NFS ProStreet, nouveautés et avis

NFS ProStreet, nouveautés et avis
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Annoncé comme la dernière chance d'une série tournant indéniablement et perpétuellement en rond, Need For Speed ProStreet avait néanmoins réussi jusqu'à présent son introduction dans le marché des futures sorties vidéoludiques. Annoncé en trombe, le titre développé par Electronic Arts avait su autant susciter l'envie que la polémique via ses premiers clichés révélés, exposants un soft nickel techniquement, sans un pet d'aliasing. Aujourd'hui, enfin ce matin, l'heure était à la confirmation/déception des qualités du jeu, par l'intermédiaire d'un event organisé par EA, sur les champs, plus précisément au Cinéma Gaumont Marignan, afin de tâter de la bête.

La jacky's touch, tu oublieras

Qu'on se le dise, ou plutôt, qu'on essaye de le croire, mais ce Need For Speed ProStreet est un projet de longue date, s'étant amorcé par une vingtaine de développeurs alors que l'opus Carbon de la série n'était même pas encore disponible en magasins. Et comme le gouvernement de Sarko, il est question dans ProStreet d'une surenchère de la fameuse "rupture", balancée plus ou moins légitimement à toutes les sauces. Finie est l'époque des courses nocturnes, des caisses de Jacky et des ailerons empruntés aux avions de chasse, le titre se veut axé sur une politique de streetculture, avec par exemple des vrais spots de courses, ou les vrais rassemblements ont lieu, afin de s'adonner aux joies des courses du dimanches. Ce NFS sera donc plus un jeu de course à proprement parler, qu'un jeu de tuning. Les courses se dérouleront donc le week-end, et seront amenées comme de minis championnats regroupant 4 catégories : le Speed Challenge (lâché sur une autoroute, ou grande nationale longiligne, la victoire sera attribuée au pilote ayant franchi un checkpoint avec la plus grande vitesse de pointe), et les classiques Drift, Drag et Grip (course sur circuit). Une fois le jeu en mains, on constate immédiatement que la maniabilité, bien qu'arcade, n'est pas aussi indulgente qu'on pourrait le penser. En mode Speed Challenge, le moindre écart en dehors de la route fait perdre du grip, qui engendre un tête-à-queue inévitable, et le vautrage qui va bien dans un élément du décor. Cet malheureux incident permet tout de même de constater une timide gestion des dégâts, un peu dans un style vu avec Forza 2, prônant la tôle froissée, et le détachement de quelques éléments de carrosserie, on est bien loin du premier trailer du jeu. Outre ce détail, on retiendra la modélisation de la fumée, vraiment impressionnante bien qu'excessive. Il faut le voir pour le croire, mais lors d'un burn agressif, la fumée "s'enroule" extraordinairement autour des roues pour se dégager à l'arrière dans une épaisse brume blurée : hallucinant. D'autant qu'en bon stratège, on pourra par exemple drifter dans un virage, en essayant de créer le plus de fumée possible, dans le but de masquer vos poursuivants, dotés pour cette mouture de 18 comportements différents. M'enfin, de façon générale, aucun chamboulement n'est à l'horizon pour ce qui concerne le gameplay.

Préparateur de caisse, tu deviendras, et les donzelles, tu pilonneras

Si le coté tuning jacky a été limité à un minimum déjà fortement conséquent, l'accent de cet opus concerne plus exactement la performance des véhicules, leur comportement et leurs réglages. Ainsi, il ne faudra plus tuner une voiture pour son look, mais pour ses capacités. Certains ailerons apporteront plus d'aérodynamisme que d'autres, idem pour les pare-chocs avant, et il faudra faire des concessions, le bolide parfait n'existera pas dans le jeu. C'est pourquoi votre garage devra être fourni en voitures de différentes classes : celles réservées uniquement au drift, au drag, au speed challenge et aux courses circuit. C'est ici qu'interviennent les Blueprints, le système de jeu qui permettra aux plus fins mécaniciens de partager leurs réglages, et s'attirer la reconnaissance en Online si les véhicules modifiés enchaînement les bons résultats. Tout le monde semblera satisfait du coup, que ce soit les pilotes ardus mais pas très impliqués lorsqu'il s'agit de mettre la main au moteur, ou les fanas de performances qui règlent leurs caisses précisément avec le souci du détail, mais qui ne possèdent pas forcément les skills du pilote-né. Enfin, retournons sur les détails ingame du jeu, par les vues disponibles premièrement (capot coté conducteur, proche, éloignée, et pare-chocs) mais aussi par la fluidité du jeu, surprenante étant donné que la version de NFS ProStreet jouable n'en était qu'au stade Alpha : tout va très, très vite, peut-être autant qu'un Burnout, et les graphismes en général sont assez fins, mais malheureusement en deçà de ceux qui proposent Codemasters avec Colin McRae Dirt. Au final, EA nous gratifie d'un soft très soigné, mais qui reste encore une fois trop semblables aux antécédents, espérons que la donne soit modifiée en Novembre, date de sortie du jeu sur tous les supports.

17 juillet 2007 à 22h28

Par Dudy

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