Le titre débute à votre arrivée au festival Horiz…. Motorfest. La championne précédente vous fait une présentation des festivités avant de prendre une photo de groupe. La séquence est dynamique et bien faite, vous donnant l'occasion de piloter trois bolides très différents, avec des transitions diablement fluides. La photo de groupe citée plus haut sert de base pour la création de votre avatar. Vous y sélectionnez votre modèle de base avant de le modifier à votre goût. Les options sont limitées, mais c'est l'assurance d'avoir un personnage qui ressemble à quelque chose. Et puis ce n'est pas votre avatar la star du jeu, mais bien Hawaï.
Aloha !
L'île d'Hawaï, magnifiquement modélisée, constitue un terrain de jeu bien plus resserré que ce à quoi The Crew nous a habitués jusque là. Certains trouveront ça dommage, mais cette réduction permet d'avoir une zone de jeu plus dense et équilibrée, évitant les grands espaces vides. Qui plus est, la variété est au rendez-vous avec des prairies, des forêts, une grande ville, des montagnes et un volcan, offrant des panoramas de toute beauté. Ce qui permet aussi de varier les plaisirs en termes de conduite, avec différents types de routes et revêtements. Seule la zone du festival vient ternir le tableau. En effet, les développeurs se sont légèrement trop lâchés sur cette dernière, si bien que l'on n'y retrouve pas l'ambiance et le charme offerts par le reste de l'île.
Pour la conduite, le bilan est loin d’être aussi positif. D'un côté, nous avons des voitures lourdes, nécessitant un certain doigté pour gérer leur inertie. Ce n'est pas un mal en soi, même si la conduite est un peu molle en début de partie. Mais les pertes d'adhérence, en plus d'être brusques, sont imprévisibles. En effet, les voitures donnent subitement l'impression de pivoter autour d'un axe central dans ces moment-là, ce qui est très perturbant. Pire, la voiture donne parfois l’impression d’être “bloquée” dans sa glisse. Cela rend la récupération du véhicule bien plus compliquée et frustrante, si bien que la conduite en devient poussive et désagréable, au point de nous faire lâcher la manette. Et c'est bien dommage, car à côté de cela, les voitures ont des comportements différents en fonction de leur catégorie, offrant une bonne variété de sensations. Les avions ne souffrent pas de problèmes de perte d’adhérence (encore heureux), même si leur pilotage reste étonnamment lourd. Cela étant dit, ils offrent de bien meilleures sensations, tout comme les bateaux. Malheureusement, ces véhicules sont très peu exploités par le titre.
En avant la musique
En termes d'activités,
Motorfest reprend la formule des open-world routiers classiques. Vous avez donc des défis et des trésors un peu partout sur la map pour récompenser l'exploration. Mais c'est avec les playlists que le titre se démarque. Ce sont des séries d'épreuves explorant une thématique comme la culture japonaise, les muscle cars ou encore l'histoire de Porsche. Ces dernières proposent des épreuves de divers types, permettant de varier les plaisirs. D'un côté, nous avons la playlist Donut Media, consistant en une série de duels visant à départager des voitures, et de l'autre, une playlist où le seul objectif est de profiter de la ballade. Et pour ne rien gâcher, elles bénéficient d'un habillage soigné. Chaque playlist, et chaque course qui les composent, bénéficient d'une vidéo d'introduction mettant directement dans l'ambiance, un peu comme
celle-ci, si bien qu'elles sont toutes uniques. Blague à part, les playlists sont la grande réussite de
The Crew Motorfest, avec l'ile d'Hawaï.
Lost in Hawaï
En plus des courses et convois classiques, le titre d’Ivory Tower propose deux modes de jeu originaux : Grand Race et Battle Royale. Le premier consiste en une longue course regroupant 28 pilotes. Les différents tracés traversent l’île, vous mettant successivement aux commandes de trois types de véhicules, ce qui donne des courses intenses, disputées, bordéliques, mais surtout funs, quand la physique du jeu ne vient pas tout gâcher. Le mode Battle Royale se joue en équipe et, comme son nom l'indique, le but est de détruire vos adversaires. Des bonus sont disponibles sur la map qui, une fois ramassés, profitent à toute l'équipe. Cette gestion des bonus ajoute une dimension stratégique à ce mode, avec par exemple un membre de l'équipe qui peut se consacrer à leur collecte pour renforcer ses coéquipiers. Il en résulte un joyeux bordel et, surtout, une bonne dose de fun. Quand la physique du jeu ne vient pas gâcher votre plaisir, encore une fois.
Hawaï, mon amour
D'un point de vue purement technique, il est difficile de reprocher quoi que ce soit à The Crew Motorfest. L'île d'Hawaï est magnifique, proposant une grande variété d'environnements, et les voitures sont finement modélisées et sonorisées. Sur PS5, les quelques bruitages venant de la DualSense ajoutent une profondeur bienvenue à l'ensemble, et surtout, le jeu reste fluide en toutes circonstances. Le réel défaut technique du titre vient de son aspect connecté : il faut parfois attendre près d'une minute pour se connecter à un serveur et pouvoir jouer. Ce qui, d'un point de vue pratique, complique les petites parties rapides.