Outre le jeu principal, dont vous pourrez lire le test
ici, les grandes attractions de cette édition Gold restent les DLC
L’Essor des Samouraïs ainsi que
La Fin des Samouraïs. Alors que le premier nécessite le jeu de base pour fonctionner,
La Fin des Samouraïs, lui, est un stand-alone. Dans
L’Essor des Samouraïs, vous vous retrouverez en 1175, 400 avant le Sengoku-jidai, lorsque les premiers Samouraïs ont fait leur apparition. En ce temps, trois grande familles se disputent le contrôle de l’archipel nippon : les Tairas, les Minamoto ainsi que les Fujiwara. Ce DLC, bien que beaucoup plus léger que le stand-alone qui suivra, comporte des ajouts notables permettant de redonner un coup de fouet aux fans qui commencer à voir le bout du jeu principal. Ainsi,
L’Essort des Samouraïs comporte une nouvelle campagne solo et multi, six nouveaux clans prêts à se mettre sur la gueule, plus d’une trentaine de nouvelles unités (dont 10 uniquement destinés aux combats navals). En plus de ça, le gameplay se densifie davantage en accueillant quatre nouvelles unités « héros » comme les Moines combattants Testsubo ou encore les cavaliers Samouraïs archers. Quatre nouveaux agents font aussi leur apparition, les destructrices et séductrices du côté Shirabyoshi et les persuasifs et corrupteurs côté Junsatsushi. Du coup, les mécaniques de jeu restent plus ou moins les mêmes, mais l’ajout de contenu permet de s’amuser quelques heures supplémentaires tout en profitant de la même réalisation et de l’impeccable technique déployée par les équipes de chez
The Creative Assembly.
Samouraïs, par amour du goût
A l’inverse de
L’Essor des Samouraïs, l’autre DLC,
La Fin des Samouraïs, se déroule 400 ans après les évènements se déroulant dans
Shogun 2. Beaucoup plus long et complet, ce pack de contenu additionnel est un stand-alone, permettant d’y être joué sans avoir acheté le jeu de base au préalable.
Concernant le background, l’histoire prend place durant la guerre de Boshin, alors que l’Empereur du Japon désire renverser le shogunat en place. Le clan Tokugawa, qui détient le poste de Shogun, entretient des relations commerciales avec l’Occident, de peur que ces derniers (très fort militairement parlant) ne viennent casser les pieds dans la péninsule. L’empereur du Japon, irrité par les rapports entretenus entre les Tokugawa et les peuples de l’Ouest va inciter ses
daimyos entrer en conflit et intervenir dans ses échanges afin de conserver une certaine indépendance. Du coup, on se retrouve avec trois clans jouables plutôt proches du Shogun et trois autres plutôt en faveur de l’Empereur, le but étant d’imposer la faction pour laquelle on va se battre. Ah oui, évidemment, il est possible de changer de camp en plein milieu de la partie : il n’y a pas de guerre sans coup de puputte.
Plus on est d’fous, moins y’a d’riz
Afin d’amener d’autres clans à rejoindre votre cause, une nouvelle unité viendra souffler des gentils mots aux oreilles de vos adversaires : le Ishin Shishi côté Empereur et le Shinsengumi côté Shogun. Ils permettent de faire la « propagande » de votre clan, histoire d’intimider ceux qui essayent de vous défier. De plus, la Geisha, tout comme le Ninja, a vu ses compétences revues et pourra distraire les garnisons ennemies tout comme séduire le Vétéran Étranger, nouvelle unité chez les agents, qui peut constamment infliger des dommages aux les armées adverses. Ainsi,
La Fin des Samouraïs met vraiment l’accent sur les possibilités offertes par cette connexion entre le Japon et les puissances occidentales. Ainsi, en entretenant de bonnes relations avec ces derniers, il est possible d’utiliser leur équipement militaire très puissant ou encore d’augmenter la vitesse de recrutement des armées.
L’avancée technologique permet donc à nos amis japonais de mettre en retrait le maniement du sabre afin d’opter pour un style un peu plus « cow-boy » m’voyez. En gros, l’utilisation de canons, mousquets et autres sataneries métalliques se révèle être super efficace, voire indispensable lors de certaines batailles. Mais n’allez pas croire que la voie du Bushido s’est éteinte pour nos vieux guerriers nippons. Il n’y a rien de plus dévastateurs qu’un escadron de samouraïs prenant tout un groupe d’artilleurs sur le flanc ou lâchant une volée de flèches bien placées. Certes, les approches doivent être beaucoup plus prudentes (surtout lors des charges à distances), mais elles ne manqueront pas d’être dévastatrices lorsque bien élaborées. Pour s’éclater sur le champ de bataille, ce sont donc plus de 40 unités terrestres qui ont été ajoutées, en plus de 10 bateaux. En utilisant toujours le principe du « pierre, papier, ciseaux », chaque unités possède sa force et sa faiblesse : à vous d’utiliser le bon contre aux unités qui vous font face. MAIS, oui, il y a un MAIS, le développement et l’utilisation des technologiques de l’Ouest à un prix. Le peuple japonais, très conservateur, ne voie pas d’un bon œil la dépendance de leur belle péninsule à ces artifices démoniaques. Ainsi, en développant l’arbre de recherche, les chances de révoltes du peuple augmente puisque vous consacrez davantage d’énergie au développement de la technologie étrangère plutôt qu’au bien être de votre plèbe. Néanmoins, vous pouvez les apaisez en construisant des bâtiments dédiés au culte du Japon et de sa toute puissance. C’est avec ce genre de mécanismes que l’on considère tout le perfectionnisme des développeurs de chez
The Creative Assembly, décidés à faire de
Shogun 2 un des cadors du genre.
Aux sombres héros de l’amer
A l’image des progrès fait dans le développement de l’armement, la période concernée par
La Fin des Samouraïs nous apporte des bateaux à vapeur ainsi que le chemin de fer. Alors que les combats navals restaient mous et peu intéressants dans
Shogun 2, ici, on prend un vrai plaisir à manier et faire pleuvoir l’enfer à l’aide de ces toutes nouvelles machines. Bien plus maniables et dynamiques, ces engins de métal peuvent même offrir des tirs de couverture à vos forces armées sur terre. C’est un vrai bonheur de déloger des ennemis à coups de canon venant des flots alors que vos samouraïs montés chargent les survivants tels de furieux poneys. Sinon, le train est également très pratique, mais faut avouer que voir vos samouraïs se faire transporter d’un bout à l’autre du pays dans un chou-chou, ça fait un peu chelou : un anachronisme dérangeant qui…n’en est pas vraiment un.
D’autres changements ont également vu le jour dans ce stand-alone : vu la réduction de la période de temps sur laquelle se base l’action, le nombre de tours par saison est maintenant de 6 au lieu de 1. Du coup, les effets néfastes de l’hiver se feront davantage sentir, surtout si vous vous baladez dans la pampa avec vos guerriers sans abri proche. Car oui, l’hiver pétait déjà bien les roustons à l’époque : la famine, les armées ralenties, les révolutions… tout un tas de réjouissances qui vous attendent si cette période de l’année n’est pas préparée un minimum. Après, si le printemps est loin et que vous vous trouvez dans la panade, vous pourrez toujours tenter de faire des accords commerciaux avec vos voisins. Beaucoup plus sensibles et à l’écoute de vos propositions, ces derniers se font très difficilement duper et accepterons uniquement les offres qui leur seront le plus profitables. Inutile de croire qu’ils vous aideront par pur charité : c’est la guerre et tout peux devenir fructueux, même votre bon dos décharné.Enfin, en ce qui concerne l’aspect esthétique, le kimono du titre est plus resplendissant que jamais. Avec un moteur graphique qui n’a pas pris une ride, des musiques traditionnelles gagaku enchanteresses qui décuplent l’immersion, des détails sur la carte et dans la modélisation, en passant par les écrans de chargements : tout y est pour nous faire passer un moment monstrueusement grisant dans le Japon d’autrefois. Si votre PC est assez puissant pour encaisser les batailles mêlant des centaines d’unités livrant chacune leur propre bujutsu, vous ne serez pas loin de la crise de nerf lorsque tout ce beau monde se foutra sur la gueule, en même temps, sans ralentissement. Ah oui, on ne vous parle pas de la durée de vie du bidule étant donné que vos arrières-arrière-arrières petits enfants seront encore dessus le temps de boucler le tout. En gros oui, c’est long.