Test : FIFA 15 - Xbox One

FIFA 15 - Xbox One

FIFA 15 - Xbox One

Genre : Simulation de footbal

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La voici, la nouvelle itération annuelle de FIFA. Elle arrive pile au moment où on l’attend histoire de ne pas être surpris et chamboulés dans nos habitudes. Alors que le concurrent PES a décidé d’attendre novembre pour se montrer, que vaut ce nouvel opus de la saga footballistique qui a définitivement marqué la génération PS3/Xbox 360 ?

Test effectué à partir d'une version PS4

Le mastodonte FIFA est de retour avec FIFA 15. Seulement cette année, il ne sera pas seul sur next-gen mais il a le champ libre puisque PES 2015 sortira en novembre. Les gars d’EA sont donc plutôt confiants et sortent donc un jeu tranquilou qui va proposer quelques évolutions mais pas de grands chamboulements par rapport à la version 2014. On va donc commencer par les modes de jeux qui sont… quasiment exactement les mêmes qu’avant. On retrouve tous les grands classiques : le mode carrière, le mode en ligne, les compétitions et Ultimate Team. Cependant, il est de bon ton de constater quelques changements sympathiques ici ou là. Le mode carrière permet d’enregistrer 6 compositions d’équipes, ce qui évite de faire des tonnes de manips chaque fois et permet de changer de tactique assez vite. Cette feature est aussi disponible pour les autres modes mais elle est surtout ultra pratique ici.

Le mode Ultimate Team se voit, quant à lui, gratifié de petites nouveautés : les joueurs de prêt et les équipes concepts. On rappelle que ce mode permet de créer une équipe avec des joueurs de tous horizons grâce à des cartes à collectionner. Les joueurs de prêt sont des cartes que l’on peut utiliser pendant un nombre limité de matchs pour les essayer et voir s’ils nous plaisent. Les équipes concepts permettent de former des équipes rêvées avec des cartes que l’on n’a pas, histoire de prévoir ses futurs matches. Bref, deux ajouts qui vont plaire aux fins tacticiens qui sont généralement déjà bien heureux avec ce que leur offre Ultimate Team. Le seul ajout qui se rapproche d’un nouveau mode mais qui n’en est pas un, c’est Journée en direct. On peut y trouver les infos des derniers matchs de son équipe fétiche et du football en général. Il y a juste la possibilité de jouer le prochain match de notre club préféré. On pouvait largement le faire avant en lançant un match amical pour le fun donc c’est loin d’être un ajout qui va faire kiffer les foules. De plus, on se débrouillait bien pour trouver des infos sur les derniers matchs avant, ce n’est donc pas vraiment indispensable.

Vas-y tu me cherches là !

Les menus sont quant à eux restés les mêmes que l’année dernière. Il faut avouer qu’il sont vraiment bien pensés avec leur présentation en tuiles à la Windows 8 qu’il aurait été dommage des les changer. Cela dit, une petite nouveauté s’est glissée dans le tas et pas des moindres puisque le menu de gestion d’équipe a été entièrement revu et est définitivement plus visuel puisque l’on navigue directement sur le plan de l’équipe sur le terrain. On trouve aussi des diagrammes résumant les stats qui ne sont pas sans rappeler ce qu’on a pu voir dans PES. Il faut avouer que cela permet de mieux comprendre ce que l’on fait sans s’exploser les yeux mais la navigation pour faire nos manœuvres est toujours aussi laborieuse.

Visuellement, comme pour FIFA 14, les visages sont plutôt bien modélisés pour la plupart et les animations sont assez criantes de vérité. Bien sûr, on s’en rend compte lors des gros plans et des ralentis puisque les plans larges ne mettent pas vraiment en avant l’évolution technologique. Cela dit, ceux qui s’attendent à une claque sur next-gen ne l’auront pas ici. On aurait tendance à ajouter que vu ce que montre PES 2015 dans sa démo, c’est du côté de Konami qu’il faudra aller. On regrettera aussi que certains gestes paraissent un peu rapides lors d’une transition entre deux actions effectuées par un joueur. Pas de grandes nouveautés à ce niveau là non plus donc. Cependant, le jeu se targue d’une plus large palette d’émotions pour les footballeurs. Ce qui est vrai : il vont s’engueuler suite à un tacle tendancieux, certains vont s’encourager suite à une action et d’autres vont essayer d’avancer le mur lors d’un coup franc. Ce sont des petits ajouts sympathiques mais comme on aura toujours autant le réflexe de passer, cela ne marquera définitivement pas le joueur. Les supporters ont aussi plus de réactions mais c’est un peu moins visible que pour les joueurs. C’est dire.

Le gardien du temple

« Mais le gameplay bordel ? Ça donne quoi ? C’est quand même le cœur du jeu quand même. », vous entends-je vociférer devant votre écran. Et bien, ce n’est pas ici non plus que vous trouverez une évolution flagrante. Tout reste pareil. La défense est toujours un combat de coudes bien dosé et corsé. Les phases d’attaque offrent toujours autant de possibilités avec des coéquipiers qui n’hésitent pas à faire des appels plutôt bienvenus et les passes sont toujours aussi fluides. C’est tout juste un peu plus rapide dans le jeu que l’édition précédente grâce à des joueurs dont l’inertie a été un peu maîtrisée pour permettre une conduite de balle un peu plus facile mais FIFA reste un jeu assez âpre et exigeant. Cela pourrait être un problème quand on voit le gameplay dynamique mais exigeant qu’a l’air de proposer le PES annuel (d’après la démo toujours). On notera que l’on retrouve les bugs de collisions chelous et d’autres bugs moins drôles comme celui qui pousse les défenseurs adverses à faire n’importe quoi (i-e tirer en touche) lorsque l’on fait du pressing sur eux. Cela marche trop souvent pour qu’on ne le note pas.

La grosse nouveauté qui influe le plus sur notre manière de jouer, c’est la nouvelle IA des gardiens. Une IA qui n’a qu’un but : rendre les goals plus naturels dans leur gestes et leurs actions. Ils sortent en effet des animations d’arrêts plus variées qu’avant, ce qui n’est pas un luxe pour l’immersion. Niveau actions, ils sont capables d’arrêts complètement fous (et un peu frustrants pour le joueur il faut le dire) tout comme de grosses erreurs. Il y a en effet plus d’arrêts où le gardien n’arrive pas à garder la balle en main, ce qui peut mener à un but en deux temps (ou pas…). Bref, c’est un peu imprévisible mais ce n’est pas nécessairement un mal puisque cela ajoute un petit de réalisme dans la recette et, malgré cela, si vous faites preuve d’un peu d’abnégation, vous arriverez à mettre le ballon au fond du filet. Malgré tout, nous avons eu droit à quelques bugs comme le gardien qui part tranquillement de la surface alors qu’un attaquant seul arrive. Frustrant mais pas trop fréquent pour gâcher le jeu.
Bref, ce FIFA 15 n’apporte pas beaucoup de nouveautés et ne sera pas l’épisode qui chamboulera le plus la saga. C’est regrettable mais cela n’empêche pas le jeu d’être toujours aussi plaisant et gratifiant à jouer. Il y a toujours une pléthore de modes pour s’occuper pendant des heures et le gameplay est toujours aux petits oignons. Cependant, quelques petits ajouts sont les bienvenus (les compositions que l’on peut enregistrer, les gardiens, les ajouts à Ultimate Team) et d’autres sont plus dispensables (les émotions de joueurs, journée en direct). C’est toujours un bon jeu mais le statu quo général ne donne pas envie de le conseiller fortement pour ceux qui ont déjà fait FIFA 14. EA se repose trop sur ses acquis mais il ne faudrait pas que cela dure, PES rode et est peut-être prêt à nous surprendre.
30 septembre 2014 à 13h15

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Points positifs

  • Toujours un contenu pléthorique
  • Les gardiens
  • Les menus toujours aussi bien pensés
  • Un gameplay toujours aussi âpre et exigeant
  • Les compositions que l'on peut enregistrer

Points négatifs

  • Les émotions des joueurs n'apportent rien de plus
  • Toujours pas mal de bugs en tout genres (IA, collision...)
  • Navigation toujours laborieuse dans le menu gestion d'équipe
  • Trop peu d'évolutions
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