Test : Dead or Alive Ultimate - Xbox

Dead or Alive Ultimate - Xbox

Dead or Alive Ultimate - Xbox

Genre : Remake de DOA 1 et 2

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Même si DOA a toujours été irrémédiablement applaudi pour ses prouesses techniques et son background à part, j'ai pour ma part toujours trouvé la série ennuyeuse et profondément crispante. Malgré les quelques difficultés que j'ai à supporter le non-charisme des persos, et l'illogisme de certains combats (bourriner peut très bien marcher une fois sur deux) je vais tenter de garder un petit coté "objectif", juste pour voir ce que ça peut bien donner.
DOA Ultimate, c'est deux titres en un. Enfin, façon de parler. Dans le package, pour "à peine" 60 €, les heureux acheteurs pourront trouver DOA 1, sorti sur PSX voilà bien longtemps, et DOA 2, sorti sur Dreamcast (puis sur PS2). Chacun de ses titres a son propre DVD. C'est qu'il en faut de la place pour toutes ces cochonneries. Mouais, je ne suis pas convaincu.

DOA 1 : Un trip nostalgique, rien d'autre

DOA 1 n'a pas été retouché pour un sou : mêmes graphismes, mêmes commandes ; peut-être un peu moins d'aliasing, certes, mais le jeu reste encore à des années lumières d'un Soul Calibur 1, par exemple, qui est à 15 € chez n'importe quel revendeur un peu responsable. Une Dreamcast doit même coûter aux alentours de 30€. Je vous laisse seul juge de la situation. Euh... bon, achetez Soul Calibur, mince ! Bref, pour en revenir à DOA 1 sur Xbox, on est très déçus. Nombreux seront les responsables Presse qui mettront en avant le petit coté "Nostalgique. Oh mais de nombreux joueurs nous ont justement demandé de ressortir ce jeu mythique sur leur nouvel console, et même si cela n'était absolument pas dans nos projets, la demande fut tellement importante que nous n'avons pu résister à l'envie de leur faire plaisir. Ahahaha". A ces gens, que je respecte énormément, notamment parce que je vais peut-être être stagiaire à l'un de ces postes l'an prochain, je répondrai que "décidément, ils ne semblent pas savoir que 90% des joueurs Xbox n'ont jamais taté de DOA 1 pendant leur enfance. Et en plus, le 1 était nul ; c'est le 2 qui a révélé la série au grand public, non de non."

DOA 2 : une refonte à la sauce DOA 3

Pour la deuxième galette proposée dans le boitier, nous seront heureux de trouver DOA 2, le titre qui a tant renfloué les caisses de l'éditeur comme des développeurs, et sorti sur DC en 2000. Le titre a bénéficié d'une sacrée refonte graphique, très impressionnante, et qui fait surtout penser à DOA 3. Niveau technique hein. Parce que pour le reste, ils ont gardé les environnements de DOA 2 et les personnages de l'époque. Par la suite, la sainte générosité japonaise nous permet de voir débarquer un nouveau perso, en la présence de la jolie Hitomi, apparue dans DOA 3, et de nouvelles tenues. Je serais méchant en disant que les arènes sont similaires, vu que le plus gros du changement s'y joue : elles sont plus dynamiques, et souvent bourrées d'effets de lumières, et d'explosions. De nombreux éléments sont destructibles, mais autant terriblement bien maîtriser les projections de son perso pour arriver à exploiter le potentiel de chaque arène.

Une objection ?

Oui mais bon, voilà : pour 60€, je m'en tamponne un peu le cibouleau de quelques terrains revus et retravaillés. Pouvoir combattre sur la plage de DOA : Xtrem Beach me laisse bien de marbre. M'en fous aussi des nouvelles vidéos expliquant mieux les destins des persos dans le mode story. Bah oui, malgré mon côté "joueur bonne pâte", qui essaie de s'interesser au destin de son héros pour mieux ressentir ses émotions, et bien je m'en fous de leurs histoires, à ces quelques persos de pacotille qui nous ennuient plus qu'autre chose. Ils sont chiants, peu charismatiques, et les cut-scenes entre les combats sont de toute façon ridicules, avec des situations du genre "Papa, laisse-moi passer, je t'en prie ! Non ? Fais gaffe, je vais devoir te faire mal, papounet. Ah bah tu l'aura cherché hein... Fais gaffe ça va piquer un peu". Waow que de choix cornéliens si vite expédiés... Et tant qu'à modifier quelques détails dans le jeu, ils auraient pu penser à revoir le boss de fin, laid au possible, ridicule, pathétique, au gros pif sans utilité, à la morphologie à la limite de la physique et du bon-sens, et surtout, limité à deux attaques !

Quel marketing idiot...

Tsssk, de toute façon, DOA a toujours basé son gagne-pain sur le côté voyeur des joueurs, les formes surdéveloppées des combattantes, et non sur son gameplay (un gameplay cependant pas mauvais dans les épisodes 2 et 3, je suis méchant). Pour ceux-là, je les rassure, elles sont toujours là, les bimbos de l'époque. Pour les autres, qui en ont marre de quelques miches mal représentées en 3D, vous pouvez laisser tomber. Il y a bien des tonnes de nouvelles tenues, plus aguichantes, à débloquer après des heures et des heures de jeu, mais l'ennui a généralement déjà pris le dessus.

Le Online

Allez, laissons tout de même à ce titre un avantage, le Xbox Live. Depuis les premières infos du jeu, il s'agit là de son argument principal, de LA véritable raison du packaging. DOA 1 et 2 seront jouables sur Internet, avec un classement, des tag combats, et tout le tintouin. Je ne redirai rien sur ce mode, qui en enchantera sûrement certains, mais qui m'a tout autant laissé de marbre. On ne joue pas au Monopoly pour gagner, on y joue pour s'amuser en groupe. Et DOA, les rares fois où je m'y suis vraiment amusé, c'est en jouant à 2, 3 ou 4. Mais pas tout seul devant mon écran, même en sachant qu'un petit Thaïlandais était hilare à l'autre bout de monde. A noter d'ailleurs que pour un jeu se déroulant dans une arène de 25 mètres carrés, les ralentissements nombreux et les freezes génants sont légions. Pour ce qu'on joue (comprenez par-là que généralement on passe énormément de temps à attendre son tour), la pillule passe très mal.

Au final

Un intérêt minime, surtout si vous avez joué à l'un des anciens opus. DOA 1 est là, pour nos beaux yeux, limité comme jamais à tous les points de vue. DOA 2 est là, lui aussi, pour tenter de rivaliser techniquement avec DOA 3, désormais disponible à 10 €. Rappelons que DOA 3 propose plus de persos, d'autres arènes, plus de coups, et un gameplay plus agréable. Bien sûr, sur DOA 2, il y a un mode online, grande réussite de cet opus. Bien sûr, DOA 2 a été revu graphiquement, pour être plus digne de la Xbox. Après, j'aurai du mal à trouver d'autres qualités. Une nouvelle intro, bercée par "Dream On" d'Aerosmith ? Génial... Mais la musique s'accorde tellement mal avec la vidéo que j'en ai eu mal pour le groupe. Bref, tout ça pour vous dire combien j'ai été déçu, et surtout révolté par cette série de jeux de combat, à des miles de Soul Calibur en terme de fun, et tout aussi loin de titre datant des 90's en ce qui concerne la variété des méthodes de combat, la diversité des combattants, ou le charisme des characters. Même Hayabuza, le héros des Ninja Gaïden, semble sans profondeur. Un comble.
Une erreur marketing, pure resucée de deux titres vieillissants, à la sauce online. Preuve que la série devra se renouveler, aussi bien dans son gameplay -ennuyeux et crispant- que dans ses modes (story, tag, et compagnie... C'est chiant), ses personnages phares, ou encore son background. A l'image des arènes (néo-punk-apocalyptique, église, ou forêt), le titre se cherche et laisse une impression de bordel général.
05 mars 2005 à 10h54

Par

Points positifs

  • Refonte graphique de DOA 2
  • Online
  • Des nouvelles vidéos cut-scenes. Ahaha, qu'est-ce que je m'en fous !
  • Une nouvelle intro... Mouais

Points négatifs

  • Les histoire des protagonistes, idiotes, niaises, et sans logique
  • Les combats, souvent chiants, parfois techniques, souvent bordéliques
  • DOA 1 : Un DVD pour ça ? La bonne blague...
  • Un univers sans fondement, un mode Story pitoyable... N'est pas Soul Calibur que veut...
  • Tout le budget est passé dans la nouvelle intro... Perso je m'en tape, et je la trouve sans intérêt.
  • Aucune nouveauté dans les 2 opus, en terme de persos, d'arènes, ou de coups.
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