Test : DmC Devil May Cry : La Chute de Vergil - Xbox 360

DmC Devil May Cry : La Chute de Vergil - Xbox 360
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Annoncé avant même la sortie de DmC Devil May Cry, La Chute de Vergil est un DLC qui en aura fait baver plus d’un. Prendre le contrôle du frère de Dante est une chose ultime pour bon nombre de fans, chose appliquée avec l’édition spéciale du troisième opus. Qu’en est-il pour ce reboot ? Les coups tranchants de Yamato sont-ils toujours aussi jouissifs ou souffrent-ils d’un manque d’ADN de la saga ?

Test effectué à partir d'une version PS3

Scénaristiquement, disons que l’on ne peut trop en dire sous peine d’un spoil majeur si vous n’avez pas fait la bonne aventure qu’est DmC. Vergil, qui est pour énième rappel le frère jumeau de notre Dante international, s’enfonce dans l’Enfer, ici appelé les Limbes, et son parcours répond directement à la fin de DmC, plaçant l’histoire pour un possible deuxième épisode. À priori, le contexte global semble le même. Le truc, c’est que dès le jeu commencé, on atterrit sur une cinématique… en dessin animé. Diable ! Des cut-scenes de telle sorte pour un DMC, c’est vraiment l’hérésie ! Oui, et non. Ces dernières s’avèrent bien réalisées, il faut l’avouer, mais de véritables vidéos réalisées à partir du moteur du jeu, voire soyons fous en image de synthèse, auraient été plus appréciables. Évidemment, on sait que cela résulte d’un budget moindre puisqu’il s’agit d’un DLC, hypothèse prouvée par d’autres éléments tels qu’une bande-son classique et en manque d’identité réelle.

I need more power

Ainsi, dès le début de l’aventure, le petit dessin animé passé, on prend directement le contrôle de Vergil, qui prend place dans un lieu des Limbes survolté. Tourbillon démentiel, vide incommensurable, éclats de roches dans les airs : pas de doutes, ces Limbes-là sont bien plus anarchiques. Le hic, c’est qu’artistiquement, on est malheureusement bien loin du périple de Dante. Fini l’environnement glouton qui essaie de vous happer, les insultes apparaissant sur les murs et les agrandissements soudains de couloirs ! Ici, en plus de se retaper quasiment les mêmes décors (le château du début, pour ne citer que lui), on a en plus très peu à faire aux Limbes agressives d’antan. Alors oui, à certains moments, ça s’énerve, le sol s’écroule ou des météorites tombent, mais l’on aurait aimé un peu plus de conviction que ça de la part du Monde Inférieur.
Mais avouons-le nous, si vous hésitez encore pour ce contenu additionnel, c’est bien parce que vous vous demandez ce que donne Vergil ! Répondons tout de suite à cette question. Si le début vous paraîtra fade car peu de combos possibles, la fin vous paraîtra plus sympatoche grâce aux possibilités d’upgrades, toujours présentes. À l’instar de DMC 3, Vergil attaque à distance avec des épées matérialisées, et bon nombre de ses coups sont repris de cet épisode. Et, similairement à DmC, Vergil dispose aussi de facultés angéliques et démoniaques lui permettant de varier ses combos. Là où le bât blesse, c’est qu’il n’existe qu’une seule arme : Yamato, le fameux katana. Alors oui, les sensations sont tranchantes et vives, notamment grâce au système d’esquive vraiment extra, mais impossible de nier la légère lassitude qui nous vient au bout de quelques temps. C’est agréable à jouer, y a pas à dire, et contrôler le frangin de Dante est vraiment rafraîchissant, mais le tout s’avère un tout petit peu chiant. Ainsi, certains mouvements disparaissent de la liste (le double saut par exemple, très, très gonflant) et certains mouvements de Dante n’ont pas été remplacés, même de quelconque manière. On se retrouve donc avec un gameplay dont on aura assez vite fait le tour, bien que les possibilités de combos démentiels soient laaargement possibles, et que le jump cancelling soit praticable. Le bestiaire, quant à lui, ne voit apparaître que deux nouvelles têtes, bien pensées malgré tout. Mais encore une fois, peu de réelles innovations à part le contrôle de Vergil…

« Faisons à ta façon pour une fois »

Continuons dans les choses décevantes, tant qu’on y est. D’emblée, certains personnages s’avèrent trop inexploités, comme la mère de Vergil (et donc de Dante) qui apparait là on ne sait trop comment, mais personne ne se pose la question. Même pas lui. Heureusement, la transformation de Vergil (vers quelque chose que l’on ne dira pas) est particulièrement réussie. Au final, l’histoire fera son job, c'est-à-dire mettre en place un hypothétique DmC 2. Elle le fera bien, sans pour autant ébahir tout le monde et comblant les nombreux trous que des tas de joueurs aimeraient comprendre. D’un autre côté, étant donné la très courte aventure que Ninja Theory nous a livré, difficile d’approfondir davantage… En effet, là où Capcom nous promettait quatre heures de jeu, nous, à la rédac’, on l’a terminé en un peu plus de deux heures et demi en mode difficile. Et en 1 heure 46 sans compter les game over. Ouch ! Y a pas à dire, on se fout un peu de notre poire. Comme à l’habitude de la série, la rejouabilité est bonne : Âmes Perdues, fragments et objets à trouver, score à battre, sept modes de difficulté, un (seul) skin… Mais aucune mission secrète, aucun artwork à débloquer et, au final, très peu de temps de jeu. Alors oui, vous allez retourner le jeu dans tous les sens parce que vous êtes fans, mais même votre testeur ici présent, qui l’est, vous avouera qu’il manquera un peu de consistance pour que l’on y retourne avec joie et envie.
La Chute de Vergil est un DLC en demi-teinte. Fort du gameplay nouveau de Vergil malgré une certaine lassitude, l’aventure du fils de Sparda manque trop de personnalité et de consistance pour être conseillée vivement à 9€. Les combats sont répétitifs, les phases de plate-forme bien qu’améliorées sont classiques et la durée de vie bien trop maigre. Soit, une petite déception.
06 mars 2013 à 13h52

Par

Points positifs

  • La gameplay de Vergil : sa rapidité, sa brutalité, son charisme
  • Sept modes de difficulté et des items à trouver

Points négatifs

  • Le gameplay de Vergil : pas tant de possibilités que ça...
  • Durée de vie !
  • La bande-son
  • Lassitude
  • Impossibilité de choisir Vergil pour le Bloody Palace
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