The Elder Scrolls V : Skyrim

The Elder Scrolls V : Skyrim
Partager
Trois mois après sa sortie, The Elder Scrolls V : Skyrim fait des ravages. Il a séparé des couples, en a soudé d'autres, des millions de joueurs ont succombé au phénomène, devenant pour la plupart des dépendants. Les parents qui ont nommé leur enfant Dovahkiin, la vieille dame de 75 ans accro au jeu, ou la moitié de la Team GameHope, ils en font partie. Bienvenue chez les Skyrimeurs Anonymes, veuillez-vous asseoir par ici, merci.
La folie Skyrim

JoKeR

En fait, moi je n'attendais pas vraiment Skyrim. A vrai dire, je n'avais fait aucun des épisodes précédents (reçoit un oeuf pourri derrière le crâne). L'annonce du jeu ne m'avait fait ni chaud ni froid, je ne l'ai pas attendu fébrilement, je ne suis même pas allé l'essayer quand j'en ai eu l'occasion avant sa sortie. Autant dire que je me croyais à l'abri. Et puis, probablement dû à la pression sociale, j'ai essayé. Juste une fois, pour voir. Un peu plus tard que les autres en plus, précisément durant les vacances de Noël. Le premier soir, j'ai joué 2 heures et me suis dit "bah, pourquoi ils en font tout un fromage ? C'est sympa mais faut arrêter un peu de se palucher". Puis en allant me coucher, je regarde l'horloge : 4h. Marrant j'ai pas vu le temps passer. Le lendemain, je me dis "tiens, hier j'ai arrêté au milieu d'une mission, je vais la finir vite-fait en buvant mon café". Je n'ai pas déjeuné. J'ai diné vers 22h, une pizza livrée sans décoller les yeux de l'écran et le cul de la chaise. Ma copine est partie pour les vacances de Noël pour quelques jours, je ne suis pas sûr de lui avoir fait ne serait-ce qu'un signe de la main lorsqu'elle est partie. Une semaine est passée et j'ai beau me dire que je n'ai pas fait que jouer à Skyrim, cette saloperie de Steam est là, en fond sur mon ordi, me rappelant d'un air beaucoup trop culpabilisant que j'ai perdu cette semaine 108 heures de vie avachi d'un air légumineux devant un ordinateur. L'autre jour je suis sorti chez Monoprix parce qu'il n'y avait plus rien chez moi, ni à boire ni à manger. J'ai essayé de mettre un bol sur la tête du vigile et de voler des babybels, et je me suis fait frapper. J'ai gueulé FUS RO DAH et le grand vigile n'a pas bougé d'un ïota. Il me demande mes papiers. Je ne les ai pas sur moi mais je suis Dovakhin, fils de Dragon, archimage de l'académie des mages, chef des compagnons de Fort Dragon, Loup-Garou, Chef de la Guilde des Assassins et barde à mes heures. Je vois bien que ça fait son petit effet à ce garde mais il lui en faut plus. Je lui jette quelques pièces et il me laisse partir. Ma copine ne revient pas des vacances de Noël. Ah si elle est là depuis deux jours et je ne l'avais pas vu. Est-ce que je suis devenu fou ? Je m'en fous je suis level 45.

JoKeR

Robinsoldier

Bonjour, je me prénomme Recko, je suis Dovahkiin et je dois sauver la province de Bordeciel des méchants dragons qui volent et crache du feu qui brûle. Mais n'ayez crainte, grâce à moi, vous pourrez bientôt festoyer à nouveau, je suis un assassin-archer-voleur-barde qui n'a peur de rien. Elfe des bois de surcroît, je ne craint pas la maladie et les animaux sont mes amis. Le seul problème, c'est que ces fachos de Nordiques n'aiment pas les elfes mais, étant Dovahkiin, ils font un effort. Après tout, je prend le relais de Tiber Septim. Pour asseoir ma domination sur Bordeciel, je possède une maison dans chaque châtellerie, ainsi qu'un huscard pour surveiller mes os de dragons qui traînent. Faites gaffe, surveillez vos arrières, si vous faites partie de mes ennemis, vous aurez à peine le temps de voir cette flèche qui arrive dans votre nuque. Comment ? Que dites-vous ? Le... monde réel ? Mais j'y suis, j'ai ouvert les yeux messieurs dames, je vis dans un monde bien réel et vivant depuis le 11 novembre dernier. Avant l'Armistice, j'étais une personne normale comme vous, puis j'ai pris un Skyrim dans le genou. Et ça m'a fait super mal. Mais je m'en fous complètement, je suis level 59.

Robinsoldier

Lorris

Ça a commencé un jour de novembre, enfin je crois. Faut dire qu’avec cette connerie de jeu, j’ai pu vraiment la notion du temps. Je me souviens avoir tapé le code dans Steam et poireauté un download de 5 giga. J'ai ri d'ailleurs. 5 giga ? C’est pas bien lourd pour du contenu censé nous tenir 300 heures par les roubignoles. P’tain, j’étais encore loin d’imaginer la quantité de sataneries que pouvaient contenir un machin qui allait être responsable de la partielle destruction de ma « social life » de beau gosse. Pourtant, j’étais prévenu. Amateur de la série des The Elder Scrolls, la règle d’or est connue : un arrêt brutal de toutes activités sociales au démarrage d’une nouvelle partie. Faut croire que ma connerie d’alarme interne n’a pas bronchée ce jour-là… Bref, je gambade dans la neige, je tue des lapins, je suis content et j’ai pas vraiment conscience que cette saloperie est en train de manger mon cerveau, un peu comme de l’héroïne pixélisée. Au bout d’un temps, perdu dans un vortex intemporel, mes obligations de rédacteur m’obligent à pondre un test rendant hommage à ce titre. Accueillie comme une pause salvatrice, GameHope m’a permis de me sortir de ce labyrinthe vidéoludique. J’étais mieux, je reprenais des couleurs, juste avant la replonge. De toute façon, je m’en bats les roustons de la fac, des gonzesses et des présidentielles, je suis level 57.

Lorris

pattoune

Pour moi, tout a commencé avec Oblivion. Je ne connaissait pas du tout la série des Elder Scrolls à l'époque. En fait je l'ai acheté parce que mon revendeur m'a certifié que l'investissement serait rentable. 300h de jeu plus tard, je me vois mal le contredire. Vous l'avez compris ce fût un drame pour ma vie sociale. Alors quand j'ai entendu parler de Skyrim pour la première fois, j'étais partagé entre excitation et appréhension. L'idée d'explorer les terres sauvages de Bordeciel m'enthousiasmait, celle d'avoir une tête de poisson pourri, beaucoup moins. Mais la session d'essai dans les locaux de Bethesda s'est chargée de me rassurer sur ce dernier point. Car ce Elder Scroll V a beau être en retrait techniquement par rapport aux autres productions actuelles, et buggé qui plus est, le monde de Skyrim n'en est pas moins magnifique et vivant. Et c'est bien là l'essentiel. Pour ce qui est des nouvelles features proposées, si les cris sont bien évidement l'ajout le plus emblématique de ce volet, c'est une autre faculté qui m'a frappée ici : celle de voler tel Superman. Pour ce faire, rien de plus simple : trouvez un géant, prenez un bon gros coup de massue sur la tronche, et c'est parti pour le vol plané. Malheureusement l'atterrissage, tout comme le décollage d'ailleurs, est douloureux. Mais pas autant que le retour à la réalité. Car oui, jouer à Skyrim, c'est oublier qu'on a une vie à côté et qu'un FUS RO DAH se traduit plus souvent par un regard condescendant au mieux, ou un point dans la gueule au pire. Mais ça va mieux aujourd'hui, je me suis de nouveaux potes, des vrais, qui m'ont offert une nouvelle chemise. Ce qui est un peu relou, c'est qu'elle se boutonne par l'arrière et maintient mes bras croisés. Mais je m'en fous, je suis level 62.

pattoune

Jivé

J'ai fait des tas de choses dans ma jeune vie. Des tas de choses super cools comme manger des piments de ouf, rencontrer François Rollin, claquer un nosegrab, tourner un clip sataniste, prendre une flèche dans le genou et surtout fonder GameTrip.net. Avec ce dernier, j'ai toujours vanté les mérites des bons vieux jeux. J'en ai fait un art de vivre et de nombreuses personnes considèrent que je suis un vieux con qui ne pense qu'au retrogaming et qui n'apprécie pas les choses de maintenant. C'est vrai. Et puis j'ai toujours dit que rien ne valait les tous premiers et tous vieux épisodes (1 et 2) de la série des Elder Scrolls. D'ailleurs, quand j'ai joué à Morrowind et à Oblivion, je me suis arrêté au bout de 2 quêtes, prétextant que, non seulement, même si c'est beau, c'est moins sympa qu'avant, mais qu'en plus je n'avais ni le temps ni la passion pour me consacrer à un RPG, aussi sympa soit-il. Et puis, un jour, alors que je n'y croyais plus du tout, j'ai vu la lumière. J'ai lancé Skyrim, j'ai repris une flèche dans le genou, et je me suis dit que mince, on arrive encore à faire des jeux comme ça de nos jours. Réveillé d'un long coma de presque 15 ans, le gamer oldies que je suis a redécouvert un plaisir de jeu inégalé. Un jeu qui mêle enfin beauté, onirisme, histoire creusée, respect du joueur, ambition... Une claque dans ma sale gueule qui me fait croire qu'il y a une vie après Retour vers le Futur, la mort d'Asimov et Monkey Island 2. Pour fêter ça de manière ludique, je joue une meuf qui excelle dans la magie, car c'est putain d'bon d'être level 31, chié.

Jivé
09 mars 2012 à 23h00

Par La team GH

Revenir en haut