Casque VR HTC Cosmos

Casque VR HTC Cosmos
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Les taiwanais de chez HTC remettent le couVR avec une gamme de casques de réalité virtuelle baptisée Cosmos. Nous avons eu la chance de mettre la main sur le petit modèle de la gamme, sobrement baptisé Cosmos. Alors, touche-t-il les étoiles ?
Acoquiné à Valve pour la création et la diffusion de l’HTC Vive, l’ex-gros morceau du marché, voilà que la firme de Seattle a décidé de faire cavalier seul et créer son propre casque : le Valve Index. HTC, résolument décidé à continuer de produire du matériel VR de qualité, a récemment lancé une nouvelle gamme de casques : le VR Cosmos Elite, le Cosmos Elite et enfin le Cosmos, casque que nous allons passer à la loupe aujourd’hui.


Le Cosmos n’est pas un casque comme les autres : il ne vous oblige pas à installer des capteurs dans votre pièce de jeu pour mieux détecter vos mouvements. Non, le Cosmos dispose d’un dispositif inside-out permettant de scanner la pièce directement à l’aide des caméras situées à l’avant du casque. Cela se répercute sur le design global du périphérique ainsi que sur sa construction, facilitant son installation pour chaque partie et offrant un confort accru à l’utilisateur. Avant de rentrer dans les détails, prenons le temps de décrire l’objet, de l’extérieur.

HTC VIVE Cosmos

En dehors du Cosmos

Le HTC VIVE Cosmos est une petite bête de 645 grammes (soit presque 200 de moins que le Valve Index) comportant un avant plus développé, muni de caméras de détection et cachant un petit moteur faisant fonctionner les deux lentilles (une par œil) et côtoyant des écouteurs installés sur les côtés de la tête de l’utilisateur. Ces derniers sont montés sur un mini-rail et s’ajustent en hauteur et en profondeur avant de les rabattre sur les oreilles. Les écouteurs sont de formes légèrement convexe et en cuir souple, ce qui s’adapte facilement à vos oreilles sans les recouvrir complètement et sans vous isoler phonétiquement de l’extérieur. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, surtout lorsque l’on joue et que d’autres personnes sont à proximité.

HTC VIVE Cosmos

L’avant du casque peut se remonter facilement, histoire de toujours avoir un œil sur le monde réel, surtout lorsque l’on connaît la facilité de se perdre dans la VR (la double pression sur le bouton menu passe en mode « caméra » et vous permet d’observer votre aire de jeu très rapidement). À l’arrière du périphérique se trouve une molette qui vous permet d’ajuster la force de maintien du casque et, à l’avant sur le côté droit, une plus petite qui ajuste la distance latérale entre chaque lentille (en gros, l’écartement de vos yeux). Lorsque votre casque est serré, il ne vous reste plus qu’à accrocher la lanière située sur le dessus de votre crâne, permettant la dernière fixation du Cosmos et d’éviter les petits décrochages pendant un mouvement de tête. Il faut également savoir que le casque est pensé pour être porté avec des lunettes, pas de souci de ce côté-là, donc.

S’il y a une autre satisfaction à mettre en avant concernant le Cosmos, c’est bien la facilité de son installation. De facto, les caméras sur le casque, faisant office de détecteurs, écartent la mise en place de capteurs extérieurs à votre aire de jeu (minimum de 2 m x 1,5 m, sinon une alternative vous sera proposée). Du coup, il ne reste qu’à brancher votre casque à l’ordinateur par l’intermédiaire d’un boitier convertisseur raccordant un câble DisplayPort 1.2, un câble USB 3.0 (assurez-vous d’avoir le minimum si votre PC est ancien) ainsi que l’alimentation. Votre Cosmos est donc raccordé au boitier avec un câble de quelques bons mètres, de quoi avoir un peu de rab pour bouger quand c’est nécessaire. Rappelons qu’un câble reste un câble, et que même s’il est indispensable, il arrivera que vos pieds se prennent dedans ou qu’il vous gêne d’une manière ou d’une autre pendant vos sessions. Pour éviter ce genre de désagréments, la boutique HTC propose des accessoires à acheter pour vous simplifier la vie si vous êtes capables d’y mettre le prix. Ainsi, votre Cosmos peut devenir « sans-fil » en achetant le kit (400€ tout de même, sans compter les 60€ du kit de fixation), des batteries externes pour vos manettes (dont l’énergie part assez rapidement avec vos piles AA) ou encore une station de base pour, tout de même, affiner la détection des mouvements qui, par moments, en aurait eu besoin.

HTC VIVE Cosmos


Si l’idée de pouvoir détecter les mouvements avec les caméras frontales et sans détecteurs extérieurs est plus que louable, dans la pratique il peut arriver quelques couacs pendant les sessions de jeu, ce qui est dû à une détection un peu en deçà par rapport aux casques utilisant les stations de base. La raison ? Une légère désynchronisation des manettes lorsqu’on les aligne devant les caméras du casque, générant ainsi un obstacle et une « superposition » des manettes, ce que le casque a du mal à comprendre. Par exemple, dans certains jeux et notamment les FPS (prenons Half-Life : Alyx en exemple), le fait de viser et de devoir aligner les mains devant le casque générera une désynchronisation. Il faut alors apprendre à connaître les défauts du Cosmos pour mieux placer ses mains et éviter la perte de détection. Si l’on évoque maintenant les manettes, on pourra parler de leur ergonomie. La prise en main est bonne et les sensations de toucher assez agréables lorsqu’on les tient, et ce, même pour une plus longue partie. Leur seul défaut concerne leur « arceau » de détection surmontant la poignée : il est assez imposant et les problèmes arrivent dans les jeux où certaines actions requièrent un rapprochement de vos mains. Les arceaux s’entrechoquent et, ben, c’est un peu la merde. Encore une fois, certains mouvements dans Alyx nécessitent un rapprochement, favorisant l’immersion dans le jeu. Fort heureusement, la majorité des « softs » proposent des solutions alternatives, mais c’est tout de même assez dommage et cela tronque un peu le plaisir de jouer en VR. Rappelons également que, caméras inside-out obligent, plus votre pièce est éclairée et plus la détection du casque sera meilleure. Oubliez donc assez rapidement de ne jouer qu’à la lumière naturelle : pour une meilleure synchronisation, veillez à ce que la luminosité de la pièce soit suffisante.

HTC VIVE Cosmos


L'intérieur du Cosmos

Une fois branché, bien installé sur votre tête et vos manettes en main, les choses sérieuses vont pouvoir commencer. Votre première approche de la VR via le HTC Cosmos se fera via le hub du logiciel Viveport qui est le software maison pour HTC. Déambuler dans le hub, bien que petit, est assez agréable, et une gentille voix vous enseignera les rudiments de l’utilisation de votre casque. D’ailleurs, c’est lors de l’installation du logiciel qu’un manuel interactif vous aura, au préalable, expliqué les principales caractéristiques de votre périphérique. Quoi qu’il en soit, quelques petites activités sont disséminées dans ce hub (à la manière d’un The Lab de chez Valve, mais en moins évolué), et vous permettent d’appréhender la VR de manière ludique et assez rapidement. Concernant le logiciel Viveport, il est assez lourd d’utilisation et pas super pratique à naviguer. Le catalogue est rempli d’une bonne centaine de jeux (allant du tout petit jeu au légèrement plus gros) et quasiment tous accessible via un abonnement à l’INFINITY, le système payant de chez HTC. Moyennement une somme mensuelle d’environ 15€, vous pourrez donc accéder au catalogue en toute liberté, ce qui est une bonne manière de profiter de la VR (vu le manque de grosses expériences encore disponibles à l’heure actuelle). En parlant de ça, l’installation de Steam et notamment de SteamVR est un indispensable lorsqu’on arrive dans la VR : de nombreuses expériences ne sont disponibles que via le logiciel de Valve et il serait vraiment bête de ne pas l’utiliser une fois votre casque acquis. On pourra évoquer, par exemple, le fait que l’accès workshop soit possible avec SteamVR et permet ainsi aux joueurs de créer plein de petites choses pour les utilisateurs (outils, environnements, objets à utiliser dans le hub Steam, etc).

HTC VIVE Cosmos

Une fois les jeux lancés, vous ferez face à deux lentilles de Fresnel de 1440 x 1700 pixels (2880 x 1700 au total) avec un taux de rafraîchissement de 90 Hz, ce qui est plus que confortable et néanmoins nécessaire pour avoir une fluidité suffisante pour de la VR. Il faut dire que la qualité de l’affichage est au point même si l’on constate que, lorsque notre regard se perd sur les côtés de la lentille, l’image se floute légèrement, ce qui oblige à constamment centrer sa vue et, ainsi, la position du casque sur votre visage. L’intérieur du Cosmos offre un réel confort, notamment durant la première heure de jeu de votre session. En effet, même si le casque pèse un poids quasi identique au PSVR, la répartition n’est pas du tout la même et le casque de chez HTC concentre son poids sur l’avant, qui contient notamment le moteur de refroidissement ainsi que les matériaux nécessaires à faire marcher les lentilles. Comme dit, c’est au bout d’une bonne heure de jeu que la chaleur va s’accumuler dans le casque et que la tension des sangles va se faire sentir : c’est le moment de faire une pause. Vous le sentirez clairement mais la VR peut vite devenir épuisante, du moins en portant un Cosmos. Une pause pour chaque heure jouée sera plus que bénéfique, surtout lorsque vous êtes pris dans un jeu long, intense et prenant (Alyx, Arizona Sunshine ou encore Boneworks).

HTC VIVE Cosmos
Investi de la ferme intention de proposer un casque facile d’accès et ergonomique, HTC livre ici une porte plus qu’accueillante vers la réalité virtuelle. Proposant un affichage de très grande qualité couplé à une facilité d’installation et d’utilisation, le casque Cosmos est une belle première marche pour le grand public vers la VR de haut niveau. On regrettera toutefois que certaines de ses forces ne génèrent quelques faiblesses par rebonds : on pensera notamment aux fréquentes désynchronisations dues à l’alignement des manettes en face des caméras frontales ou encore à l’ergonomie de ces mêmes manettes (qui s’entrechoquent) et qui pourront gêner l’immersion du joueur dans certaines situations. Aussi, rappelons que la répartition du poids du casque n’est pas idéale, tout comme la chaleur qu’il peut dégager et qui pourra générer inconfort et fatigue au-delà de deux heures de jeu. Enfin, si Viveport essaye de mettre à disposition ses softwares de la meilleure manière possible, on regrettera une navigation un peu lourde dans ses menus et un catalogue d’Infinity (même si assez épais) un peu en deçà en terme de qualité. Fort heureusement, SteamVR et bien évidemment accessible, mettant ainsi à votre portée (presque) tous les meilleurs jeux VR du marché. On questionnera enfin le prix de l’engin (800€ tout de même), sachant que pour 200€ de plus s’ouvre à vous le chemin de la version « Elite » du casque.
09 septembre 2020 à 11h09

Par Lorris

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Jean-Claude Van Damme au corps, Jean-Claude Dusse dans la tête. C'est parfois l'inverse.

Twitter : @Yolorris

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HTC VIVE Cosmos

  • Genre : Casque de réalité virtuelle
  • Date de sortie France : En 2019
  • Développé par : HTC
  • Edité par : HTC
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