E3 2013, le bilan

E3 2013, le bilan
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L'E3 de Lorris

Petite vierge sensible et craintive avant le début du salon, CET E3 A BIEN FINI PAR ME DESANUSSER (prononcer dézanussé) GRAVE. C'était ma première fois. Oui, la première fois que je parcourais les travées de ce mythique salon, et au niveau du contenu, on dirait que j'ai choisi le bon. Les conférences et différentes annonces pré-E3 avaient d'ailleurs donné le ton : du jeu, du jeu et encore du jeu. Tant mieux pour nous. En même temps, annoncer une nouvelle génération de console sans y foutre de quoi se marrer dès les premiers mois, ça l'aurait pas vraiment fait. Du coup, nos craintes qui ont suivi la conférence de l'annonce de la Xbox One se sont vite dissipées quand PUTAIN DE SNAKE EST APPARU SUR L’ÉCRAN au début de la présentation E3 de Microsoft. Le reste n'étant qu'un déluge de titres et exclus à venir, on ne pouvait qu'avoir le sexe tout bizarre une fois sorti du Galen Center. Quant à Sony, Ubisoft, Electronic Arts et autres, les bougres s'en sortent aussi très bien avec beaucoup de suite, certes, mais pas mal de petites friandises qui font vraiment plaisir (The Division, Mirror's Edge 2...). Sur l'échelle de la contentitude allant de 1 à 10, je reste à un bon 8 pour le salon dans sa globalité. On a eu pas mal de bonnes nouvelles, comme l'annonce de l'absence de DRM sur PlayStation 4, les prix des consoles, et plein de jeux qui s'annoncent très costauds. En vrac, les titres qui m'ont le plus emballé restent Dying Light, parce que tu peux sauter et courir en criant avec une foule de zombies au boule ; Thief, parce que c'est juste la simulation d'assassinat furtif par excellence : la série existe depuis belle lurette, on savait à quoi s'attendre au niveau du gameplay, mais la qualité générale est bluffante ; The Witcher 3, parce que le travail accompli sur le titre a juste l'air monstrueux (moteur graphique, ajustements du gameplay) et que de voir Geralt évoluer dans un vrai open-world, ça fait très plaisir. Question déceptions, je pourrai citer Battlefield 4 qui manque clairement d'innovation ; The Crew made in Ubisoft, sur lequel il reste encore beaucoup de travail à effectuer ; Nintendo, pour ne pas avoir annoncé des trucs plus bandants ; le prix de la Xbox One ; ET LE PLUS IMPORTANT : LE MANQUE ÉVIDENT DE BABES. Au final, c'est une année fiscale qui s'annonce très riche en sorties et faite de plaisirs vidéoludiques issus de tous horizons. Au niveau du porte-feuille, les mois d'octobre, novembre et décembre vont vous faire pleurer, mais bon, vivre avec un seul rein reste faisable.

L'E3 de JoKeR

Alors ça c'était un E3 qu'il était sympa ! A vrai dire, peut-être le plus qualitatif auquel j'ai pu assisté et c'était le quatrième d'affilée. Malgré l'absence de Nintendo en termes de conférence (sage décision, puisqu'il valait mieux offrir un Nintendo Direct canon qu'une conférence frisant le ridicule), on a l'impression que tout le monde s'est donné à fond les ballons. Microsoft a ouvert le bal avec une conférence géniale, montrant des exclusivités qualitatives, teasant de prochains grands hits, et n'abordant ni la TV, ni le sport au fond du canapé. Electronic Arts, pourtant particulièrement mauvais ces dernières années, ont été eux aussi hyper performants, avec le retour de Mirror's Edge ou encore l'énormissime Titan Fall. Ubisoft a fait une conférence plus classique, voire convenue, mais s'est quand même démerdé pour montrer un des jeux les plus marquants de l'E3, The Division, dont la réalisation a fait tomber les mâchoires de toutes les personnes présentes dans la salle. Et que dire de Sony, dont la conférence a fait lever les foules avec ses annonces acclamées par les joueurs, à savoir une console à 399 € et une politique pro-occasion. Au final, un E3 vraiment fourni, où il est difficile de retenir seulement un ou deux jeux tant le choix était étoffé. D'un point de vue parfaitement personnel, plusieurs titres m'ont vraiment tapé dans l'oeil. J'ai beaucoup aimé jouer à Dying Light de Techland et édité par Warner, pour l'originalité de la manière d'aborder le jeu de zombie, tel un yamakazi. Mais j'ai aussi énormément apprécié les possibilités entrevues de Ignite, le nouveau moteur d'EA Sports, notamment sur sa démonstration de force sur UFC. InFamous Second Son m'a aussi énormément tapé dans l'oeil et fait du pied, tant pour ses qualités graphiques que pour son action superhéroïque divinement mise en scène. Le pire, c'est que très probablement aurais-je mis dans mon top des titres comme Thief chez Square Enix, ou encore Killer Instinct chez Microsoft, mais il faut bien se rendre à l'évidence : l'E3 ne dure que 3 jours et impossible de pouvoir tout essayer. Alors on attendra sagement, mais une chose est sûre, ça va swinguer en 2014.

L'E3 de Tomate

Cet E3 fut particulièrement riche en actualité, et cela s'est vu dès les conférences constructeurs et éditeurs, nettement plus intéressantes que celles de l'an dernier. Microsoft a su se distinguer avec un line-up très sympa, malgré les polémiques autour du marché de l'occasion et de la connexion permanente, Sony a fait des annonces fracassantes sur la PS4, et les éditeurs ont su montrer un bon catalogue eux aussi. Il est clair que l'arrivée des nouvelles consoles redynamise un marché qui commençait à s'encroûter. Côté salon, nous avions quelques craintes car certains éditeurs comme 2K Games avaient annoncé qu'ils ne seraient pas présents, mais ces inquiétudes se sont vite dissipées face à la qualité de nombreux titres présents sur le salon. Bien sûr, nous nous posons des questions sur certains jeux, pour lesquels les développeurs n'ont sûrement pas réussi à mettre en avant toutes les qualités de leurs titres. Parmi eux, citons Saints Row 4, dont la démo a eu du mal à séduire. Avec ses graphismes dépassés et des super pouvoirs trop présents, le titre risque de décevoir par rapport à un troisième volet déjanté mais qui savait trouver ses limites. Notons aussi Wolfenstein New Order qui ne semble pas à la hauteur de ses promesses, et s'annonce comme un banal shoot alors qu'on nous promettait un jeu plus profond. Mais d'une manière générale, ces déceptions ont été peu nombreuses. Au contraire, certaines craintes ne semblent pas justifiées. Parmi les bonnes surprises, notons Ryse sur Xbox One, qui s'annonce comme un jeu un poil plus sophistiqué qu'un bête enchaînement de QTE (mais pas trop non plus, il ne faut pas rêver !), et qui est en tout cas doté d'une réalisation hors pair. Forza 5 devrait lui aussi tirer son épingle du jeu, grâce au passé de la série, et ses nouveautés devenues possibles grâce à la nouvelle console de Microsoft, comme le Drivatar et les vibrations dans les gâchettes de la manette, sans oublier ses graphismes impressionnants, next gen oblige. Elder Scrolls Online, quant à lui, s'annonce comme une adaptation intelligente du monde de Tamriel dans un environnement massivement multijoueur, grâce à un important travail sur l'interactivité et sur le souci du détail. Enfin, certains titres étaient pleins de promesses et cet E3 a été l'occasion pour les développeurs de confirmer qu'ils ne bluffaient pas. Parmi ces jeux, nous pouvons citer The Evil Within, le prochain Survival Horror du créateur de Resident Evil, dont l'ambiance s'annonce angoissante bien comme il faut. The Witcher 3 n'est pas non plus en reste et même si tout le monde s'en doutait déjà, la démo que nous avons vue confirme que le titre pourrait bien devenir l'un des gros jeux de l'année prochaine. Bref, cette édition de l'E3 était très réussie et fut l'occasion d'en savoir un peu plus sur les hits de demain, et ils sont nombreux ! Après quelques éditions un peu décevantes, le salon regagne ses lettres de noblesse, et l'actualité des mois à venir s'annonce plus chargée que jamais.
26 juin 2013 à 19h00

Par La rédac' GH

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