Test : Wartech Senkô no Ronde - Xbox 360

Wartech Senkô no Ronde - Xbox 360
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Croisement improbable de genres, Wartech se situe entre le shoot them up et le jeu de combat avec des mechas surarmés. Si la technique et la précision sont appreciés, le bourrinage paie aussi pas mal dans ce titre haut en couleurs et en action.
Ce jeu hybride, sorti d'abord sur bornes d'arcade, ne sera pas sans rappeler à certains Psychic Force pour quelques aspects : dans des arènes aériennes limitées, vous combattez à l’aide de robots appellés « Rounder », et il faut défaire votre adversaire à l'aide d'attaques distantes ou au corps à corps. A distance, vous pourrez activer un tir primaire, généralement une salve de tirs lointaine, et un secondaire, activable dans un rayon plus restreint, pour lancer par exemple des missiles ou des bombes. Il est aussi possible de lancer des attaques au corps à corps, dès que les deux adversaires sont proches l’un de l’autre, ou en fonçant sur l’adversaire à l’aide du boost. Bien sûr, vous pouvez aussi vous protéger en activant une barrière, mais cela grignotera votre barre d’énergie, celle-là même qui vous sert à lancer le mode BOSS.

La Ronde des pains

Attardons-nous sur ce mode : il s’agit d’une transformation de votre mecha en un colosse à la puissance énorme, mais dont l’utilisation est de courte durée. Celle-ci dépend notamment de l’énergie disponible lors de son activation, dont la quantité est visible dans la barre dont nous parlions un peu plus haut. Il faut donc user des barrières avec parcimonie pour un maximum d’efficacité avec votre gros robot surpuissant. Pour en revenir à notre mode BOSS, lorsque vous l’activez alors que votre énergie est au plus bas, le mode Final BOSS est activé, avec un joli artwork de votre personnage précédant l’arrivée du gros mecha. Celui-ci a des capacités offensives plus efficaces, c’est la dernière carte en cas de coup dur, qui peut renverser la situation à votre avantage. Et là vous allez me dire : « c’est bien ce mode quand on attaque, mais quand c’est l’adversaire qui le lance, qu’est-ce qui se passe ? » Dans ce cas, vous avez plusieurs choix : vous pouvez essayer d’esquiver les tirs fournis de l’adversaire en rivalisant de dextérité. Vous pouvez aussi la jouer façon Speedy Gonzales, en parcourant rapidement l’écran avec le boost. Dangereux au niveau défensif, mais déroutant pour l’adversaire. Puis, bien sûr, vient l’utilisation de la barrière. En plus de la barrière « classique », vous pouvez aussi activer un champ de suppression qui détruit les attaques adverses autour de vous pendant un court laps de temps. Si cette technique est efficace, la contrepartie de son utilisation est contraignante : la moitié de la barre d’énergie est consommée, et si cette moitié n’est pas disponible, vous ne pouvez pas activer le champ de suppression. Bref, il faut savoir doser ses actions : attaque ou défense, protection ou esquive, distance ou corps à corps… Ces éléments seront déterminants pour l’issue du combat.

Mechaféiné

Voyons maintenant ce que le jeu propose dans la quantité : au niveau des modes de jeu, Wartech propose un mode histoire dans lequel on incarne un des 11 personnages dans leurs robots respectifs, en suivant leur aventure chacun de leur côté. Point de cinématique, les combats s’enchaînent avec un petit speech au début de chaque combat qui pose la situation. Un boss final vient cependant changer la donne, car il se présente non pas comme un robot classique à éliminer mais comme un vaisseau dont il faut détruire les 3 parties les unes après les autres, tirant plutôt dans la tradition des shoot them up classiques. Il faut donc ruser et trouver ses points faibles, ce qui n’est pas bien compliqué, mais demande du doigté et de la réflexion lors des premières joutes avec cet engin surarmé. D’ailleurs, contre lui, vous ne pourrez pas activer le mode BOSS. En venant à bout de l’affreuse machine, vous gagnerez quelques petites choses en récompense, dont de nouvelles couleurs pour votre mecha et des artworks à foison. Le mode Story est malgré tout assez vite plié, car une fois qu’on connaît bien la technique pour venir à bout du boss de fin, on a vite fait d’en faire de la tôle plombée.

A côté de cela, vous aurez un mode Score Attack, espèce de Survival dans lequel vous devrez vaincre tous les adversaires, avec deux vies, et en vous débrouillant le mieux possible pour faire péter les high-scores, qui seront envoyés sur le classement Xbox Live si vous n’utilisez pas de Continue pendant votre partie. En parlant de Live justement, un mode est disponible avec plusieurs possibilités : le Matchmaking, avec ou sans classement, où vous combattez d’autres joueurs, ou le Player Match pour affronter vos amis. Un classement est aussi disponible, pour voir votre score ou ceux des autres joueurs sur le Xbox Live. Vous l’aurez constaté, cela reste somme toute assez classique au niveau du contenu et le nombre correct de 11 personnages jouables fait malgré tout ressentir une redondance dans les combats après avoir terminé la majorité des modes. On pourra toujours se rabattre sur le jeu en ligne pour trouver des challenges de tous niveaux, entre les affreux qui font toujours les mêmes coups, qu’on casse en deux après avoir trouvé leur mécanisme de jeu, ou les furieux qui ne laissent même pas le temps de respirer entre deux tirs et qui nous rappellent le sens du mot humilité. Reste le mode Training pour parfaire votre technique, pour essayer de venir à bout de ce type de joueurs. La durée de vie du jeu dépend de l’attrait qu’on a pour ce jeu, qui se voit assez raccourci si l’on n’a pas accès au mode Live.

Mechateuf ?

Concernant la forme, Wartech est à l’image du reste : c’est très correct, mais ça aurait pu être un peu plus poussé. Les graphismes sont très colorés, voire psychédéliques lors de joutes à distance ou en mode BOSS, et le tout reste globalement fluide. Cependant, les textures restent basiques dans l’ensemble et on regrette de ne pas voir plus de décors que ceux proposés. La bande-son, axée techno, est assez soft, mais est relevée par de bons bruitages. Quant aux voix des personnages, mention spéciale au doublage japonais collant parfaitement à l’ambiance générale du titre et donnent vie à des personnages variés, bien que déjà vus ici et là en terme de caractère (le mystérieux ténébreux, le héros enjoué, la gamine rigolarde…).

Enfin, le gameplay est agréable et simple à prendre en main, même si le corps à corps nécessite un temps d’adaptation pour s’habituer à la distance d’attaque et à la vitesse d’exécution des coups disponibles de votre mecha. Mais pour cela, le mode entraînement vous aidera bien. Il est conseillé de s’y attarder avant de vous lancer tête baissée dans les rixes robotisées, et un petit tour dans le manuel de jeu ne sera pas de trop pour comprendre certaines subtilités inhérentes au titre, pas forcément évidentes, mais d’une efficacité certaine.
Quel dommage que le contenu de Wartech soit si peu developpé ! Ce titre propose pourtant de bonnes choses, dont le concept du mélange des genres prend finalement assez bien, servi par une maniabilité correcte et une plastique pas desagréable si on n'est pas allergique aux déferlements de couleurs et aux mechas. Avec un peu plus de contenu, ou un prix plus léger, Wartech aurait certainement pu prétendre au statut de hit ; il est juste agréable. A tester avant d'acheter si possible, et pas forcément au prix fort.
20 février 2008 à 00h24

Par

Points positifs

  • La maniabilité
  • le concept

Points négatifs

  • Le contenu
  • Le prix
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