Test : Return to Castle Wolfenstein : Tides of War - Xbox

Return to Castle Wolfenstein : Tides of War - Xbox
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Suite du mythique FPS Wolfenstein 3D, ce portage de la version PC d’un des meilleurs jeux de l’année 2002 se décline depuis le 13 Juin dans une version Xbox plus que méritante par un contenu enrichi et un multijoueur fidèle à celui d’Internet.
Avec l’arrivée du Live sur Xbox, Microsoft dote sa ludothèque des titres les plus joués sur Internet du monde PC. En attendant le portage prometteur de Soldier of Fortune 2, il ne faut donc pas s’étonner si RtCW sort sur console malgré sa relative ancienneté. Si le jeu a vieilli, il n’en reste pas moins que les développeurs de chez Gray Matter et ID software ne se sont pas moqués de nous et nous livre ici la version la plus aboutie de ce titre avec du coopératif, du solo supplémentaire et du Live.

Un contenu enrichi

L’interface typiquement console vous propose d’entrée la création de votre profil et vous laisse le choix d’aborder directement la campagne ou de vous propulser dans les tourments du multi. La campagne est fidèle à celle du PC et reste abordable dans quatre niveaux de difficulté, soit un de plus que sur PC. Une IA retravaillée pour l’occasion qui permet d’affirmer que le temps a permis de faire mûrir le soft et de livrer une version exempte de bugs étranges. Ainsi, les ennemis seront un poil plus organisés et plus tenaces et il vous faudra ruser et réfléchir un minimum sans que cela vienne assombrir l’esprit d’intensité qui caractérise ces opus. Pour les néophytes, sachez qu’ici il n’est pas question de dissimuler les corps ni de se déguiser (c’était prévu pourtant dans Wolf 3D mais abandonné pour alléger le gameplay) et que les quelques phases dites « d’infiltration » seront-elles aussi menées rapidement. Une IA corsée pour légitimer l’adjonction opportune d’un mode coopératif sympathique qui permettra d’explorer intelligemment les niveaux assez vastes et de dénicher le moindre passage secret ou trésor dissimulé. Bien sur, il n’égale pas Halo, mais il parvient à convaincre notamment par la longueur de la campagne (environ 30 tableaux divisés en 7 missions) et son ambiance glauque à souhait. Cette dernière se voit enrichie d’un prologue en Egypte bien conçu qui ajoute plus de profondeur à l’ensemble.

Une réalisation décente

Il est difficile d’adapter un FPS PC sur console : d’une part parce que la télé ne possède pas une résolution supérieure à 640*480 et d’autre part parce que le rafraîchissement faible provoque parfois du lag si le moteur n’est pas correctement revu. Dans le cas de RtCW, le jeu ne part pas gagnant car le visuel du moteur de Quake 3 a plutôt vieilli et les effets pyrotechniques n’impressionnent plus aujourd’hui. Pourtant, le jeu s’en sort sans heurt et conserve netteté et propreté malgré quelques ralentissements et une jouabilité pas évidente au premier abord. Les cinématiques sont identiques à cela prêt qu’un petit coup d’effets a été ajouté. Les animations et les déplacements sont fluides et plaisants sans atteindre des sommets. Je trouve injuste de lui reprocher des textures trop carrées et simplistes : ce titre désire avant tout adapter un des premiers FPS et il reste un portage ancien : les développeurs nous restituent leur jeu, ils n’en font pas un remake. En gros, si vous voulez du grand spectacle, ruez-vous sur Brute Force ou même Halo, vous serez plus satisfait.
Côté musique, c’est l’éminent Bill Brown (Raven Shield, Tom Clancy's Ghost Recon, Generals…) qui s’y colle avec brio même si elles sont répétitives. La thématique angoissante parvient bien à instiller le suspense chez le joueur.

Maniable et jouable à souhait

Si les commandes exploitent à merveille les pads Xbox et se trouvent intuitivement, la précision du réticule reste quelque peu hasardeuse au début à cause du calibrage sensible des analogiques. Un défaut qui s’estompe à mesure que l’on entre dans l’aventure et que la facilité des commandes est intégrée. On notera cependant quelques baisses de framerate, étonnantes sur cette version Xbox (gnagnagna :des performances-en-dessous-des-capacités-de-la-console… ND Tomate : du calme Mirage !), qui s’accentuent en coopératif. Ce mode reste quand même cool malgré la difficulté de bien distinguer les décors de certains tableaux. L’interface vous permettra de suivre votre parcours et de recommencer les niveaux dans d’autres difficultés où de dénicher toutes les cachettes.

Un multi convaincant

Outre la rejouabilité inhérente au titre en solo et le mode coopératif, l’intérêt principal du titre reste quand même la compatibilité avec le Live. Vous pourrez ainsi jouer et télécharger du nouveau contenu comme des maps et des patchs divers. Le jeu propose donc les modes habituels : parties avec objectifs chronométrés ou non, « checkpoint » où vous devrez conquérir zone par zone le terrain en un temps limité et deathmatch classique. Vous bénéficierez des paramètres communs de jeu comme les tirs alliés, nombre de vies. La vraie originalité consiste dans le choix d’une classe d’arme qui oblige le jeu en équipe. Une fois votre camp choisi, vous devrez donner votre statut parmi le soldat (armes à deux mains), l’ingénieur (destruction), médecin (soin), lieutenant (munitions, attaques aériennes, jumelles). Le jeu est vraiment addictif et les différences entre les classes changeront complètement votre style de jeu. De plus, le multi se dote d’un réalisme accru par rapport au mode solo qui contraint à encore plus de réflexion sur le choix des armes et la tactique a adopté.
Un excellent portage qui respecte parfaitement le gameplay de l’épisode PC et qui s’en sort avec panache. Cependant, son achat n’est recommandé que si vous êtes ignorant ou fan du titre. Ceux qui se sont déjà adonné à la chasse aux mort-vivants sur PC peuvent passer leur chemin sans regret, le titre ne bénéficiant tout de même pas d’un rendu supérieur ni d’options indispensables. La jouabilité Xbox Live justifie à elle seule son achat pour les autres (ND Tomate : Ca en fait des jeux à acheter grâce au Xbox Live), qui seront gratifiés d’une grosse campagne. On regrettera juste l’absence de multi off-line avec des bots, qui aurait pu donner un des titres les plus complets. L’adjonction du titre original vieux de onze ans est anecdotique mais vous réservera quand même des surprises, pourvu que vous aimiez les pixels gros comme mon doigt (ND Tomate : Et Dieu seul sait que les doigts de Mirage sont gros).
27 juin 2003 à 12h00

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Points positifs

  • Une grosse campagne solo
  • Un mode coopératif
  • Du Live cool

Points négatifs

  • Des graphismes un poil ancien
  • Une précision floue au début
  • Pas de multi off-line
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