Test : Van Helsing - Xbox

Van Helsing - Xbox

Van Helsing - Xbox

Genre : Baston/Action

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Son nom possède une certaine consonance néerlandaise. Alors que le monde vit une invasion incessante de putridités et démons en tous genres, Van Helsing surgit de nulle part, tel Zorro sur son Tornado. Mais à la différence, le justicier du XIXème siècle compose seul, de quoi accentuer les frayeurs. Que donne l’adaptation du film de Stephen Sommers, avec Hugh « Wolverine » Jackman ? La réponse se trouve dans ces quelques lignes. (nd Jivé : ou dedans le film !)
On le dit très souvent : les films ont du mal à trouver leur équivalent sur consoles. Mise à part les trop rares surprises, tout est bon pour la casse. Le pari semblait risqué pour Vivendi, mais ils n’ont pas eu froid aux yeux, et, fort du succès en salle du long métrage, c’est avec un certain optimisme que les amis se sont penchés sur le cas du tueur à gages le plus classe (derrière Code 47 quand même, mais bien devant Lorenzo Lamas, le gars du Rebelle). Ont-ils eu raison de sortir ce Van Helsing ou auraient-ils du réfléchir par deux fois avant de nous livrer le soft ?

L'histoire

Le début de l’aventure nous plonge dans une confrontation mettant en scène notre tueur au très étrange Mister Hyde. Après avoir réduit à l’état de poussière ce démon en herbe, Van Helsing se dirige en Transylvanie, l’actuelle Roumanie, pour dévoiler l’arsenal si cher à ce Monseigneur, et destiné à Dracula. Comme dans le film, notre héros est confronté à une horde de monstres charismatiques, et sortir de l’histoire indemne n’est pas gagné d’avance. L’ambiance gothique, sombre et malsaine amplifie le gouffre dans lequel on s’est plongé ; et les différents lieux visités, de la Roumanie à Paris, ne nous dépaysent pas autant que le font Colin McRae Rally ou Gran Turismo, tant l’action est bien orchestrée. Pour vous défendre convenablement, notre chasseur démoniaque jouit d’un arsenal à sa pleine mesure et à son grand talent de tireur : arbalète, fusils à pompe, pistolets, armes blanches. Tout un cocktail détonant est là pour nous rappeler notre mission, et la vétusté des armes rend hommage à cette période chère aux vampires et aux chasses aux démons.

Une sauce à la DMC

La comparaison aurait pu être évité, mais hélas pour Van Helsing, elle est inévitable. Ce jeu semble être un vulgaire copier/coller propre aux productions voulant se faire remarquer, corrigeant les défauts du soft originel. Pourtant, VH entretient les défauts qui ont sali la réputation de Dante : les caméras posent un énorme problème, car elle est soit trop proche, soit trop loin du héros : il n’y a pas de juste milieu, et cela donne la nausée. Le gameplay qui en dérive est un petit peu brouillon, on est pas vraiment aidé, et on a du mal à percevoir les ennemis qui surgissent subitement. Cet énorme défaut n’empêche cependant pas un contrôle facile et efficace de Van Helsing.

Aspect visuel, etc.

Les ennemis sont modélisés de manière étrange : certains monstres sont magnifiques, détaillés, tandis que d’autres sont relativement beaux, mais beaucoup trop ressemblants et pas assez uniques ou personnalisés. Notre personnage favori dispose d’une palette de coups intéressante, et est mené par une bonne vitesse d’animation. C’est rapide, et on aime ça ! Les décors ne dérogent pas à l’aspect graphique efficace du titre, mais ils font même mieux, puisqu’ils sont sublimes, tant dans leur diversité que dans leur précision : l’environnement lugubre augmente la splendeur esthétique du titre, et les châteaux ainsi que la nature extérieure développent la plastique du titre. C’est simple, la robe graphique est le plus bel avantage que nous soumet Vivendi. Le niveau de difficulté par contre demeure une bavure qui n’a pas su être effacée à temps, car, même si on a du mal à tuer certains boss, notre mort signifie un regain de santé énorme, et cela abaisse considérablement le stress que génère normalement un jeu d’action tel. La durée de vie qui naît de VH n’est pas exceptionnelle, malgré le fait qu’on recommence plusieurs fois, et on voit en fait assez rapidement la fin des treize niveaux à exploiter. En gros, une journée devrait suffire pour terminer ce titre et glaner tous les bonus.
Vivendi nous a concocté une recette modérée. L’histoire lie adroitement atmosphère glauque, sordide, et combats de monstres qui laissent « rêveurs ». L’habillage graphique est tout à fait splendide, mais ce n’est pas le cas pour le gameplay, handicapé par des caméras diablement capricieuses. La durée de vie n’est pas en reste. Il aurait pu faire un grand jeu, s’affublant du titre de petit frère de Dante, mais Van Helsing cultive des défauts qui ne peuvent passer sous silence. Bref, il reste un bon petit soft, mais dont l’intérêt cherche encore à s’affirmer.
16 juillet 2004 à 11h17

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Points positifs

  • Réalisation
  • Histoire
  • Ambiance

Points négatifs

  • Caméra énervante
  • Durée de vie courte
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