Dans l'industrie du jeu vidéo, comme dans toute industrie d'ailleurs, on s'observe les uns les autres. On observe d'un oeil curieux et attentif ce que fait la concurrence. On regarde ce qui fonctionne ou, au contraire, ce qui ne marche pas. Et puis on reprend les bonnes idées. Dans la presse jeu vidéo, c'est exactement pareil. Ainsi, quand Moguri de No Life, dans sa critique d'Anarchy Reigns (jeu également développé par Platinum Games), débute en introduisant le concept de
zone de confort, on se dit que ça marcherait également avec ce Metal Gear Rising : Revengeance. Et cela pour plusieurs raisons. Tout d'abord, l'auteur de ces quelques lignes n'aime pas vraiment les beat'em all en général. Il a bien tâté d'Heavenly Sword, de God of War 3, de Bayonetta, et un peu de Devil May Cry aussi, mais rien n'y fait, ça passe pas. Ensuite, parce que la saga des Metal Gear a toujours donné dans l'infiltration. L'épisode Guns of the Patriots a même montré une certaine tendance de la série à s'encrouter dans le domaine. Et enfin, parce que c'est la première fois que Platinum Games reprend une licence déjà existante, avec son background, ses codes, et les attentes des fans qui vont avec. Et on peut dire que le studio de Tatsuya Minami s'attaque à un sacré morceau. En effet, la saga initiée par Hideo Kojima est connue pour développer un scénario complexe ainsi qu'un univers particulièrement dense et riche. Il faut dire qu'il a eu 25 ans pour s'étoffer.
Tout ça pour dire que c'était loin d'être gagné, surtout après un développement aussi chaotique. Mais même en dehors de sa zone de confort, Platinum Games est capable de nous en mettre plein la gueule.
Lire le test sur PS3Lire le test sur Xbox 360