Il est toujours difficile, lorsqu’on est un joueur PC chevronné, d’opter pour une souris sans fil. Pour ma part, c’est une sorte de traumatisme duquel je ne me suis pas remis depuis le début des années 2000. Il faut dire qu’à l’époque, les souris sans fil et leur capteur (souvent bon marché), désynchronisait plus qu’autre chose, nous laissant souvent sans aucun contrôle face à nos adversaires. De plus, la précision et la fiabilité des souris sans fil de l’époque étaient bien moindres que leurs sœurs filaires, le problème étant toujours lié à la réception, ou encore pire à la batterie qui tombait en rade.
Il était donc temps pour moi de voir de quel bois étaient faites les souris sans fil de nouvelle génération comme cette Rival 650 conçue par les Danois de chez SteelSeries. Ressemblant fortement à la Rival 600, la 650 adopte un design relativement sobre, mais surtout très ergonomique. La finition de la souris est impressionnante et les matériaux utilisés sentent bon le haut de gamme. Le clic est rigide et juste comme il faut, tandis que la forme de la souris s’adapte bien à n’importe quelle main (sauf celles des gauchers, un peu comme d’habitude). La saisie est agréable (avec une taille de 131 x 62 x 27 mm) et la souris glisse parfaitement, sans à-coups. On relève la position d’une surface de « grip » au niveau du pouce et aussi sur la partie arrondie de l’objet.
Évidemment, qui dit sans fil dit batterie interne. Cette dernière génère une légère augmentation de la masse de la souris qui affiche, de base, un beau 121g (pouvant monter jusqu’à 153g avec les poids). La batterie en question permet jusqu’à 10h d’autonomie pour une durée de charge de 15 min. Rien ne vous empêche de la laisser branchée en USB et de la détacher quand bon vous semble pour avoir un peu plus de marge dans vos mouvements (même si la présence d’un prolongateur USB vous donne pas mal de mou). Habitué à la légère Imperator de chez Razer (100g), je dois dire que je n’ai eu aucun mal à me faire à la Rival 650. Toutefois, pour les joueurs très tatillons sur le poids de leur périphérique, il vaudra mieux vous faire une idée en sous-pensant vous-même l’engin avant de l’acheter. A l’inverse, ceux qui aiment manier un vrai petit tank dans le creux de la main, vous pourrez aisément détacher les côtés de la souris pour y placer les poids (8 poids de 4 grammes chacun).
Les boutons sur la souris ne sortent pas de l’original. On reste sur trois boutons latéraux standards ainsi qu’un gros bouton sur le dessus pour gérer les niveaux de DPI (pouvant aller jusqu’à 12 000). Parmi les trois boutons latéraux, deux sont à portée facile de pouce tandis que le troisième est situé légèrement plus en avant, nécessitant un petit effort pour l’enclencher. On suggère donc un « bind » pour une action plus passive comme l’accès à un inventaire ou une carte sur les jeux solos, par exemple. Pour les habitués des MMORPG et des souris beaucoup plus fournies en boutons, évidemment, la Rival 650 n’est peut-être pas la meilleure alternative.
Une fois la souris bien en main, vous n’aurez plus qu’à la faire joyeusement glisser sur votre tapis. Pour ce faire, la Rival 650 dispose de l’impeccable système TrueMove3+ qui permet d’augmenter la précision et l’efficacité des mouvements. Testée sur les jeux les plus demandeurs à ce niveau (Doom, CS:GO, notamment), le fait de limiter les erreurs de décalage et d’accélération permet une fluidité du déplacement du curseur de la souris comme très peu d’autres peuvent le faire. De plus, la technologie Quantum Wireless 2.4 GHz avec un taux de rapport de 1 ms empêche tout décalage ou désynchronisation fortuite. Un second capteur (optique linéaire) permet également de gérer la profondeur et le niveau de soulèvement de la souris qui continuera de capter vos mouvements jusqu’à 2 mm au maximum au-dessus du tapis. En plus de ça, toujours via ce second capteur, la souris se calibre selon la surface sur laquelle elle est (puisque les tapis peuvent être de différentes résistances selon le matériau utilisé). Cette calibration peut se faire automatiquement, mais dans le doute, maintenez le bouton du DPI et la souris le fera directement. C’est toujours conseillé de le faire lorsque vous changez de tapis de souris, même si la Rival 650 le fera pour vous à chaque mise en marche.
Comme tous les autres produits de chez SteelSeries, la Rival 650 se gère à travers leur logiciel maison baptisé SteelSeries Engine 3 (v.3.15.2). La première page d’accès au logiciel vous laissera le choix de sélectionner le périphérique sur lequel vous voulez effectuer les modifications tandis que deux autres onglets vous donneront accès à la liste d’applications disponibles ainsi qu’à votre bibliothèque de jeux. Les applications sont celles officielles et permettent notamment de configurer au mieux les interactions entre le software et vos périphériques. Pour le coup, c’est assez impressionnant. Sans trop entrer dans les détails techniques, vous pourrez modifier et personnaliser vos profils en réglant l’accélération et la décélération native de la souris, l’accrochage d’angle (qui permet de, selon votre préférence, lisser vos mouvements horizontaux, ce qui s’avère très utile dans des jeux où vous utilisez une lunette de sniper, par exemple), ou le plus classique taux d’interrogation entre le périphérique et le PC. Bien évidemment, vous pourrez directement régler la distance de soulèvement maximale, mais aussi le DPI ou encore les options relatives à l’autonomie de la souris. Allant également de soi : chaque bouton est configurable et vous pourrez programmer autant de macros dont vous aurez besoin. Côté esthétique, c’est très abouti puisque ce ne sont pas moins de 8 zones éclairées dont dispose la souris et qu’on peut personnaliser à notre guise (couleurs, effets, etc).