Concentration horizontale

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C'est d'un coup de chéquier rageur que l'ogre Electronic Arts vient de gloutonner Bioware et Pandemic, les studios de développement actuellement en charge de Mass Effect et de Mercenaries 2. Le dîner, pour le moins orgiaque, aura coûté à notre sympathique ventripotent la bagatelle de 775000 kilobucks, ce qui, une fois converti dans notre devise archi-subalterne fait à peu près 550 millions d'euros (Rue de la Paix - quatre maisons et un hôtel). Il faut tout de même savoir qu'avant ce rachat, Bioware était la propriété de VG Holding qui était elle-même détenue par Elevation Partners, laquelle société avait été fondée par monsieur Riccitiello, un ancien d'EA, revenu - quel hasard - au bercail dans le courant du mois avril de cette année. Un mélodrame dont la trame est presque aussi lisible que l'arbre généalogique des Dieux de la Grèce antique (que les incrédules aillent vérifier tout cela dans leur petit Grimault). Evidemment, les responsables des sociétés concernées ont été sommés de faire grand étalage de leur irrépressible entrain. Ceux là se sont prestement et brillamment exécutés. "Quelle merveilleuse opportunité, nous dit - en substance - Ray Muzyka, l'actuel CEO (Cabotin Ehontément Obséquieux - traduction par l'auteur) de Bioware. "We are truly excited by John Riccitiello's new vision for EA (sans blague!). This vision is consistent with BioWare's focus on crafting the highest quality story-driven games in the world (assurément!). It will enable us to further the careers of the passionate, creative and hard working teams at BioWare Edmonton and BioWare Austin." Quel fin phraseur, ce Ray! On ne pourra pas blâmer ce cher homme d'avoir mégoté sur l'allant diplomatique. On regrettera en revanche que les grands perdants de ce petit tour de chaises musicales n'aient pas été autorisés à participer à ce savoureux concours d'allégresse officielle. Oui, c'est bien dommage... Comme il est dommage que deux studios indépendants de cette envergure se retrouvent soudain placés sous la férule d'un géant du prêt-à-jouer. Les temps changent...
12 octobre 2007 à 12h04

Par Vivian Darkbloom

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