Pendant le guerre du Golfe, au début des années 90, de nombreux petits groupes d’unités spéciales partaient en expédition à travers l’Irak. Pour sauver des pauvres cactus blessés bien sûr, mais aussi pour recueillir, si possibilité il y a, quelques informations sur l’armement ennemi, ou encore pour faire exploser quelques prototypes secrets. C’est toutes ces joies que l’on pourrait résumer à « venez passer vos vacances en Irak » que Conflict : Desert Storm nous propose sur Xbox, mais aussi sur PC et PS2.
Le kit du petit espion
Vous voila donc à parcourir le monde (Irak, Koweït, etc.) pour la bonne cause. Titré action/infiltration, le jeu respecte bien cette norme. Ainsi, vous devrez souvent ramper, prendre à revers l’ennemi, se la jouer sioux, ou tout dérouiller sur une surface de 10km². Avec vous, 3 braves gaillards. A l’instar d’un Raimbow Six, chacun à sa particularité (artificier, sniper, espion et équilibré). Vous devrez donc les mettre à contribution tout au long des 12 missions qui parsèment le jeu. On reste bien sûr à des années lumière de
Tom Clancy's Ghost Recon, mais les actions possibles (ramper, couvrir, attaquer un point…) sont assez larges. De même, vos soldats ne sont pas nés de la dernière pluie, et se débrouilleront intelligemment. Ils ne vous feront pas foirer une mission en se jetant bêtement sur l’ennemi. Ouf, ça sera bien la première fois.
C’est donc du Raimbow Six sauce Désert ?
Pas vraiment. Sur le papier, ça s’en rapproche. Mais les missions se déroulent en grande partie en extérieur, et même planqués comme des gnous, l’ennemi arrive quelques fois à vous détecter. Avec 2 sauvegardes par mission, on ne prend pas la peine de recharger la partie pour se retaper la moitié de la carte et se la jouer plus futé. On préfère sortir les uzis, et faire rapidement le ménage dans l'autre camps. Résultat, l’aspect infiltration est bien là, il est même agréable ; mais une fois repéré, le jeu tourne à la boucherie sans réflexion. A chaque mission, il vous faudra au moins une fois sortir les pistolets. Dommage.
Techniquement : le portage PS2
La puissance de la PS2 est aujourd’hui bien inférieure à celle de la Xbox. Alors si le jeu reste assez beau, il n’échappe pas à la règle des détails qui fâchent. Premier point, les missions ne sont pas toutes de même qualité. Certaines font carton-pâte, avec des immeubles cubiques, et des pov’ textures collées ça et là. Certaines scènes peuvent même faire penser à un estampillage de formes cubiques et d’ennemis, afin d’augmenter la durée de vie. En revanche, quelques unes montrent un véritable travail artistique. En dehors de ces décors quelques fois loupés, on peut aussi noter des ennemis qui ont du mal à se fondre dans le paysage. Ils ont un air cartoon qui ne les rendent pas terriblement crédibles. De plus, on retrouve les bugs physiques à la Medal of Honor : un ennemi mort peut traverser un mur, ou voler au dessus d’une marche, faute d’animation lui permettant d’épouser les courbures de l’escalier.
Au final
Conflict Desert Storm est un jeu finalement agréable. Les missions sont intéressantes pour la majorité (certaines, en revanche, sont carrément lourdes, avec des objectifs sans originalité), les 3 comparses ne sont pas trop idiots, la prise en main est très aisée, et le moteur graphique est sympathique –même s’il n’explose pas les quotas-. Malgré quelques petits défauts (IA ennemie un peu débile, décors artificiels, etc.), Conflict : Desert Storm est un bon investissement si vous êtes en manque d’infiltration, en attendant
Tom Clancy's Rainbow Six 3. A noter que le mode coopératif est une exclusivité console.