Test : Vampire Rain - Xbox 360

Vampire Rain - Xbox 360
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Les développeurs d’Artoon nous offrent un cross-over bien étrange entre les infiltrations d’un groupe d’élite dont on peut reconnaître l’inspiration « splinterienne » et des vampires un peu néo-punk. Tout ceci sent un peu la farce et les premières images ainsi que les vidéos que nous ont présentées les développeurs n’inspirent déjà pas un titre qui restera dans nos mémoires, quoique …
C’est terrible, le monde est infesté de vampires. Ces derniers ont même pris le contrôle de nombreuses villes. Heureusement, vous êtes là pour mettre un terme à la situation. Vous incarnerez l’agent spécial Lloyd et vous serez accompagnés de trois de vos congénères. Le scénario ne semble pas être la priorité des développeurs et ce n’est pas tout …

Point Charly, l’ennui

Le jeu nous propose une suite de missions entrecoupées de quelques cinématiques de qualité très inégale. En fait, seule celle qui ouvre le titre est jolie et nous laisse espérer un intérêt au titre. Donc, il va falloir se résigner à un enchaînement en espérant que le jeu offre un gameplay intéressant. Donc, il va falloir se rendre de point en point jusqu’à atteindre la zone qui nous aura été fixée. C’est un Splinter Cell-like qui propose de mettre en scène quatre personnages. Le souci, c’est que vous êtes en fait totalement seul. Les autres ne font que de la figuration et apportent peu d’intérêt au jeu. Mais, là où le titre est le plus surprenant c’est pour vos ennemis, les vampires. Ils sont totalement excités. S’ils vous aperçoivent, inutile de dégainer avec votre petit pistolet qui vous sert d’arme, ils ont bouffé des vitamines ! Ils courent, sautent même par-dessus les immeubles, utilisent les murs comme tremplin. En un mot, même l’homme qui valait plein de milliards, c’est un gnome. Ils sont magiques pour se déplacer mais lorsqu’ils arrivent sur vous, là il faudrait un contrôle anti-dopage. Deux gifles et vous êtes morts, une morsure et fais chauffer la sauvegarde.
Comme vous l’imaginez aisément, il va falloir être le plus discret. Comme tout jeu d’infiltration qui se respecte, Vampire Rain propose d’escalader des tuyaux, d’utiliser le moindre fil en tyrolienne, de se fondre dans l’obscurité. Certes, tout ceci vous le trouvez mais c’est mou, très mou. Et l’on finit par s’ennuyer entre les périodes où l’on doit distraire un vampire en tirant sur des pigeons ou sur un mur pour faire diversion, les phases où l’on attend tout simplement qu’ils fassent demi-tour comme s’ils faisaient une ronde de sécurité et celles où l’on grimpe sur les toits pour progresser jusqu’à la zone suivante. Le gameplay manque d’ambitions mais surtout on doit régulièrement recommencer une mission à cause de l’acuité des vampires à nous tuer.

Un titre finalement Old School

Avec son gameplay plutôt intransigeant qui laisse peu de place à la moindre marge de manœuvre, Artoon a certainement voulu nous offrir un moment de souvenirs. Et, la réalisation n’est pas en reste de ce côté. Qui pense encore que l’on peut avoir des jeux moches sur console actuelle ? Eh bien, les développeurs d’Artoon en sont certainement convaincus ! La modélisation des rues est une honte. Le level design est très simpliste. C’est carré une ville pour eux. Et puis, c’est moche sans le moindre néon pour éclairer une vitrine ou je ne sais quel objet de la vie quotidienne. Et puis, les vampires ne sont pas en reste. Grotesque est le qualificatif qui peut les caractériser. Ils sont non seulement laids avec un design d’un autre temps et des graphismes qui ont tendance à baver, mais leurs animations fussent-elles très rapides, sont malheureusement surtout trop peu détaillées et l’on finit par les regarder sautiller en rigolant tellement c’est mal fait. On ne les remerciera pas forcément pour vouloir autant coller à la réalité d’époque passée.
Côté réalisation, il nous reste à observer notre héros, Lloyd. Là, c’est la grande classe, on sent tout de suite la volonté des développeurs de laisser une trace pour la classe de leur personnage. Sam Fisher, voire Solid Snake, n'ont en fait rien à craindre car ils nous proposent un ersatz d’agent spécial au charisme plus proche de celui d’une moule que d’un héros des temps modernes. Si la modélisation ne brille pas par sa finesse, côté animations on est toujours dans le minimum syndical. Aucun effort et sans pour autant être totalement rigide, notre gaillard peine à se déplacer avec l’élégance du Sam. Et la bande son, alors là les voix sont au meilleur niveau des nanars de série Z. Grosse voix venant tout droit de l’imagination d’un adulte prépubère voulant se donner de l’importance et ayant toute l’étendue du vocabulaire d’un maître chien.

La récompense du sado-masochiste

Donc vous l’aurez bien compris, pour voir la fin du jeu il faut être sacrément motivé. Pourtant, on finit par s’attacher à ce gameplay si particulier et manquant autant de souplesse. Et le titre, par sa difficulté, a une bonne durée de vie mais surtout une énorme surprise pour les plus courageux qui pousseront le vice jusqu’à vouloir le finir. La fin est totalement délirante car le titre change totalement de gameplay. Vous obtiendrez enfin des flingues dignes de ce nom et vous pourrez venir à bout des vampires. Là, ça devient ball trap land. Hop, plusieurs heures de frustration, on finit par éradiquer tout ce qui bouge. Une fin finalement bien étrange mais qui se laisse apprécier.
Avec une réalisation graphique et sonore minable, un gameplay à la fois peu intéressant à cause d’un level design trop simpliste et peu de marge de manœuvre, Vampire Rain a tout du plus mauvais titre de l’année. Comme si les développeurs n’étaient plus à une contradiction près, la fin devient totalement bourrin alors que l’on passe des heures à se cacher comme une vieille fille, on ne peut pas vraiment vous conseiller l’achat de ce titre à moins qu’un jeu d’un autre temps vous intéresse.
21 août 2007 à 10h48

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Points positifs

  • Bonne durée de vie
  • Difficulté à l'ancienne

Points négatifs

  • Moche
  • Horrible à écouter
  • Gameplay simpliste
  • Level design très mauvais
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