer la zone. De ce côté-là donc, rien ne change, et on aimerait clairement bien voir ce propose le titre de nouveau.

L’appareil photo dans une main, une balai-machette dans l’autre

Hormis la corpulence bien moins athlétique de Frank, ce dernier offre de nouvelles possibilités intéressantes. Ainsi, on retrouve l’appareil photo du premier épisode, qui permet de gagner des points d’expérience en effectuant des clichés portant sur certains thèmes, comme l’horreur, le drame, ou bien l’érotisme… Une action rigolote, qui apporte un peu de fraîcheur dans le gameplay, bien que l’utilisation de l’appareil soit franchement peu intuitive. De plus, de nouvelles armes sont disponibles : pour les incultes, sachez que dans Dead Rising il est possible de se battre avec tout ce qui nous passe sous la main, comme une poêle, un banc de jardin, un porte-monnaie, un flingue, un couteau de cuisine, ou encore une massue… Les possibilités sont d’autant plus grandes puisque l’on peut associer différentes armes pour créer des trucs de dingue. Dans OTR, ce sont justement vingt nouvelles associations d’armes qui sont possibles : on peut désormais fusionner une tondeuse et un fauteuil roulant, un lance-balle de tennis et des scies circulaires, etc. Imaginez le carnage ! Quelques lieux inédits ont aussi été rajoutés, comme l’Uranus Zone qui est délire spatial géant. Quelques petits ajouts non négligeable en soi, même si le véritable atout de ce spin-off réside dans le mode bac à sable. Vous l’aurez peut-être compris, il s’agit là d’un mode dissociable du mode histoire, qui permet de s’éclater comme bon vous semble sur la map, sans aucune limite de temps. Adieu alors le temps qui défile ! Adieu, foutu chrono qui limite toutes actions ! Désormais, on peut faire tout ce que l’on veut, comme de véritables gosses sanguinaires. Et là ou Capcom a bien joué, c’est qu’il a rajouté des tonnes de défis à relever à travers la ville, se débloquant au nombre de zombie tués. Des minis missions sympathiques, privilégiant le scoring au plaisir pur et dur. En plus muni d’un mode coopération fort sympathique, inutile de vous préciser que faire tout cela à deux est une véritable tuerie !

Tu gicles vite… quand on te coupe la tête

Techniquement, le jeu n’améliore que très peu le rendu donné l’an dernier. La différence se fait surtout aux temps de chargement, diminués, malgré une installation de presque cinq Go sur le disque dur. La réalisation graphique est parfaitement similaire au DR 2 : c’est propre, efficace, pas monstrueux, mais suffisant. Des milliers de zombies sont constamment affichés sur l’écran avec très peu de lags, et on s’en réjouit. C’est surtout sur le gameplay que le jeu pêche, Frank se révélant tout aussi imprécis dans ses gestes que pouvait l’être Chuck, si ce n’est plus avec les commandes de l’appareil photo ajoutées. De plus, celui-ci ne permet pas vraiment de se débrouiller comme un chef, notamment face aux boss (les célèbres « psychopathes ») terriblement difficiles. Cependant, de manières générales, l’aventure s’avère moins difficile grâce à un nouveau système de check-points qui permet de respawner à l’entrée d’une salle, et non à la dernière sauvegarde manuelle comme ce pouvait être le cas. Certains regretteront cette difficulté amère, d’autres s’en réjouiront… Mais globalement, on a toujours vite fait de perde ses petits points de vie. Comme avant, le côté RPG est toujours présent avec de nombreux niveaux à franchir, apportant de nouvelles compétences, de nouveaux emplacements dans l’inventaire, de nouveaux points de vie, et j’en passe… Avant d’être le boss de Fortune City, il faudra se faire la malle sur de très nombreuses heures de jeu : avec son mode histoire et bac à sable, le jeu dispose d’une longue durée de vie. Ajoutez-y des jeux du TIR jouables online et vous en aurez pour votre argent, à savoir seulement 40€. Tenté ?
Loin d’être indispensable pour les possesseurs du Dead Rising 2 original, DR 2 : Off The Record apporte tout de même un lot d’amélioration souhaitable. Plus d’armes, plus de lieux, un mode libre sans chronomètre et un nouvel héros charismatique, malgré les missions du mode histoire très similaires à l’ancien opus, pour seulement 40 €, le titre vaut le coup pour les néophytes n’ayant pas encore tenté cette sanglante expérience. S’il fallait choisir entre celui de l’an dernier et celui-ci, vous savez donc pour lequel opter…
18 octobre 2011 à 09h33

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Points positifs

  • Un héros charismatique qui apporte de nouvelles possibilités
  • Un mode "bac à sable"
  • Un mode coopération sympa
  • Une durée de vie conséquente
  • Temps de chargement réduits
  • Plus d'armes et de lieux
  • 40 € neuf !

Points négatifs

  • Un scénario peu intéressant
  • L'impression de faire exactement les mêmes missions que dans DR 2
  • Gameplay imprécis
  • 5 Go d'installation !
  • Quelques lags
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