Test : Prisoner of War - Xbox

Prisoner of War - Xbox

Prisoner of War - Xbox

Genre : Tactique à la 3e personne

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En avant mousaillon, larguez les écoutilles et levez les amares. Ce soir, nous allons tenter de conquérir le monde!! La vie est un plat qui se mange froid, et les escalopes de dinde, c'est dégueulasse. Oui, je vais me faire des ennemis, mais quitte à me faire alliener dans un camp nazi, autant bien le faire.
La seconde option pour survivre dans le camp serait venu d'une resistance cachée au sein du stalag, mais je me disais bien que cette voie, pourtant prise par mon pote Lewis (de son joli nom "Stone") n'était pas fait pour moi : j'avais pas le pantalon fait pour.

Ouais, la guerre, c'était pas jojo.

Les camps non plus : 97% des Juifs qui y entrèrent y moururent, tandis que 40% des prisonnier dans les camps de concentration ne revinrent jamais. Malgré les procès de Nuremberg en 47, faut avouer que l'éthique mondiale en pris un coup. Aujourd'hui encore, certaines atrocités restent tabous : si dans Medal of honor ou RTCW on peut tuer des divisions SS par légions, on s'est rarement baladé sur les charniers humains découverts à la fin de la grande Guerre. Avouez qu'on ne les a même jamais mentionné dans les jeux vidéo. Mon âme d'historien aimerait continuer à vous parler de ce que certains apellent le plus grand suicide de l'Humanité, mais comme j'aime bien les jeux aussi, j'y reviens. Tiens Mamie, tu peux apporter les bières? D'après toi, à quoi je joue Mamie? Donald Couack Attack. Ouais trop forte la mamie ; même bourrée elle assure. Enfin bref, Prisonnier of War vous propose d'incarner Lewis Stone, un aviateur malencontreuseument tombé en panne de Pepsi au dessus de l'Allemagne. Vu la gravité de la situation, Lewis a du prendre les choses en main : sauter de son avion (bon, parait qu'on l'y a un peu forcé aussi). Ouais, les missions de reconaissance ne sont plus ce qu'elles étaient. Engagez vous qu'ils disaient.

Stalag 13

3 ans en vacances dans un centre de repos, voila ce qu'on venait de gagner, à faire les cons au dessus des lignes allemandes. Bon, un petit jogging le matin, quelques petits regroupements pour maintenir sa forme, le rêve quoi. C'est ce qu'on s'est dit en arrivant. Bien sûr, il manquait la boite de nuit, et le couvre feu était un peu tôt. Heureusement, pour compenser, on se reveillait à l'aube, histoire de ne pas détraquer notre rythme somatique. Ah oui, aussi, les G-O, bien qu'assez sympa, parlait pas tous la langue. Avouez : ils arrivent à l'étranger, on leur dit "apprenez l'étranger" ; ils vont dans un autre pays toujours à l'étranger, on parle plus le même étranger... C'est rageant.

Papa Schultz

C'est là que je lui ai dit à Lewis : Arrête de te voiler la face, on est à Disneyland, pas au Club Med. Ici, si on fait rien, on va bientôt être aliené, et parler come Donald. Il n'a pas beaucoup réfléchi (normal, c'est un americain), mais a eu les bons réflexes : monter un petit réseau de resistance dans le stalag lui même pour contrer les plans nazis. Comme dans la série Papa Schultz, qui passait quand on était petit. Pour arriver à nos fins, on devra discuter avec les autres prisonniers, rester neutre aux yeux des gardes, organiser de petites actions tout en essayant de respecter certains délais. En effet, la vie en camps de concentration n'est pas de tout repos : inspection à l'aube, nombreux appels lors des repas, etc... En gros, on n'a pas toujours le temps de s'éclipser pour aller aux toilettes ou même faire un beach volley, et les gardes sont assez soucieux de notre santé (en tout cas, c'est sûrement pour ça qu'il vérifie toujours si on ne fait pas de bétises). On a bien essayer de tout lacher à minuit, sur un coup de tête de Lewis Stone, mais la nuit, les miradors sont très susceptibles et à force d'attendre, l'aube est arrivée. Dîtes donc, on s'est bien fait engueulé lorsqu'ils ont vu qu'on n'était pas dans nos cellules le matin... On a bien morflé moi et Stone...

Voyage voyage...

Le camp d'arrivé était assez grand. Tout de 3D vétu. Les cachettes se comptaient par dizaines, et les subtilités tactiques regorgaient. On a donc passé pas mal de temps avant de totalement l'assimiler, surtout qu'avec tous ses entrainements à l'US Army, Lewi Stone avait appris plein de trucs que peu d'americains connaissent : sauter, s'accroupir, s'aggriper etc... Des trucs dingues en fait. Ouais, c'était le délire, et pour féter ça, on a fait un tarot jusqu'à 22h 15. On était fou. Après avoir visité en long, en large et en travers le camp, on a eu envie de partir, moi et Lewis. Heureusement, de nombreux prisonniers ont eu la gentillesse de nous expliquer quelques petits trucs sur l'endroit ou nous étions : comment reussir tel objectif, comment atteindre tel endroit, etc... Malgré les gardes, miradors, et prisonniers de haut rang qui n'hésitaient pas à nous dénoncer, le camp s'est petit à petit dévoilé à nous, comme une crèpe. La métaphore n'est pas très romantique, d'ailleurs elle ne veut rien dire. N'empêche, les crèpes ça vient d'Alsace (ou de Bretagne, mais il y a bien une crèpe créée en Alsace, non?), et l'Alsace était allemande à cette époque. Hop, maîtrise. Enfin bref, on a eu envie de déménager. Et on a bougé dans un 2e camps, histoire d'aggrandir notre champ d'action.

On en a gardé des souvenirs... imperissables

Quand on y repense, le jeu commence sur les chapeaux de roue. Les premiers objectifs sont directement assez complexes, et le jeu nous met à l'épreuve très rapidement, aussi bien pour nous apprendre à utiliser les capacités tactiques du titre, que pour augmenter le réalisme. Le jeu se rapproche de Commandos, et cette difficulté rapide ne fait qu'augmenter la ressemblance entre Pow et la perle de Pyros. Le deuxième camp (sur 3) est plus complexe. Mieux gardé,plus restreint. Les gardes sont assez sportifs, et se baladent partout. On a bien essayé de leur faire la blague du con qui dit non, mais comme personne ne parlait cubain, on n'a pas pu communiquer. A l'intérieur des batiments, les discussions allaient tout de même bon train. Entre les plans de la prochaine action de resistance et nos désormais célèbres parties de téléphone arabe (nostagie...), on s'est bien fendu la poire. Bon, dehors ça rigolait moins, malgré un Lewis facile à diriger, les missions n'étaient pas gagnées. A partir d'un certain niveau, la répétitivité commencait même à s'installer. Hé oui, pas de sauvegardes en cours de mission, par conséquent, le dépaysement n'était pas toujours au rendez vous. Imaginez Commandos sans sauvegardes, vous comprendrez ma douleur. On a néanmoins fini par anticiper les réactions des gardes, on a reussi à déterminer la limite à partir de laquelle ils se doutaient de quelque chose. "Bosch, du travail de pro..." mon oeil ouais (je fais des blagues, mais c'est parce que je suis très drôle). Reste une difficulté un peu trop ardue pour ce jeu, ce qui augmente artificiellement la durée de vie du titre, qui n'en avait pas spécialement besoin. De plus, cette aspect entraine une rejouabilité quasiment inexistante, vu qu'on n'a plus envie de refaire une mission qui nous a resisté pendant une heure.

J'irai au Paradis car l'enfer est ici

En rentrant à la maison, ils étaient tous surpris de me revoir, dans la famille. Apparement, avec Lewis on s'était baladé dans plusieurs camps de concentration. Bon ,d'accord, c'était pas à Disneyland. Faut avouer que la ferveur nazie n'était pas toujous au rendez vous. A part quelques pancartes et cris allemands, on se serait cru à Fleury, dans la région parisienne. Bon, il y avait plus de place aussi, et on n'a rien fumé. Reste que le moteur graphique n'était pas vraiment dans le coup pour installer l'ambiance stressante et opressante des stalags. On ne va pas s'en plaindre, le jeu reste du jeu, et donc du fun avant tout. L'ambiance sans être bon enfant était assez relax, comme le montre le moteur graphique, très clair et ensoleillé. Rien de bien crade donc, même si l'ambiance sonore est déjà un peu plus renseignée sur les événements dramatiques de l'époque. Cette dernière évolue au fil de la journée (le cycle jour/nuit est géré), et permet de se repérer dans le temps grâce à ces variations. A ce niveau, on ne pourra pas se plaindre. Quelques musiques du soleil brésilien auraient pu détendre l'atmosphère, mais on n'aurait peut être pas pu les apprécier à leur juste valeur. Reste un manque cruel de pingouins...

Au final

Prisonnier of War est une très bonne surprise. Même si le jeu avait été présenté à différents salons, rien ne présageait de vraiment bon : aucune version jouable n'était sortie, et aucune particularité ne le démarquait vraiment. Pourtant, le gameplay complet et accrocheur, la bonne finalisation de l'ensemble et l'aspect "resistance dans un stalag avec vue imprenable sur la Mer" est vraiment nouvelle. Les petites missions innovent avec les habituels "sauvez le monde", et malgré une difficulté parfois problématique, ainsi qu'un moteur graphique bien loin d'exploiter la X-Box, Prisonnier of War est un des jeux à essayer pendant les vacances.
PoW propose un gameplay accrocheur servi par un moteur graphique plaisant et un environnement permettant des missions originales. Ce commandos-like à la sauce 3D est une excellente surprise pour la X-Box.
09 juillet 2002 à 22h00

Par

Points positifs

  • Des missions innovantes
  • Une ambiance différente
  • Le gameplay, très tactique
  • Immersion dans le camps : vie de NPC, règles strictes, horaires à respecter, etc...

Points négatifs

  • Difficulté parfois rebutante
  • Pas de sauvegardes
  • Moteur graphique qui ne force pas
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