Les dégâts
Et la modélisation des dégâts ne sauve pas le titre de Yamauchi. Car si elle est réellement bluffante dans son dernier jeu, notamment dans le rendu de la tôle froissée, la gestion terriblement mauvaise de ces mêmes dégâts fait qu'au final, l'ensemble n'est pas crédible. Dans Forza 4, c'est un peu mieux, les voitures se déforment plus facilement, perdant quelques pièces à l'occasion. Seulement tout n'est pas parfait ici non plus. En effet, une bonne partie des dégâts est représentée par un changement de textures sensé simuler la tôle froissée. Efficace sur des petits chocs, cette technique montre toutefois ses limites dès que le contact s'intensifie. Dans ces cas là, les voitures on tendance à subitement changer de couleur, ce qui décrédibilise grandement ces accidents. Quoi-qu'il en soit, Forza 4 reste plus convaincant que Gran Turismo 5 à ce niveau là. Pour ce qui est des avaries liées à ces dégâts, c'est encore une fois Forza 4 qui a le dessus, en proposant une gestion légèrement plus aboutie que son concurrent. Mais surtout parce qu'il les gère dans tous les modes de jeu là où le titre de Polyphony Digital ne les propose que pour les courses en ligne. Voilà un choix bien difficile à comprendre.
Forza 4 3-1 GT 5
L'intelligence artificielle
Voici une grosse tare que les deux titres partagent, et c'est très probablement là, enfin on l’espère, que se situeront les prochaines grandes améliorations dans les épisodes à venir tant il y a des progrès à faire. Dans les deux titres, vos concurrents ont une certaine tendance à rester soudés à la trajectoire idéale, ce qui en soit n'est pas forcément gênant étant donné que les vrais pilotes font de même. Le problème réside surtout dans le fait qu'ils ne voient pas le joueur et que du coup, comme vous aussi vous aimez bien être sur la trajectoire idéale, ils ont tendance à vous rentrer dedans. Et c'est là que ça devient pénible parce que ce faisant, ils vous envoient régulièrement dans le décor. Alors oui c'est vrai, il y a eu quelques progrès ici et là avec les années, on peut voir quelques belles manœuvres de dépassement et quelques sorties de route démontrant un I.A. moins robotique. Mais on est encore très loin d'un
F1 2011 qui propose une I.A. bien plus aboutie étant donné qu'elle tient compte de votre présence. Les deux licences ont encore beaucoup de progrès à faire de ce côté là. Mais comme il faut les départager, on notera quand même un petit mieux du côté de
Forza 4 qui propose des adversaires globalement plus rapides, et donc plus de challenge, et plus faillibles.
Forza 4 4-1 GT 5
Communauté et multijoueurs
Composante devenue quasiment indispensable sur cette génération de machines, un bon mode multijoueurs en ligne peu augmenter la durée de vie d'un titre de façon conséquente.
Polyphony Digital et
Turn 10 l'ont bien compris et proposent un multi bien fourni. Mais
Gran Turismo 5 part avec un certain avantage, le titre proposant bien plus de voitures et de circuits que son concurrent. On ne s'attardera pas ici sur le mode course en ligne, fonctionnant de la même manière d'un côté comme de l'autre, mais plutôt sur les fonctionnalités communautaires que proposent chacun des deux titres.
On commence avec Gran Turismo 5 qui offre au joueur un espace personnel à la Facebook. Loin d'être aussi complet et performant que son modèle, cet espace permet néanmoins de communiquer avec ses amis via e-mail ou un message sur le mur, mais aussi de réceptionner les voitures offertes par ces mêmes amis et de lancer des courses privées via la fonctionnalité « My Lounge ». Enfin, c'est à partir de là qu'on prépare sa machine pour les courses à distance jouable depuis le site gran-turismo.com. Comme ça, vous pouvez passer votre temps à jouer au bureau au lieu de bosser, tel un vrai tire au flan. En plus de tout ça, le titre permet de d'exporter ses photos et vidéos pour les partager sur des sites généralistes en plus de l'espace communautaire dédié à Gran Turismo. En parlant de partage, les joueurs ont la possibilité de partager six de leurs voitures et il en est de même avec les pilotes. Ce qui est franchement pratique pour aider un pote qui galère dans le jeu en lui fournissant une voiture, ou un pilote, sans avoir à s'en séparer de manière définitive. Mais il y a tout de même une contrainte : il est impossible d'utiliser les voitures et pilotes partagés. Enfin, Polyphony Digital propose régulièrement des épreuves contre la montre avec classement mondial à la clé, ce qui instaure un certain esprit de compétition entre les joueurs.
Forza 4 reste, contrairement au titre de
Polyphony Digital, cloisonné dans son propre écosystème virtuel, ne permettant pas de partage de photos ou de vidéos ailleurs que sur le site officiel. Cependant, il permet aux joueurs de mettre en avant leurs photos et vidéos favorites via leur vitrine personnelle. Il est également possible de mettre en vente, contre la monnaie du jeu, des peintures personnalisées et des réglages pour les voitures. Enfin il y a le mode rivaux qui propose diverses courses contre la montre pour lesquelles on choisi un joueur à battre. Le fantôme de son meilleur temps sera alors téléchargé sur votre machine et vous devrez le battre pour gagner le récompense. Ce mode vous pousse à aller vous mesurer aux autres joueurs et à les provoquer en battant leurs records. Bref, il instaure un esprit de compétition entre les joueurs, à l'instar des compétitions contre-la-montre de
Gran Turismo 5.
Turn 10 devrait alimenter régulièrement cette section en nouvelles épreuves pour soutenir son titre. Pour son interface
« facebook-like » vachement pratique et sympa, ainsi que pour sa volonté d'étendre l'expérience de jeu en dehors des réseaux dédiés, on serait tenté de donné le point à
Gran Turismo 5. Mais la lenteur du
Playstation Network, par rapport à un
Xbox Live bien plus performant, pénalise la simulation de
Sony. Ce sera donc encore une fois un match nul.
Forza 4 5-2 GT5
