Preview : Sunset Overdrive - Xbox One

Sunset Overdrive - Xbox One
Partager
Après avoir bouclé la production de Resistance 3, deux directeurs de projet d'Insomniac se mettent en tête de revenir à des univers colorés et déjantés, et ainsi de prendre le contre-pied de leur précédent bébé. 4 ans plus tard, voici donc Sunset Overdrive, une œuvre explosive sous bien des aspects prenant elle même la production AAA actuelle à revers...

Overcharged

2027. Un futur radieux à Sunset City, ville choisie pour accueillir l'excentrique festival organisé par Fizzco. Cette corporation multinationale est en effet sur le point de lancer la commercialisation de son tout nouveau produit : Overcharge Delirium. Une boisson énergétique pseudo-révolutionnaire destinée à inonder le marché, soutenue par une mascotte hautement sarcastique nommée Fizzie. Adorable en apparence, cette effigie le sera beaucoup moins lorsque notre héros, dont le job consiste à ramasser les carcasses de canettes lors de la fête, réalise pour le moins soudainement l'effet engendré par la consommation de ladite boisson. Malgré eux, les petits génies de Fizzco viennent de contaminer toute une population, transformant cette dernière à l'état de mutants dégénérés qu'il nous faudra dézinguer avec style et ce, en monde ouvert.

"Fun in the end times"

Oubliez toute logique ou forme de cohérence, oubliez les univers ternes et militarisés, oubliez ce balai dans le fondement que les jeux d'action modernes se sont eux même infligés, finissant par devenir une caricature de leur propre genre, banalisée et sans personnalité. Les développeurs californiens d'Insomniac Games, à qui l'on doit des univers tels que Spyro, Ratchet & Clank ou encore Resistance, entendent bien rafraîchir les joueurs en quête d'action explosive. Jouissive est toutefois le meilleur mot pour qualifier le gameplay de ce titre hors du temps, s'affranchissant de bon nombres de codes établis les dix dernières années. Ici, pas de système de couverture, le jeu encourage le joueur à se mouvoir constamment et rester dans une dynamique de traversée de l'environnement. Notre protagoniste peut grinder, se suspendre et glisser à la manière d'une tyrolienne, effectuer des sauts muraux, courir contre les murs, etc... Un joyeux mix entre Prince Of Persia, Jet Set Radio et Tony Hawk. En toute simplicité.

Tradition Insomniac oblige, l'arsenal se veut généreux, diversifié et bien barré. Le Teddy Launcher, par exemple, projette des oursons en peluche auxquels sont ceinturés des bâtons de dynamite. Tout comme dans les Ratchet & Clank, les armes sont évolutives et gagnent en puissance au fil de leur utilisation. Manette en mains, le jeu est un véritable régal et procure rapidement des sensations old-school dignes des meilleurs jeux d'arcade, dont le caractère addictif répond à une gratification du joueur, l'incitant à être le plus offensif possible.

Le terrain de jeu a été conçu de sorte à surprendre le joueur quelle que soit la zone explorée, l'équipe directrice ayant mis au défi les level designers de concevoir chaque quartier de la ville comme un mini-niveau à part entière. Le challenge semble en tout cas relevé haut la main d'après ce que nous avons pu voir. Du quartier chinois au parc d'attraction, Sunset City est un monde qui se veut avant tout ludique. Plus le joueur exploite son environnement tout en massacrant tout ce qui bouge, plus il sera récompensé, notamment avec des "amps", soit des capacités spéciales tirant profit du décor et du personnage.

"Be who you want to be"

Fièrement ancré dans une culture pop' faisant la part belle aux couleurs, aux animations exagérées et à une violence graphique appuyée, Sunset Overdrive fait du bien à nos rétines, la plupart du temps avec beaucoup d'humour ce qui n'est pas pour déplaire. Les explosions quasi-atomiques provoquées par certaines armes voient un "BOOM" en toutes lettres se former dans les flammes, les headshots s'accompagnent souvent d'onomatopées sanglantes, tandis que les animations de respawn placent notre avatar dans des situations toutes plus improbables les unes que les autres : vaisseau alien nous projetant au sol, cabine téléphonique nous téléportant, cercueil nous faisant tout droit sortir du sol, etc : nous n'avions pas assisté à des renaissances aussi amusantes dans le monde vidéoludique depuis fort longtemps.

La customisation du personnage prend un rôle majeur et offre au joueur une vaste gamme de vêtements, accessoires et autres âneries afin d'aboutir à un look unique. Et non sans hasard, puisqu'il sera possible de joindre 7 autres joueurs dans un mode coopératif intitulé Chaos Squad, durant lequel le groupe devra repousser des hordes d'ennemis à l'aide de leur arsenal mais également de pièges divers et variés à placer plus ou moins stratégiquement. Pour rejoindre une partie en ligne, rien de plus simple puisqu'il suffit de rejoindre l'une des différentes cabines spéciales réparties sur la carte. Le tout fonctionne très bien et l'on s'imagine déjà de bons moments à passer entre amis sur le Xbox Live.
Reste à savoir si nous pourrons également disposer d'un mode libre, dans l'espoir de dévaster Sunset City avec des potes.

Techniquement, le jeu s'avère très joliment réalisé, mais surtout particulièrement fluide et solide. Un affichage très propre et paré d'une belle profondeur de champ qui permet de constater l'étendue importante de la ville. Nombre de quêtes annexes et petits défis facultatifs viendront booster une durée de vie que l'on nous promet musclée.
Une bande-son rock du plus bel effet vient par ailleurs pimenter nos actions et nous immerger toujours plus dans cet univers pour le moins détonnant.
Figurant de loin parmi les grands favoris de cet E3, le nouveau jeu d'Insomniac Games semble réunir suffisamment d'arguments convaincants pour s'imposer sans mal parmi les meilleures exclusivités de la Xbox One. Fun, joli et charismatique à souhaits, Sunset Overdrive est un titre à suivre de très près les prochains mois si vous possédez la dernière console de Microsoft et si vous souhaitez revenir à du jeu vidéo pur et dur, libéré de toute étreinte conceptuelle et fondamentalement grisant.
14 juin 2014 à 18h26

Par Wanda

Revenir en haut