Test : Def Jam : Icon - Xbox 360

Def Jam : Icon - Xbox 360

Def Jam : Icon - Xbox 360

Genre : Baston de niggaz

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« Wesh cousin, bien ou quoi ? Fais gaffe à ton soce là, sinon il va bientôt lui manquer des dents, t’as vu ! » Voici une phrase qui donne tout de suite le ton pour un jeu qui vous plonge dans l’ambiance hip hop et baston. Ce serait bien évidemment trop peu intéressant si EA ne s’était contenté que de ça. C’est pourquoi les développeurs ont décidé de rajouter une touche de management pour pallier à cet ennui qui aurait pu tuer le titre. Alors, ont-ils réussi à trouver le juste équilibre ? Ont-ils délaissé la baston au profit de la musique ou ce dernier ajout n’est-il qu’un simple gadget en surplus, c’est ce que nous allons voir tout de suite.
Petit à petit la série des Def Jam a su grimper les échelons dans le monde des jeux de baston et s’imposer comme une des références malgré son petit défaut de lenteur. Il est vrai que le problème de dynamique récurrent depuis le premier épisode fait toujours obstacle à la gloire du monstre, mais heureusement il y a le gameplay unique en son genre qui rattrape le coup. En effet, à mi-chemin entre le jeu de combat de rues et le jeu de stratégie, une grande partie des combats repose sur la façon dont vous attaquerez votre adversaire, et, surtout dans cet opus, à quel moment. N’ayez pas peur mes chères brebis égarées, entrez dans l’arène et venez affronter les rappeurs américains les plus en vogue du moment.

Y a du monde ou quoi ?!

Et bien oui, il y a du monde, et du beau même, car une partie des rappeurs U.S les plus populaires fait partie du casting du jeu. Vous pourrez donc « maraver » la gueule de votre meilleur ami en incarnant « Big Boi », « T.I », « Ludacris », ou encore « Redman», « Methodman » et bien d’autres encore. Tout ça rien que pour se la péter et réussir à prouver que votre idole est aussi forte sur le ring qu’au micro. Malheureusement nous ne retrouvons que très peu des rappeurs présents dans les épisodes précédents, et seuls quelques éléments du jeu ont été conservés, ce qui redonne un coup de jeune au titre, certes, mais lui enlève une part d’identité. Parmi ceux qui ont disparu, nous pouvons principalement regretter « Snoop Dog », « DMX » ou encore « Xzibit » et son kickboxing surpuissant. En plus des quelques stars absentes de cet opus, il manque également beaucoup de monde dans le public. Effectivement, l’interaction avec le public a été totalement supprimée, et celui-ci ne se résume qu’à quelques pèlerins sur quelques aires de combat, et je peux vous assurer que c’est très frustrant de se taper dans une boîte où les gens dansent à côté de vous sans prêter la moindre attention à vos ébats. Enfin, changement de développeurs oblige, il fallait bien marquer le coup, et ils l’ont fait à leur façon.

Du tout nouveau tout beau

Tout nouveau, c’est l’équipe de développement, qui n’est autre que le studio d’EA basé à Chicago, qui est derrière le magnifique Fight Night Round 3. Pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, sachez que c’est l’une des simulations de boxe les plus abouties, si ce n’est pas LA plus aboutie. Par conséquent, nous pouvions nous attendre à quelque chose de grand, et fort heureusement nous n’avons (presque) pas été déçu. Avec des graphismes fins qui offrent au jeu une toute nouvelle image, celui-ci peu désormais se targuer de jouer dans la cours des jeux en HD, et c’est un très bon point. Cependant, qui dit mêmes développeurs dit également mêmes problèmes, et ce n’est pas une surprise que de retrouver de nombreux bugs de collisions plus qu’énormes lors des combats, ainsi qu’un défaut de lenteur pour un jeu qui aurait bien eu besoin d’un peu plus de dynamisme. Ceci ne gâche pas pour autant le plaisir que l’on prend à jouer, mais c’est quand même bien dommage… Après le beau, parlons un peu du nouveau.
Les innovations qui ont été apportées à ce titre concernent quasi-exclusivement le côté musical du jeu. Axé sur l’univers du rap depuis les prémices de la série, celui-ci est omniscient ici et fait partie à part entière de l’aventure que vous mènerez pendant les quelques heures (beaucoup trop peu, comme dans les précédents opus) du mode carrière. En parallèle de votre progression dans les combats au milieu des clubs les plus branchés de la ville et autres bureaux, vous devrez prendre sous votre aile quatre rappeurs afin de les faire monter le plus haut possible dans les charts et ventes de CDs. Vous devrez choisir parmi les stars proposées mais ne pourrez plus changer une fois sélectionnées, savoir combien vous investirez sur les morceaux qu’ils enregistreront mais ne pourrez plus modifier vos choix une fois confirmés, et surveiller leur progression dans le hit-parade qui vous servira à débloquer une B.O plus qu’impressionnante. C’est bien ce côté manager qui a été ajouté au jeu, mais il n’est hélas pas assez abouti et c’est assez rapidement qu’on se rend compte qu’à part un investissement de départ et les royalties qu’on verse aux rappeurs, notre rôle dans le business reste superficiel. Du bon, mais qu’il aurait été préférable d’approfondir pour une meilleure immersion.

Attention gars, tu veux friser ou quoi, j’suis un fou moi t’as vu, j’suis Joe l’éclair !

Et après l’éclair le tonnerre. Pourquoi ce titre ? Tout simplement parce qu’après un éclair de bonnes idées et l’insertion de la gestion et de l’utilisation de la musique dans les combats, nous sommes lourdement frappés par un tonnerre de répétitions qui, en plus d’une durée de vie assez réduite, est assez dur à digérer. Ce que j’entends par gestion et utilisation de la musique dans les combats est en fait le principe nouveau du jeu. La musique étant le fil conducteur du titre, il ne pouvait en être autrement que de la retrouver partout, et vous pourrez donc choisir sur quel morceau vous défoncerez votre adversaire à grands coups de lattes et même changer au cours d’un affrontement. Mais ce n’est pas tout, celui-ci aura également un morceau à choisir et pourra le lancer (et donc couper le votre) au cours du combat par un petite séquence de « scratch ». A vous par la suite de reprendre le contrôle de la baston en utilisant la même technique et en imposant votre son.
Cependant, ces fameuses séquences de « scratch » ne vous serviront pas uniquement à changer de morceau. Non monsieur, non madame, vous aurez également la possibilité d’éclater le décor, et votre victime par la même occasion, en réussissant à placer votre mouvement au bon moment, c'est-à-dire sur une fréquence basse qui est sensée faire ressortir la « lourdeur » du morceau. Dans l’ensemble, le principe est très bien pensé, mais dans la pratique c’est une toute autre histoire car si vous pouvez lancer vos attaques à quasiment n’importe quel moment, celles-ci ne font mouche coup sur coup que si vous avez réussi à placer votre camarade de jeu au bon endroit sur l’aire de combat (il y a des zones spécifiques aux explosions et autres événements déclenchés manuellement). Encore de quoi se lasser en trop peu de temps à force de répétitions et de combats qui sont trop lents. Maintenant que nous avons fait le tour des combats (la partie la plus importante du jeu), laissons place aux caractéristiques de celui-ci et allons un peu plus en profondeur dans ses différents modes.

Everybody let’s go in the détails of the jeu

Un petit tour dans les entrailles et les caractéristiques du jeu ne peut faire de mal à personne. Vous connaissez donc maintenant le mode carrière, mais sachez qu’il n’est pas tout seul. Il y a bien évidemment le mode de combat basique, contre l’I.A ou un adversaire (mais pas plus d’un hélas, contrairement à Def Jam Fight For New York qui proposait d’aller jusqu’à quatre joueurs), il y a un mode « mixtape » qui vous propose d’apprendre tous les morceaux par cœur en enlevant le « scratch », et par conséquent le contrôle du beat, ce qui oblige à placer son adversaire au bon endroit au bon moment. Un mode « F.A.C.E » est également disponible. Ce dernier consiste à créer un fugitif en dehors du mode carrière, histoire d’exploiter votre esprit créatif, ou bien de modifier votre personnage de base.
Toujours dans l’exploitation de votre esprit créatif, il ne sera plus nécessaire de faire preuve d’originalité et de détermination lors de vos affrontements pour gagner les différents trophées, coupes et récompenses car ceux-ci ont malheureusement été supprimés. Avec donc des enjeux, des personnages et des niveaux en moins, on se demande ce qui a bien pu passer par la tête des développeurs. Une dernière précision avant d’attaquer la conclusion, les boutiques sont toujours présentes, avec vêtements, bijoux, coiffeur et tatoueur, mais les options ont été réduites et la présentation a été révisée au basique. Un simple menu de présentation des choix et plus d’accueil par Jacob ou un quelconque vendeur. Heureusement qu’ils ont mis plus de choix pour rattraper le coup, car le vieux coiffeur de Fight for New York fini par manquer au bout d’un moment. Du plus et du moins pour un titre très partagé.
Def Jam Icon, fidèle à l’esprit du jeu, joue dans la cours des grands avec du HD, et des innovations musicales qui font de lui un titre accrocheur. Malheureusement, les ajouts ne font pas réellement le poids face à ce qui a été retiré du titre précédent et la qualité de jeu. Du business, de la baston un peu trop lente mais qui met en avant le côté stratégie. Il faudra faire preuve d’intelligence pour réussir à expédier vos combats et vendre vos poulains de la meilleure façon possible afin d’amasser le plus de fric possible. Avec une fraîcheur apportée par de nouveaux développeurs, cet opus saura plaire aux nouveaux joueurs et aux fans de rap qui pourront se la péter en manageant leurs idoles. En contrepartie, les joueurs des deux premiers opus auront une petite sensation de déception en prenant le jeu entre les mains et en s’apercevant des modifications effectuées.
30 mars 2007 à 08h23

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Points positifs

  • De nouveaux rappeurs
  • La musique plus présente et la présence de nouvelles options
  • Des graphismes impressionnants
  • Une B.O mortelle

Points négatifs

  • Le retrait de pasmal de points par raport aux versions précédentes
  • La lenteur des combats
  • Le management qui aurait pu être un peu plus poussé
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