Test : Juiced - Xbox

Juiced - Xbox
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Kévin chéri, maman t'a acheté le nouveau jeu de course que tu lui avais demandé. Par contre tu feras gaffe mon chéri à ne pas reproduire la même chose que ce qu'on te dit dans le jeu. Ah mais, suis-je bête, tu n'as que 11 ans. Oh mais je vois que sur la boîte, PEGI n'autorise pas les enfants de moins de 12 ans à y jouer. Ce n'est pas grave après tout dans un mois tu vas avoir 12 ans. Bon, amuse-toi bien et ne joue pas trop, n'oublie pas ce qu'ils disent dans la note sur l'épilepsie.
Tada ! Un nouveau jeu de course est pondu. Mais ce n'est pas un jeu de course ordinaire, il s'agit d'un jeu de course spécialisé en tuning. Bon, on a eu la série des Need For Speed Underground les Midnight Club et voilà que Juice Games nous sort Juiced, un nouveau jeu de course de voitures tunées. Comment peut-on s'attaquer à ce genre en ne faisant que repomper ce qui a été déjà fait ? En quoi Juiced est original ? L'est-il vraiment ?

Pourquoi tu frimes ?

Frimer, c'est le but principal dans la plupart des jeux de tuning. Dans NFSU2 on frime surtout avec sa caisse et son tuning. Dans Juiced, c'est légèrement différent. Bien sûr, vous aurez bien plus de respect si vous avez une voiture rapide, belle et tunée que si vous avez une 206 de série. Je n'ai rien contre les 206 hein, c'était juste ma première voiture dans le jeu. Mais, ce n'est pas suffisant. Il faudra que vous soyez un très bon pilote pour voir votre respect grimper, ainsi que votre argent. Car de l'argent, vous allez en voir passer. Et vaut mieux que vous en ayez toujours en stock car tout est payant. Les pièces de voitures et le tuning bien entendu, mais aussi les différents paris, les organisations de courses etc. Gagner de l'argent n'est pas une chose difficile dans la mesure où on n'est pas forcément obligé de remporter la course pour gagner des sous. Je m'explique. Lorsque vous faites un pari avec un adversaire en particulier, vous lui lancez un défi. En lui lançant un défi, vous cherchez donc à terminer la course avant le brave homme sans pour autant remporter la course. Et hop, tout l'argent du pari vous revient. Miam.

Une portion de pixels pour la table 8 !

Sur console, le jeu est encore plus laid que sur PC. Les graphismes manquent d'effets or on connaît tous les effets possibles et imaginables qu'un jeu de course peut nous offrir aujourd'hui. Ce qu'on aperçoit au final c'est surtout un brin de flou lorsqu'on appuie à fond sur la pédale mais sans une beauté exceptionnelle. Les collisions ne sont pas superbement modélisées même si on a vu pire. Et il en est de même pour le décor. Petit point positif : les développeurs ont tenu à modéliser les dégâts des voitures. Les points d'impacts se situent principalement devant, au niveau du pare-choc avant. Bon les dégâts, c'est bien joli (enfin...) mais avec les dégâts, on ne subit aucune difficulté de conduite. On ne se rend pas compte qu'on a été touché. On est même surpris de voir que l'avant de la 206 est complètement en miettes. Dommage parce que l'idée était bonne. D'autant que dans le mode carrière, il va falloir payer les réparations et ça nous coûte une petite somme.

Quand l'IA gâche tout

Au niveau du gameplay, les plus résistants d'entre nous ne feront que tousser, alors que les plus sensibles ne vont pas hésiter à vomir, en essayant de conduire notre petite 206 (je tiens à rassurer tout le monde, il n'y a pas que la 206 dans le jeu !). La maniabilité du véhicule n'est pas évidente, surtout la première fois. Bonjour les virages pris trop tôt ou trop tard, les freins difficilement ajustables et j'en passe. Faites une seule virée de travers et c'est parti pour une série de zigzags amusants pour vos amis qui vous regardent mais excessivement lourds pour vous, le pilote. Cela dit, une fois qu'on a eu le courage d'y passer une bonne dizaine d'heures dans le jeu, on finit par maîtriser et on ne ressent plus le besoin de ralentir et encore moins freiner. En plus, vous êtes guidés non seulement par des flèches vous annonçant le prochain virage (en plus du radar) mais également des petites indications qui clignotent comme "ralentir" ou "freiner". Quand ça clignote, c'est très agaçant, car notre oeil est automatiquement attiré et on ne suit pas la route. Du coup, on se met à freiner brutalement à chaque fois que le message clignote, et comme le message a tendance à clignoter bien avant l'heure, on anticipe le virage bien plus tôt que prévu.

S'ajoute à cela, une IA lamentable. Autant je n'aimais pas beaucoup celle de NFSU2, autant par rapport à l'IA de Juiced, l'IA de NFSU2 est un exemple. Au moins, elle évite les collisions, chose que l'IA de Juiced n'assure pas. Les adversaires vous fonceront droit devant sans même réfléchir et vous vous retrouverez la plupart du temps en train de faire un tête-à-queue digne des plus grands carambolages de Formule 1. Alors forcément, ça énerve. D'autant que l'IA ne sait pas conduire. A chaque course, il y aura forcément au moins une voiture qui n'aura pas su anticiper le virage correctement et aura bien du mal à repartir. Du coup, on est avantagé puisqu'on dépasse notre déplorable adversaire sans aucune hésitation. Que c'est bon d'être un humain. Pour finir, sachez que vous pourrez intimider vos adversaires en vous collant tout prêt à leur voiture. Ils n'hésiteront pas à ralentir ou se heurter aux barrières, pris de panique. Bon point mais dommage que Juice Games n'ait pas creusé davantage dans ce sens.
Même si Juiced nous offre pas mal de nouveautés par rapport à la série des NFSU, le jeu de EA est tout de même d'un niveau au dessus. On note comme mauvaise surprise le manque cruel de créativité dans les circuits, ainsi que les modes de jeu (chose que NFSU fait très bien). Le peu d'idées qu'ont eu les développeurs n'ont pas été exploitées. Dommage, le jeu aurait une toute autre apparence.
20 juillet 2005 à 23h50

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Points positifs

  • Les paris
  • Les façons de frimer
  • Le tuning complet

Points négatifs

  • Graphismes pas spécialement beaux
  • Une IA pitoyable
  • Des circuits répétitifs
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