La rédemption selon Ekberg et Barrera

La rédemption selon Ekberg et Barrera
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Dans un entretien donné à MTV vendredi dernier, Luciano Beretta [pardon : Jeronimo Barrera], vice président de Rockstar, a donné quelques explications quant à la position de son studio suite à la controverse levée par la sortie prochaine [une proximité maintenant vieille de plus de trois mois] de Manhunt 2. On sait que le jeu, boudé par la très conservatrice British Bord of Film Classification et classé Adult Only par l'ESRB, a du subir une cure d'aseptisation pour finalement recevoir l'aval de Sony et de Nintendo. Barrera nous confirme que son studio a été contraint de procéder a quelques retouches mais l'homme nous assure par ailleurs qu'aucune coupe n'est venue entamer la trame [sanguinolente] du jeu. "You know, a lot of people just believe this is a murder simulator [quelle idée...] and all you do is kill people, ajoute Jeronimo, les yeux tout embrumés de chagrin. But the reality is that there's a really strong narrative (John Waters would have said so). And I think we've built something that's really unique in the sense that it puts the player in a position that you absolutely would never get into in the real world." C'est effectivement à souhaiter... Toujours est-il que dans la version censurée du titre, les cènes non-interactives les plus violentes seront recouvertes d'un léger flou, rendant l'action difficile à identifier. Et le système de score prévu pour récompenser les actes de barbarie les plus spectaculaires sera supprimé. De quoi garantir la mise en vente du jeu sur les étals américains (sortie prévue ce jour). Sur les forums, les adeptes du premier volet crient déjà au scandale et réclament une version PC expurgée de toute censure. On les comprend. La réflexion la plus accablante (mais aussi la plus drôle) nous vient toutefois de Brian Ekberg, rédacteur de Gamespot, qui, en introduction à la preview du titre réalisée il y a environ un mois nous affirme: "It would be easy to write off the game as another episode of Rockstar behaving badly. But that wouldn't really be fair to the game, which--as we discovered in a recent hands-on session--is shaping up nicely as an entertaining, if sometimes ultraviolent, tale of redemption." Apprenez donc, par l’entremise de monsieur Ekberg, que la rédemption, à l'aube du XXIème siècle, peut être obtenue par l'assassinat en règle de plusieurs douzaines de personnes... Saint Augustin se retourne dans sa tombe d'Hippone et le Christ se pinte à la bière en compagnie de Kimi Raikkonen (pochtron notoire) dans tous les caboulots d’Oxford Circus! Si vous avez parmi vos connaissances un journaliste demandeur d'emploi, pensez à adresser son CV à : Gamespot CNET Networks, Inc. - Headquarters 235 Second Street San Francisco, CA 94105 Ca peut leur servir...
31 octobre 2007 à 12h13

Par Vivian Darkbloom

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