Test : Dead Rising - Xbox 360

Dead Rising - Xbox 360

Dead Rising - Xbox 360

Genre : Action/Horreur

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Une aventure dans le centre commercial d’une petite ville américaine totalement encerclée par des hordes de morts vivants, cela n’est certainement pas sans rappeler le film de Romero, Zombie. Et pourtant, la jaquette est là pour l’attester, le jeu n’est pas approuvé par le réalisateur américain. Très certainement plus une question de paiement de la licence que de l’environnement et la trame du jeu car ils sont tellement proche de l’univers cinématographique de ce dernier qu’il ne pourrait pas reprocher quoique ce soit. Mais Dead Rising n’est pas que ça, c’est avant tout le prétexte à un bon jeu d’action survitaminé à coups de barre à mine ou autre tonfas.
Tout commence lorsque Franck West, un reporter sans scrupule, décide de se rendre à Willamette, une petite ville perdue dans une Amérique qui se veut forcément gentiment proprette. Depuis peu, les autorités militaires ont mis en quarantaine la ville afin de confiner un mal qui semble entourer de beaucoup de secrets. Il n’en fallait guère plus à cet ex-champion de foot US pour foncer dans une aventure qu’il n’oubliera pas de si tôt.

Une jolie surprise à l’arrivée

Il lui faut absolument le scoop. Il fourre ses poches de nombreuses pellicules, son appareil photo et court louer un hélicoptère pour survoler la zone. Quelle ne fut sa surprise lorsqu’en survolant les premières rues, tout semble calme et paisible, croisant de temps en temps quelques individus errant tranquillement dans les rues. Puis, au détour d’un carrefour, l’horreur, la vérité qui jaillit dans sa plus cruelle expression : deux hommes et une femme se faisant déchiqueter par des hommes. Eh, oui, mon bon Franck l’endroit est encore plus encourageant pour un bon scoop que prévu. Il décide donc de prolonger la ballade en demandant au pilote de le déposer au-dessus du centre commercial et qu’il viendrait le rechercher dans 78 heures. Le temps d’une ballade pleine de rebondissements car le scénario qui se termine d’ailleurs de trois façons possibles regorge de bonnes idées.

Le titre offre de nombreuses possibilités et même si certains passages sont obligatoires pour progresser et aller plus en avant dans l’histoire, il vous est souvent offert de participer à de nombreuses quêtes secondaires afin d’aller apporter un minimum de réconfort à des personnes en danger. N’allez pas imaginer que Franck est un bon samaritain car l’essentiel de son intérêt est émoustillé par son désir de pouvoir photographier un scoop supplémentaire. Rien de tel pour le mettre en joie qu’une bonne photo prise alors qu’une jeune femme est éviscérée sous son objectif, sacré Franck, l’actualité doit être gore !

Rien de mieux qu’une pelle

Rapidement des hordes de zombies vont se mettre à déambuler dans le centre commercial à la recherche d’un peu de chairs fraîches. La moindre barre à mine ou armes contendantes faisant largement l’affaire car ces derniers n’ont pas une intelligence remarquable. Pire, ils sont stupides à la limite de la lobotomie et que dire de leurs réflexes, ils sont lents, très lents. La force vient de leur nombre et de l’absence totale de peur. Ils se jettent sur vous comme la misère sur le monde. Toujours prêts à vous arracher un bras ou un lambeau de peau afin de rassasier un appétit carnivore ; mais voilà, Franck manie la pelle avec dextérité et les cranes vont éclater. D’ailleurs, même si les flingues sont bien présents dans le jeu, les armes contendantes sont bien plus efficaces lorsque vous devez affronter un petit groupe.
Vous croiserez de nombreux êtres humains pas encore atteints par le mal. Ils ne seront pas tous vraiment amicaux. Si dans la grande majorité, ils attendent de vous de l’aide, certains viendront vous agresser. Ce sont d’ailleurs souvent des boss qui permettent d’améliorer nettement les capacités de Franck. Un peu à l’image d’un RPG, le personnage principal évolue pendant l’aventure afin de s’améliorer dans de nombreux items (vie, tir, …). Tout cela reste néanmoins assez limité. C’est pendant ces affrontements que vous utiliserez surtout vos armes à feu. Parfois, il faudra surtout penser à vous sauver, en particulier lorsque vous devez sauver des jeunes femmes en les prenant par la main à la manière d’un ICO. D’ailleurs, les jeunes donzelles que vous aurez à sauver sont guère plus intelligentes et véloces que l’héroïne de Sony.

Entre GTA like, une pincée de RPG et beaucoup d’action le titre ne pêche que par une maniabilité parfois peu intuitive. Les manipulations ne sont pas toujours bien choisies que ce soit pour la gestion de son inventaire ou encore pour les phases de tir qui manque un peu de précision dans la gestion du stick analogique. Et puis, l’enchaînement des missions est parfois un peu perturbé par le téléphone portable. On savait déjà que ces nouveaux appendices communicants étaient pénibles dans les transports en commun, dorénavant il faudra aussi compter sur eux pour nous pourrir la vie dans un jeu. Alors que vous êtes en pleine action, il vient sonner et encore sonner jusqu’à ce que de rage vous décrochiez ! Et surtout ne pensez pas qu’il suffit juste de débuter la conversation, il faudra en plus l’écouter jusqu’au bout. Le téléphone sonne, sonne et y a personne pour répondre mais l’interlocuteur est complètement borné !

Easy Listing et mouvement déhanché

La réalisation quelle soit graphique ou musicale est particulièrement réussie. Les environnements sont crédibles et le centre commercial de Willamette est bien à l’image des « malls » américains. La zone des cinémas est même très jolie avec de nombreuses couleurs chatoyantes entre bleue électrique et pourpre du meilleur effet. Les zombies ne sont pas en reste, très bien modélisés et suffisamment nombreux pour ne pas avoir l’impression de revoir sans cesse les mêmes. L’animation est aussi de bonne facture avec des expressions corporelles que ne renieraient pas Romero dans ses films.

Toutefois, l’animation de Franck est un peu étrange, à moins qu’il ait une broche dans la jambe gauche, il semble un peu claudiquer lorsqu’il court. D’ailleurs, elle est un peu rigide et manque de souplesse, les sauts sont même un peu ridicules. C’est d’ailleurs d’autant plus étrange que pour les personnages secondaires, le jeu ne donne pas la même impression.

La musique cadre parfaitement avec les zones que vous devrez découvrir. Dans le parc, une atmosphère quasi bucolique se dégage entre les quelques râles que vous entendez en passant à côté des morts vivants. Les bruitages sont aussi très bien rendus. La réalisation sonore est un point fort de ce jeu.
Dead Rising malgré quelques imperfections n’en est pas moins un très bon titre qui ravira tous les amateurs de film d’horreur. Les zombies y sont pour la première fois, peut-être dans un jeu vidéo, criants de vérité. L’ambiance sonore et les graphismes concourent à l’immersion et hormis un petit souci d’animation pour le héros, tout dans ce titre vous permettra de passer des longues heures devant votre console surtout qu’il y a trois fins différentes.
15 octobre 2006 à 12h04

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Points positifs

  • Qualité de l'orchestration
  • L'animation des zombies
  • La variété du gameplay

Points négatifs

  • Un peu rigide le Franck West
  • Maniabilité peu intuitive
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