Test : Metal Gear Solid V : Ground Zeroes - Xbox One

Metal Gear Solid V : Ground Zeroes - Xbox One

Metal Gear Solid V : Ground Zeroes - Xbox One

Genre : Introduction à l'épisode suivant

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Lors de notre premier contact avec ce Metal Gear Solid nouvelle génération, nous avons déjà pu voir que tout était bien en place. Maintenant que nous avons pu y passer un peu plus de temps dessus, et que nous connaissons le postérieur de l'ami Snake bien plus que nous le voudrions, il est temps d'entrer un peu plus dans le détail et de voir ce vaut vraiment ce prologue.

Test effectué à partir d'une version Xbox One

Tout d'abord, resituons un peu les événements. Se déroulant juste après Peace Walker, la mission dépeinte ici vous demandera de vous infiltrer dans le camp omega, une base secrète américaine située à Cuba pour libérer deux prisonniers. Tout d'abord, il y a Paz, cette dernière ayant survécu à son dernier affrontement contre Big Boss, il faut l'exfiltrer avant qu'elle n'en dévoile trop sur la Mother Base et MSF. Le second prisonnier est Chico, pris alors qu'il essayait de libérer la jeune fille. C'est tout ce que la mission principale vous demande de faire, d'où une faible durée de vie si on s'en tient à cela. Mais nous y reviendrons un peu plus tard.

Une mise en scène maîtrisée

Pour ce qui est de la narration, le camp omega tel qu'il est montré ici évoque fortement celui de Guantanamo, même si ici, les geôliers vont plus loin dans la torture. Comme évoqué dans la dernière preview, le titre ne donne pas dans la cinématique à gogo, limitant ces dernières au strict minimum. Elles ne sont constituées que d'un seul et unique plan séquence. Si bien qu'on ne peut s'empêcher de penser au travail effectué par Alfonso Cuaron sur Les Fils de l'Homme. Nous retrouvons ici la même âpreté et dureté que dans son film. Qui plus est, le cast fait, comme d'habitude dans la série, du très bon boulot, Kiefer Sutherland en tête. Mais ce qui marque le plus, c'est que ces quelques cinématiques se lancent sans aucune transition ni coupure. Ces dernières étant réalisées à partir du moteur du jeu, le Fox Engine, le tout s'enchaîne avec une grande fluidité.

Nouvelle génération, nouveau moteur

En parlant du Fox Engine justement, celui-ci fait des merveilles. Les différents effets, qu'il s'agisse de lumière ou de météo, en plus d'être particulièrement bien rendus, sont également nombreux. La qualité est aussi présente au niveau de la physique et des animations. Par exemple, les différentes voilures bougent au grès du vent avec un réalisme saisissant. De même, les effets de mise au point ajoutent de la profondeur à l'image, tout en lui donnant une esthétique encore plus cinématographique. Le jeu est visuellement impressionnant. Il y a bien quelques petits détails qui dénotent, comme un léger clipping qui apparaît de temps en temps, et certaines textures, un peu moins détaillées. Mais soyons clair, ce n'est là que du chipotage.

On garde les bases

Pour ce qui est du gameplay, on retrouve l'ensemble des mouvements habituels de la série. Il est donc possible de marcher, courir, ramper et de se déplacer accroupi. De même, le CQC est de nouveau de la partie, vous autorisant à maîtriser les gardes au corps-à-corps, pour les interroger où tout simplement les neutraliser. Notez qu'interroger les gardes est loin d'être une mauvaise idée, ces derniers pouvant vous donner des indications sur le positionnement de leurs camarades ou des caches d'armes ou de munitions. Infiltration oblige, votre arsenal de départ est limité à un pistolet tranquillisant et un pistolet mitrailleur muni d'un silencieux au début de la mission. Cependant, il vous sera possible de récupérer les armes de vos ennemis. Ces dernières étant variées, allant du simple pistolet au lance roquette, l'arsenal à disposition du joueur est finalement conséquent. D'autant plus que vous aurez ici la possibilité de conduire des véhicules terrestres, parmi lesquels on trouve un blindé muni d'une tourelle. Ce dernier fera le bonheur des joueurs souhaitant faire un carnage. La fluidité des animations rend les contrôles souples et particulièrement agréables, et contrôler Snake n'a jamais procuré autant de plaisir.

Sans pour autant se reposer sur nos lauriers

Au rang des nouveautés, l'idroid se pose là. Il s'agit du terminal qui regroupe toutes les informations liées à la mission. Portraits de vos cibles, emplacement présumé de vos objectifs, lieux révélés lors des interrogatoires, tout y est. Il vous permet également d'écouter les différentes cassettes audio que vous récupérez durant vos pérégrinations. Mais surtout, il permet d'appeler un hélicoptère pour évacuer la zone, ou extraire un VIP. Une voix féminine et légèrement synthétique vous signale quand des informations y sont ajoutées. Libre à vous de les consulter ou non. Mais en règle générale, c'est quand même mieux de le faire. Cependant, la prudence s'impose. Car contrairement à ce que nous avons pu voir dans les volets précédents, le temps ne se fige pas lorsque vous le consultez. Il conviendra donc de trouver un endroit sûr pour faire le plein d'infos.

Sam est passé par là

De petites features ont également été mises en place pour faciliter la tâche au joueur, à commencer par la possibilité de marquer les ennemis. Cela se fait automatiquement, en les visant avec une arme ou votre lunette. Dans le même style, si vous attirez l'attention d'un soldat, un marqueur blanc apparaîtra pour indiquer dans quelle direction il se trouve, un peu à la manière d'un Splinter Cell. Notez qu'à ce moment là, il ne déclenche pas l'alerte. Vous avez encore la possibilité d'aller vous planquer le temps qu'il inspecte la zone. Si jamais il vous repère, vous entrez dans le « mode réflexe », qui ralenti le temps durant un court instant. En neutralisant, l'ennemi dans ce court laps de temps, vous évitez de déclencher l'alerte. Dans le cas contraire, la situation deviendra vite compliquée pour vous.

Vas-y Snake, ouvre tes chakras

Mais la plus grosse nouveautés reste encore l'aspect open-world du titre. Même si la map est un peu petite, elle permet au joueur d'aborder les missions comme il l'entend, en élaborant ses propres stratégies. En effet, le jeu propose des points d'entrée et de sortie multiples, ainsi que de nombreux passages secondaires qui permettent de varier les plaisirs. Quand on voit le nombre de possibilités offertes dans ce petit niveau, on n'ose même pas imaginer ce que cela donnera dans The Phantom Pain, qui est sensé être 200 fois plus grand selon les dires de Kojima. Dans tous les cas, le fait est que l'open world sied à merveille à la série. C'est à se demander pourquoi ce virage n'a pas été fait plus tôt, tant l'ensemble fonctionne bien.

L'épineuse question de la durée de vie

Comme dit dans la preview, la mission principale peut être terminée en 93 minutes, voir moins. Mais cela ne correspond aucunement à la durée de vie du jeu. En effet, celui-ci propose des missions secondaires, 5 au total, qui ajoutent environ 4 heures de jeu à l'ensemble, voir plus, suivant votre façon de jouer. Sans parler du fait qu'un mode difficile se débloque pour chaque missions lorsque vous la terminez, ce qui double la durée de vie de Ground Zeroes. Mais encore faut-il que l'idée de refaire une mission dans un mode de difficulté plus élevé vous branche. Surtout que c'est quelque chose que la concurrence propose systématiquement. Dans un autre ordre d'idée, le jeu comporte des défis et autres récompenses à débloquer. Mais là encore, c'est à vous de voir si ce genre de challenge vous branche. A titre personnel, ce n'est pas pour cela que je joue à Metal Gear Solid, mais plus pour sont histoire. Pour conclure sur ce point, le titre est un peu cher par rapport au contenu qu'il propose.
Inutile de le nier, Metal Gear Solid V : Ground Zeroes nous a fait passer un excellent moment, même s'il est vrai qu'il était bien trop court. Le passage au monde ouvert se fait sans aucun accroc, le gameplay restant parfaitement intuitif et complet. Ce prologue nous laisse entrevoir toutes les possibilités qu'offrira The Phantom Pain. Et c'est d'ailleurs pour cela qu'il est difficile de dire si Ground Zeroes est réussi ou non. Car même s'il est carré et que tout marche au poil, il foire complètement son objectif premier qui est de nous faire patienter en attendant The Phantom Pain. En effet, nous sommes ressortis de cette mise en bouche avec une furieuse envie de goûter au plat principal. Alors écoute mon petit Hideo, tu vas nous sortir The Phantom Pain maintenant. Et je ne le veux pas dans un an, ni même dans six mois, mais MAINTENANT !
18 mars 2014 à 08h39

Par

Points positifs

  • C'est beau, très beau même.
  • Une narration maîtrisée, qui n'en fait pas des tonnes.
  • Un ( petit ) monde ouvert qui coule de source.
  • Les différentes façons de faire
  • La fin du prologue, intense

Points négatifs

  • Un peu chiche sur la durée de vie quand même.
  • Ben y a plus qu'à attendre The Phantom Pain maintenant

Gribouillé par...

pattoune

pattoune

Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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