Test : Jet Set Radio - Xbox 360

Jet Set Radio - Xbox 360
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Console injustement boudée à sa sortie, la Dreamcast avait pourtant de jolis atouts dans sa manche pour convaincre les joueurs que Sega, c’était vraiment plus fort que toi. Pas de bol, la machine a subi le sort que nous connaissons, laissant les fans avec quelques titres et leurs yeux pour pleurer. Heureusement, Sega pense à ces pauvres âmes en peine en leur fournissant des remakes HD des plus grands hits de la firme. Aujourd’hui, c’est à Jet Set Radio de redébarquer dans nos consoles. De quoi convaincre les joueurs de ressortir les rollers de leurs placards, là où ils prenaient la poussière depuis une bonne dizaine d’années ?

Test effectué à partir d'une version Xbox 360

Tokyo-to est une sorte de Tokyo alternative où il ne fait pas forcément bon vivre. La police est partout (et la justice nulle part), et tous les moyens d’expression sont censurés. Mais les citoyens n’hésitent pas à contourner la loi, histoire de montrer qui c’est le boss. C’est ainsi qu’est née la Jet Set Radio, la radio pirate du Professeur K qui diffuse son flow dans les oreilles des habitants et surtout des gangs. Car en plus de la police, des gangs différents plutôt bizarres (fans de technologie, hommes poissons, etc…) occupent certains quartiers de la ville et refusent farouchement que d’autres n’y pénètrent. Mais vous, histoire d’emmerder un peu tout le monde, vous avez décidé de vous balader à rollers en taguant tout ce que vous pouvez, et surtout les graffitis que les gangs adverses ont déjà posés. Bien sûr, la police ne va pas vous laisser faire et n’hésitera pas à déployer la grosse artillerie pour vous arrêter.

Caillera en rollers

Afin de réussir les nombreuses missions que comporte le soft dans le temps imparti, le joueur doit diriger un héros sur rollers devant ramasser les bombes de peinture se trouvant sur son passage et en profiter pour taguer des spots spécifiques. A sa disposition, un terrain de jeu plus qu’acceptable : la ville. De quoi pouvoir enchaîner grinds, sauts périlleux et combos aisément et de manière extrêmement fluide un peu partout. Car dans Jet Set Radio, tout va toujours très vite, il faut enchaîner à toute vitesse afin d’éviter l’inspecteur Onishima et ses sous-fifres qui tenteront par tous les moyens d’arrêter votre gang (matraques, pistoles, lances-roquettes (!)…). Evidemment, le level-design a été pensé en conséquence, les niveaux regorgeants de rampes, voitures et autres arrêts de bus que le héros peut utiliser par exemple comme tremplins afin de sauter hors de portée de la police. Les endroits où taguer, quant à eux, sont indiqués par de grosses flèches rouges et exécuter ces graffitis correctement nécessite un enchainement de QTE.
Même si le titre est tout aussi bon qu’avant, on ne peut qu’être déçu de ce portage feignant, ne bénéficiant que de trop maigres nouveautés. Côté gameplay, pas beaucoup de changements, le héros répond toujours aussi bien, ce qui permet à Jet Set Radio d’être accessible au plus grand nombre. En revanche, on apprécie que Sega ai pensé à utiliser le second stick de la manette afin de permettre au joueur de diriger lui-même la caméra. Les graphismes ont été lissés à la sauce HD, mais ceux du titre original sont tout de même restés très corrects, le cel-shading et la direction artistique très colorée ayant plutôt bien vieillis. L’ambiance sonore est toujours aussi punchy, avec le Professeur K qui relate l’histoire et ses musiques hip-hop, électro et funk collant parfaitement bien à l’ambiance. Enfin, il était impossible d’échapper aux succès / trophées ainsi qu’aux classements en ligne, la base de tout portage HD.
Pas de quoi sauter au plafond en termes de nouveautés avec ce Jet Set Radio HD. Sega a préféré miser sur le gameplay solide et, il faut bien le dire, plutôt jouissif, au lieu d’envahir le soft de nouveautés. On notera toutefois la possibilité d’utiliser le second stick pour contrôler soi-même la caméra, ce qui est tout de même une grande avancée par rapport à l’épisode original. Néanmoins, et malgré l’absence de contenu supplémentaire, ce remake vaut largement le coup, que l’on soit fan depuis les premières heures ou petit nouveau voulant s’essayer aux meilleurs hits de Sega. Rares sont les adaptations accessibles au plus grand nombre, grâce à un gameplay fluide et rapide à prendre en main, et dont les défauts de « l’ancienneté » ont été en grande partie gommés.
22 octobre 2012 à 13h59

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Points positifs

  • Gameplay fluide, intuitif et rapide à prendre en main
  • Graphismes toujours aussi beaux
  • Bande-son juste géniale
  • La possibilité (nouvelle) de contrôler la caméra
  • Possibilité de personnaliser les tags

Points négatifs

  • Trop peu de nouveautés
  • Seulement 5h de durée de vie
  • Une certaine difficulté à laquelle les plus jeunes ne seront pas habitués

Gribouillé par...

Shauni

Shauni

Celle qu'on ne voit pas

Détentrice d'un Baccalauréat P (pour ''platformer'') option Sonic the Hedgehog, Shauni a ensuite obtenu avec brio sa licence en Nintendo, spécialisation The Legend of Zelda. Elle est devenue par la suite Docteur ès RPG japonais grâce à sa note maximale lors de l'épreuve Tales of.

Twitter : Shauni_Chan

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