NFS ProStreet Tuning...

Aujourd’hui, tutoiement de rigueur. Coup de cœur sur la toile : par l’intermédiaire d’une vidéo agrémentée de commentaires exclusifs, Electronic Arts dévoile [enfin] le système de tuning autour duquel s’articulera Need for Speed ProStreet ! Un système qui se présente comme une version améliorée (sic) de l’Autosculpt déjà featurisé par Need for Speed Carbon et qui avait ravi les adeptes de l’élégance et de la discrétion. Le tour du garage proposé aujourd’hui par le développeur s’avère particulièrement effrayant : il est en effet à craindre que tous les bacilles de la tuningite soient de retour : Momo, BBS, Zebring, Devil, Sparco, Hurst et Rochester. Nous passerons sous silence le scintillement du lycra sur les proéminences fessières des demoiselles et l’obscène tressautement des seins coulés dans le polyuréthane. Que du bon goût… "Tu as maté la vidéo ? Tu as kiffé grave la vidéo ? Oui ?" Alors voici ce que je te propose : - Soit tu assumes pleinement ! « Oui, affirmes-tu en toute impudicité, j’aime les ouïes d’aération latérales et les ailerons en acier dépoli. J’ai la faculté de placer le mot calandre ou carburateur dans chacune de mes phrases. Et, oui, je suis fier des deux toits ouvrants de ma Fiat Tipo. » Il ne te reste plus qu’à te féliciter qu’Electronic Arts se complaise à nourrir ainsi le syndrome de ta pathologie : « With Need for Speed ProStreet we want you to build a car that really reflects your personnality. » Une flatterie en substance… On est sincèrement navré pour vous… - Soit tu as bien compris que la carrosserie de ta chignole aspirait à une paix méritée ; tu as bien compris que rien n’était irrémédiable en ce bas monde, que pour vaincre ton obsession des bas-de-caisse pompeux et des becquets hilarants il te suffisait d’accorder les édits de ta clairvoyance et ceux de ta volonté. Heureux homme, heureux homme ! Fies-toi à moi et files illico presto chez le meilleur thérapeute anti-jacky officiant actuellement sur le marché. Je te garantie des résultats fulgurants… Il faut de tout pour faire un monde, chante gaiement le poète. De tout, oui, mais pas de n’importe quoi…