Test : Le Parrain - Xbox

Le Parrain - Xbox
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Ma qué, spaghetti Bolognese avec pasta Buitoni ! Hmm, pardon pour la mise en bouche, mais il fallait bien que je le fasse. Le Parrain, le tant connu Don Corleone et toute sa famille sont là. Pourquoi ? Certainement pour que EA se fasse plein d’argent avec une licence et tente de faire mieux que Mafia. Mais, après avoir vu les résultats, on ne peut pas dire que EA a fait du beau boulot. La suite.
Ah les années 40. Les Ford-T commencent à être de plus en plus nombreuses dans les rues de New York, l’économie reprend grâce aux fruits apportés par la guerre, et la ville est dominée par la mafia sicilienne comme celle de Don Corleone qui tient une bonne partie. Les flics ne servent à rien, puisqu’ils sont bons à corrompre et de toute façon vu leur comportement, on ne risque pas grand-chose. Electronic Arts profite donc de cette ambiance et de cette belle licence qu’est Le Parrain pour nous offrir un jeu où l’on pourra toucher de près le Don, enfin presque.

Mes respects au Parrain

En exploitant une licence d’un film, on s’attend toujours à pouvoir contrôler les personnages de l’histoire. Et bien là, non. Ce n’est pas un personnage de l’histoire qu’on contrôle mais le fils d’un des bras droits du Don qui a bien grandi après l’assassinat de son père par Barzini et qui est prêt maintenant à prendre sa revanche comme il faut. Il se nommera comme vous le voulez, et vous pourrez même le personnaliser à votre guise grâce au mode de création de visage à la Sims. Vous pouvez lui ajouter des cicatrices, des grains de beauté et autre menton en forme de cul, pour que votre perso ait une vraie gueule de mafioso. Une fois ceci terminé, il faudra vous familiariser avec la jouabilité. Jouabilité qui au début fait peur puisque les commandes sont différentes et les modes de combats semblent être alléchants, pour une fois. Après quelques exercices, je dois avouer qu’on prend plaisir à se battre à mains nues, à condition qu’il n’y ait pas plus de cinq ennemis autour de vous. En tout cas, les premières impressions sont plutôt bonnes, pour ce qui est du Gameplay.

Au niveau de l’histoire, vous devrez effectuer tout plein de missions que les bras droit de Vito Corleone vous diront. Ainsi, on assistera aux plus grandes scènes du premier film de Francis Ford Coppola, comme la mort de Luca Brasi, la fusillade du Don, ou encore l’ascension de Michael Corleone en tant que Parrain. EA a tout grade : les répliques exactes, les gestes des personnages et même parfois les endroits. Le fan du Parrain en sera pleinement satisfait.

Ma vie pour la Famille

Plus vous effectuez des missions pour la Famille, plus vous monterez dans la hiérarchie. C’est simple, vous avez deux types de missions : les missions principales (celles qui ont un lien direct avec le film) et les missions secondaires. Vous commencez le jeu avec comme statut outsider, mais très vite vous deviendrez un associé, puis un soldat et puis pourquoi pas Capo de la Famille. Et si vous réussissez à terminer les missions principales, vous deviendrez le bras droit du Don. Une fois l’histoire terminée, pensez bien qu’il ne reste pas grand-chose à faire à part détruire les autres et devenir vous-même, le Parrain de la Famille Corleone. Mais vous avez le temps, il reste plein de choses à faire avant d’en arriver là.

Lorsqu’on voit le petit rond en bas à droite de l’écran avec une carte dedans, on ne peut s’empêcher de le comparer au fameux GTA de Rockstar. Et oui, les développeurs ont été énormément inspiré du jeu culte qu’ils ne se sont pas arrêtés là. A l’instar de GTA, vous devrez contrôler les différents quartiers de la ville. Et pour cela, il n’existe pas trente six mille solutions. Il suffit de prendre le contrôle des commerces de proximité, de les protéger et attendre de l’argent à chaque fin de semaine. A vous de persuader les commerçants comme il faut pour qu’il vous obéissent. N’hésitez donc pas à employer les méthodes un peu fortes, mais qui ont fait leurs preuves.

Une offre impossible à refuser

Bon, c'est terminé pour les aspects plutôt positifs du jeu. Parlons maintenant des choses qui fâchent. Allez on commence par ce qui saute aux yeux, les graphismes. Mon Dieu que c’est horrible ! Mise à part la modélisation des visages qui est réussie, on ne peut pas dire que le reste est tout aussi bien modélisé. A commencer par les voitures, foireuses et laides. On dirait des voitures de collection taille miniature comment elles brillent. Et puis qu’est-ce qu’elles vont vite pour l’époque. Sans parler de la maniabilité de la voiture, qui est absolument affreuse. On tourne très vite, et puis les sauts ne sont pas gérés, puisque les voitures restent collées au sol. On a beau sauter à l’aide d’un tremplin, on arrive à peine à décoller les roues du sol. C’est amusant au début puis c’est très vite chiant, surtout quand on est poursuivi par des ennemis ou la police. En ce qui concerne les poursuites, là ça devient encore plus rigolo. On se débrouille pour envoyer nos ennemis dans les choux, et qu’est-ce qu’on voit cinq secondes après ? D’autres ennemis… Mais ils débarquent d’où comme ça ? Oui, vous ne rêvez pas, si vous vous faites poursuivre, un petit script générera d’autres véhicules même si vous parvenez à les semer (tant que le scénario ou d’autres événements ne le permettent…). Même chose si vous êtes poursuivis par les membres des autres familles.

Au niveau des dégâts, ce n’est pas super super non plus. Si vous heurtez un obstacle une première fois, votre voiture ne prend pas de dommages. C’est seulement après le deuxième choc qu’on voit les dégâts. Je ne vois pas l’intérêt, vu la maniabilité casse-gueule de la voiture.

Un bilan rapide

Le Parrain aurait pu être très bon, s’il n’était pas répétitif à souhait. Faisons le topo rapide : Sonny vous confie une mission, admettons tuer quelqu’un d’important de la famille Tattaglia. On a un nouveau point bleu sur la carte, on s’y rend. La, on remarque qu’il s’agit d’un bar contrôlé par la famille Tattaglia, forcément. Et deux mecs en costards couleur caca sont devant et vous attendent pour vous sauter dessus à la moindre occasion. On entre dans ce bar sans broncher, du moins pour le moment. Une fois dedans, une croix apparaît nous montrant l’endroit exact de notre cible. Une fois qu’on commence à aller un peu trop loin dans ce local, les mafiosos nous sautent dessus à coups de batte de baseball pour les plus sympas et à coup de fusil à pompe pour les plus méchants. Il faudra donc éliminer d’abord ceux qui nous gènent avant d’arriver à notre cible qui se fera un malin plaisir de fuir dès qu’elle aura entendu des bruits suspects. S’ensuit une course poursuite en voiture où il faudra le liquider afin de réussir la mission. Voilà, vous effectuez cette manip plusieurs fois de suite et le jeu est terminé. Bon, j’exagère un peu mais il faut souvent faire la même chose et au bout de deux heures de jeu, ça devient barbant et on a envie que d’une chose, arrêter d'y jouer. Mais bon, quand on est fan du film, on ne peut s’empêcher de découvrir ce que EA nous a préparé pour la fin. Et finalement on est toujours déçu, même si on est fan du Parrain.

Autre chose qui est bien lourd, ce sont les commerces à extorquer. C’est amusant de devoir pousser deux ou trois commerçants à vous obéir mais lorsqu’il faut se faire tout le quartier, c’est très barbant. Du coup, on abandonne parce que Le Parrain n’est vraiment pas le jeu qui vous donnera ce plaisir de jouer mais plutôt une tâche à accomplir pour satisfaire votre conscience.
Le Parrain est un jeu EA avant tout. Heu non, en disant ça je vais me faire des ennemis. Le Parrain est un jeu qui conviendra aux petits comme aux grands… heu non c’est pas ça non plus. Où est-ce que j’ai laissé ma conclusion… Ah oui voilà. Hmm hmm. Le Parrain est un jeu qui pourra plaire à tout le monde pendant deux ou trois heures grand maxi. Après, on se rend compte que le jeu est très répétitif et peu original. Mafia nous avait déjà donné une très bonne ambiance et une très bonne immersion, chose que Le Parrain semble omettre. C’est dommage parce qu’il y avait de quoi faire. On remarque que… (merde, j’arrive plus à lire ce que j’ai écrit…)… EA a encore une fois bâclé sa licence en nous offrant un jeu moyen. On aurait aimé par exemple pouvoir contrôler un des protagonistes du film pour se sentir vraiment dans le jeu, mais que nenni. On doit se contenter de notre perso customisé et c’est bien dommage.
08 avril 2006 à 10h44

Par

Points positifs

  • Le respect de la licence
  • La jouabilité à pied

Points négatifs

  • Les graphismes
  • Trop répétitif
  • Durée de vie courte
  • Maniabilité de la voiture
  • IA foireuse
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