Solo : A Star Wars Story

Solo : A Star Wars Story
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Second volet stand alone de la licence créée par Georges Lucas, Solo : A Star Wars Story a fait couler beaucoup d’encre. Qu’il s’agisse d’un tournage compliqué, avec le départ des réalisateurs initiaux et un acteur principal en difficulté, ou des premiers retours franchement négatifs, le film est victime d’un lynchage public. La question est maintenant de savoir s'il est justifié.
Comme son nom l’indique, ce nouveau Star Wars se concentre sur la jeunesse d’Han Solo, le célèbre contrebandier. Il nous donnera donc l’occasion d’assister à sa rencontre avec Chewbacca et Lando Calrissian, ainsi qu’au raid sur Kessel ayant fait sa renommée. Le film s’attarde même à répondre à des questions que l’on ne se posait pas, comme l’origine de son nom, ainsi que la manière dont il a obtenu son blaster.

Plus de place pour l’imagination


En faisant cela, le film impose une vision pour des événements connus de la saga. Le raid de Kessel, qui était présenté comme un exploit dans la trilogie originale (et qui a été une nouvelle fois cité dans L'éveil de la Force), a ici la lourde tâche de se montrer à la hauteur de l’imagination des fans, ces derniers ayant eu 40 ans pour imaginer les scénarios les plus dingues. Et comme c’est souvent le cas dans ce genre de situation, il est décevant. La séquence n’est pas mauvaise, bien au contraire, mais elle ne se démarque pas spécialement de ce qu’on a précédemment vu dans la saga, laissant un arrière gout de "tout ça pour ça". De même, l’introduction de Chewbacca et son association avec Han Solo sont bâclées. La scène est clichée et expédiée. En revanche, la rencontre avec Lando Calrissian est réussie. La manière dont les deux hommes se jaugent et les enjeux mis en place donnent un certain sel à la scène.
Solo : a star wars story

Le poids d’Harrison Ford

Passer après un acteur aussi charismatique qu’Harrison Ford n’est pas chose aisée. Surtout lorsqu’il s’agit d’incarner un personnage aussi mythique qu’Han Solo, avec une communauté de fans aussi intransigeante que celle de Star Wars. Le challenge est donc de taille pour Alden Ehrenreich, encore inconnu du grand public. Et force est de constater que, malgré la pression pesant sur ses épaules, l'acteur livre une prestation honnête, reprenant certaines mimiques de son illustre aîné, sans tomber dans l'imitation bête et méchante. Seulement, en tant que spectateur, il est très dur de faire abstraction du Han Solo original. Et il n’est malheureusement pas à la hauteur du modèle imposé par Harrison Ford.

Maintenant, cette problématique n’est pas de la seule responsabilité du film. C’est aussi au spectateur de rester ouvert à cette nouvelle interprétation du contrebandier, mettant celle de Ford au placard. Pour Donald Glover, c’est une toute autre histoire. Malgré un temps à l’écran assez faible, il marque le film de sa présence, faisant preuve d’un charisme évident, contrairement à la star du film. Pour le reste du casting, personne ne se démarque réellement, les acteurs offrant de bonnes interprétations.
Han Solo, le vrai

Long story short

Cependant, certains personnages importants manquent de relief. C’est notamment le cas de Qi’ra, interprétée par Emilia Clarke. Malgré la prestation, et le charme évident, de l’actrice britannique, ce personnage, principale motivation du héros, donne l’impression d’avoir été posé là pour faire beau, et rien d’autre. La faute à un film trop pressé, ne prenant pas assez de temps pour développer ses personnages.
Et c’est d’autant plus dommageable que Ron Howard, en bon artisan de cinéma, nous livre de belles scènes d’action, qui n’oublient pas d’être spectaculaires. Le braquage du train et le retour du raid de Kessel en sont de bons exemples. En l’état, elles sont sympas, mais avec des personnages plus développés et des enjeux mieux définis, elles auraient atteint un tout autre niveau, impliquant davantage le spectateur.

Solo : a star wars story

Je ne vais pas vous mentir, je me suis laissé hyper par les différents trailers sortis en amont du film. L’aspect western qui en ressort, et que l’on retrouve dans le film, est sympa. Et les scènes d’action sont souvent spectaculaires, si bien que le torrent de haine qui déferle sur lui peine à trouver une réelle justification. Les défauts évoqués plus haut en font un film tout juste moyen, certes, mais pas un film de merde non plus.
04 juin 2018 à 13h55

Par pattoune

Gribouillé par...

pattoune

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Ours savant

Davantage ours que savant, ce con n'a pas compris que l'hibernation c'est en hiver. Résultat, il reste cloitré dans sa grotte à longueur d'année. Ce qui arrange bien du monde. Mais ce n'est pas un mauvais bougre. Il est même plutôt drôle à l'occasion. C'est souvent à ses dépens mais chut, il faut pas le dire. Ayant été récemment rattrapé par l'eau courante et l'électricité, il est désormais en mesure, après avoir difficilement assimilé les bases de l'hygiène corporelle, de nous livrer tests, news et autres contenus enchanteurs. Il nous reste plus qu'a espérer qu'il ne lui vienne pas l'idée de faire prendre un bain à son PC... Trop tard.
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