Test : Dead Rising 3 - Xbox One

Dead Rising 3 - Xbox One
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Les plus bourrins vont être ravis, Dead Rising 3 débarque enfin sur nos écrans, en exclu Xbox One. Au programme, un terrain de jeu open world, des véhicules, des tonnes de zombies à éclater, des tenues vestimentaires complètement barrées... à côté de ça, GTA 5 c'est de la gnognotte !

Test effectué à partir d'une version Xbox One

L'histoire de Dead Rising 3 tient sur un timbre poste. En gros, vous incarnez Nick Ramos, un type bizarre un peu amnésique, qui se trouve coincé au milieu de milliers de zombies à Los Perdidos, une vague (mais alors très vague) copie de Los Angeles, et qui a 5 jours pour boucler l'aventure. Bon, il y a quelques éléments en plus dans l'histoire, genre le héros a un tatouage chelou dans le cou, mais qu'est-ce qu'on s'en fout, on est là pour buter du zombie ! De toute façon, le héros manque de charisme, et sa voix française est vraiment énervante. Pour vous situer, imaginez que le mec se plaint sans arrêt d'être entouré de zombies et se met presque à pleurer, alors que paradoxalement il arrive à dégommer des milliers de zombies tout en restant en parfaite santé. Le titre aurait probablement gagné en fun en incarnant un dur à cuire façon Duke Nukem...

En coop

Dès le début de l'aventure, vous noterez que vous pouvez autoriser des joueurs à entrer dans votre partie pour vous prêter main forte. Histoire que les niveaux soient équilibrés, vous pouvez choisir d'accepter des joueurs ne voulant pas se prendre la tête, ou encore des hardcore gamers uniquement, ou même vous pouvez faire votre asocial et n'accepter personne pendant votre partie. Si vous acceptez des gens, de temps en temps des inconnus jailliront de nulle part et essaieront de buter des zombies avec vous. Ou pas, ça dépendra des rencontres que vous ferez. Cet aspect ajoute un petit plus au jeu, et se taper l'incruste dans la partie d'un autre est rigolo aussi, mais cela ne change pas fondamentalement l'esprit du jeu.

Une simu d'ingénieur ?

Votre personnage est doté d'un inventaire, et un des objectifs est de choper des plans pour pouvoir vous bricoler des armes en assemblant deux objets. Assemblez par exemple une scie et un bâton, et vous obtiendrez un objet tranchant doté d'une allonge parfaite pour buter du zombie sans prendre trop de risques. Assemblez un gros carton et un jouet, et vous obtiendrez un diablotin qui explosera quand il sortira de sa boîte. Combinez du lait et des céréales et paf, ça fait des Chocapic ! Notons désormais la possibilité de créer des combos autour des véhicules, comme assembler deux motos, ou équiper un rouleau compresseur d'un lance-flammes. Cet ajout est sympa mais la tâche est bien fastidieuse et après quelques heures de jeu on se contente surtout d'assembler des armes.
Au fur et à mesure de votre progression, vous gagnerez des points, en tuant un certain nombre de zombies d'affilée, en effectuant des coups spéciaux, en réussissant des challenges comme écraser plus de 100 zombies en une minute, etc. Ces points pourront être réinvestis pour acquérir de nouvelles compétences, comme une santé améliorée ou un inventaire de plus grande capacité, mais surtout pour élargir les possibilités de combos (par exemple, la batte que vous ne trouvez jamais pour créer un marteau foudroyant peut être remplacé par n'importe quel objet de forme phallique).

Et la next-gen dans tout ça ?

Concernant les nouveautés introduites par la Xbox One, notons la possibilité d'utiliser les fonctions de reconnaissance vocales de Kinect. Vous pouvez gueuler pour appeler les zombies vers vous, vous pouvez lancer un ordre pour lâcher un objet, et aussi mettre le jeu en pause. Pensez à bien calibrer votre Kinect car le jeu est très sensible et risque de se mettre en pause automatiquement si vous avez poussé le volume à donf.
Comme promis lors de la démo de l'E3, les fonctionnalités Smartglass sont bel et bien disponibles : depuis un téléphone ou une tablette compatible (Android, iOS, Windows Phone) vous pouvez notamment consulter la map du jeu et recevoir les coups de fil passés durant le jeu directement sur votre téléphone. La fonctionnalité est originale mais s'avère être très anecdotique.
Au niveau de la réalisation, les capacités de la Xbox One n'ont pas été exploitées pour offrir le plus beau jeu de l'univers, mais pour afficher un maximum d'éléments à l'écran : des milliers de zombies, des tonnes d'objets, des bagnoles, une aire de jeu quasiment sans clipping... On se retrouve avec un titre qui reprend beaucoup les astuces de GTA, mais aussi les bugs qui vont avec. Ainsi, vous constaterez très vite que rentrer le bras dans un mur est loin d'être un défi pour notre héros, que les zombies cul de jatte savent flotter dans les airs, et que parfois ils sont même invincibles ! Cela donne à l'ensemble un côté brouillon, et comme l'aliasing est très très présent, on oublie très vite que l'on est sur next-gen. Mais d'un autre côté, la quantité de zombies affichée à l'écran est impressionnante, et même s'il y a quelques ralentissements, ils ne sont jamais pénalisants et on peut tuer des masses de monstres au même endroit sans que la console ne bronche vraiment, et sur ce plan l'expérience est vraiment joussive. Néanmoins, à cause de tous ces détails et de l'aliasing très présent, on a parfois du mal à déchiffrer tout ce qui est affiché à l'écran : l'écran regorge d'infos, tout va très vite, et l'ensemble devient vite brouillon si vous ne jouez pas sur une grande télé.
Malgré ses nombreux défauts techniques et ses graphismes qui ne cassent pas trois pattes à un canard, ce troisième volet constitue une bonne surprise pour peu que l'on veuille jouer la carte du second degré façon Saints Row et que l'on cherche surtout à se défouler sans s'inquiéter de la profondeur de l'histoire ou de l'originalité des quêtes annexes. Ici, on va d'un point A à un point B, on bute un boss grotesque de temps en temps comme un fou furieux tout droit sorti d'Hostel, on tire avantage des bugs, et surtout, on fait preuve de créativité pour faire péter les scores.
05 décembre 2013 à 17h50

Par

Points positifs

  • Plein de zombies
  • Durée de vie honnête
  • Nombreuses combinaisons
  • Open world

Points négatifs

  • Moche pour un jeu next-gen
  • Fluidité irrégulière
  • Manque de charisme du héros

Gribouillé par...

Monsieur Tomate

Monsieur Tomate

Grand gourou

Depuis la fondation de GameHope en septembre 1999 sous le nom de HardGamers, le taulier du coin n'a cessé d'abuser de son fouet pour faire régner la terreur parmi son équipe. Ingénieur en informatique le jour, tyran impitoyable sur GameHope la nuit, on ne l'arrête jamais et gare à vos fesses si vous vous trouvez au travers de sa route lorsqu'il a en tête un énième plan diabolique, vous risqueriez de boîter le lendemain...
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