Test : Just Cause - Xbox 360

Just Cause - Xbox 360
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Quelques semaines après la sortie de Saints Row, la Xbox 360 se voit dotée d'un second clone sérieux de GTA. Oubliez l'ambiance nigga et les moza fucka à tous les coins de rue : Just Cause vous invite à faire la révolution en Amérique du Sud, à liquider des généraux corrompus et à saccager les forêts tropicales.
Dès les premières minutes de jeu, impossible de ne pas penser à Total Overdose et son ambiance épicée. Fort heureusement, les développeurs de Avalanche Studios ont su éviter les erreurs commises dans ce titre pour en faire l'un des meilleurs GTA-like du moment. De toute façon, les deux jeux n'ont pas grand chose en commun, puisque Just Cause voit nettement plus grand en vous offrant la possibilité de voyager dans un pays imaginaire d'une surface de 1000 km² !

¡ Viva la Revolución !

Vous incarnerez un agent de la CIA, Rico Rodriguez, chargé de renverser le gouvernement corrompu pour restaurer l'ordre dans la contrée de San Esperito. En réalité, vous passerez le plus clair de votre temps à jouer au truand, GTA-like oblige. Le fil conducteur de Just Cause vous invitera à remplir une vingtaine de missions, assez variées, pour le compte de différents personnages : comme d'habitude, il s'agit d'aller d'un point A à un point B (et souvent à un point C), en récupérant un magot, ou en détruisant quelque chose. Par exemple, vous devrez libérer un révolutionnaire de sa prison, voler un camion de drogue, détruire un champ de coca, etc. Cependant, le plaisir est de courte durée car cette série de missions se montre finalement bien éphémère et se boucle en quelques heures à peine, vous dévoilant un scénario peu convaincant. Fort heureusement, de nombreuses missions annexes viendront ponctuer votre périple, mais ces dernières se montrent très répétitives puisqu'elles sont seulement de trois types différents. Tout d'abord, il y a la prise d'assaut d'une ville, où vous aurez la joie de faire la révolution à plusieurs, ou presque (comprenez par là que vos alliés vous seront d'une inutilité navrante). Cette phase se résume à tuer les hommes du gouvernement, à faire exploser des barrages et à changer le drapeau du village (ou à battre un boss). Ensuite, il y a les missions où vous devrez aller d'un point A à un point B puis à un point C (par exemple tuer quelqu'un et revenir). Et enfin, les missions où vous devrez détourner un camion plein de dope. Ces phases secondaires permettent de se changer les idées entre deux missions, mais on aurait aimé un peu plus de diversité.

Moto, hélico, bagnole...

Contrairement à Saints Row, Avalanche Studios a pensé à ajouter toutes sortes de véhicules à Just Cause. Ainsi, vous pourrez conduire des motos, une pléthore de véhicules à quatre roues, des bateaux et même des hélicoptères et un avion : au total, 89 véhicules différents sont disponibles. Comme vous incarnez une espèce de super héros, il fallait évidemment que vous puissiez effectuer quelques cascades. Vous pourrez sauter d'un hélicoptère, glander en chute libre, puis déployer votre parachute pour attérir dans de bonnes conditions, ou sur le toit d'une voiture. Mieux encore : équipé de votre grappin, vous pourrez vous accrocher à un véhicule en marche et profiter de sa vitesse pour vous envoler dans les airs... chose qui sera également possible si vous montez sur le toit d'une voiture en marche (ou si vous sautez de moto) et que vous déployez votre parachute : il vous sera alors possible de vous accrocher à l'hélicoptère au-dessus de vous, d'éjecter le pilote dans les airs et de prendre le contrôle de l'appareil. Ok, on va fermer les yeux sur la crédibilité d'une telle situation, mais il faut avouer que c'est bien trippant. Et pour les flemmards, sachez que vous pourrez faire larguer un véhicule à l'endroit où vous êtes pour éviter d'avoir à vous taper quelques longues minutes de marche, ou bien carrément vous téléporter vers la destination de votre choix. Toutefois, ce joker n'est disponible que lorsque vous n'êtes pas attaqué et que vous vous situez dans une zone bien dégagée.

Los Tyranos

La police et l'armée seront bien sûr de la partie pour vous freiner dans votre progression. Un peu plus coriaces que dans Saints Row, il suffira tout de même de dégaîner votre lourd arsenal (composé de flingues aux munitions illimitées, de mitrailleuses, de bazookas, de grenades, etc.) pour chasser les représentants de la loi. Il vous suffira de regarder à peu près dans la direction de l'adversaire à buter et le pote Rico finira le boulot tout seul, grâce à la visée automatique. Bien que cela ôte au jeu tout le piment de l'aspect shoot, cette technique a le mérite d'être très efficace et au final, on s'amuse comme des petits fous à dégommer la racaille. Enfin, les plus pointilleux d'entre vous pourront se rabattre sur la visée manuelle, mais gare aux crises de nerfs !

Ca poutre la rétine

Côté graphismes, la version Xbox 360 surpasse largement les autres. Le style visuel rappelle Far Cry et son univers paradisiaque et très coloré, avec une végétation abondante, de vastes paysages et des effets graphiques bien sympas. En revanche, les personnages auraient mérité un meilleur traitement : leur modélisation reste banale et les animations ne sont pas du crédibles. Mais le véritable reproche que l'on pourrait formuler concerne la faible variété des environnements. Pour une aire de 1000 km², on aurait bien aimé découvrir un peu plus de décors différents : certes, on dénombre bien quelques lieux typiques tels que des villes, des champs, des forêts, des étendues d'eau, mais l'ensemble se montre finalement répétitif. Heureusement, le jeu se montre la plupart du temps très fluide, même si on dénote quelques ralentissements lors des séquences en hélicoptère.
Inconstestablement, Just Cause se place sur Xbox 360 comme l'un des meilleurs GTA-like disponibles à ce jour, à ranger directement à côté de Saints Row. Doté d'une réalisation clean et d'un gameplay fun, prendre part à cette révolution est un vrai plaisir, malheureusement terni par une trop grande répétitivité et un scénario bien pauvre.
10 octobre 2006 à 11h42

Par

Points positifs

  • Graphismes
  • Ambiance rafraîchissante
  • Aire de jeu immense

Points négatifs

  • Animations ridicules
  • Trop répétitif
  • Scénario décevant

Gribouillé par...

Monsieur Tomate

Monsieur Tomate

Grand gourou

Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
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