La durée de vie des jeux vidéo

Le jeu vidéo au féminin

Cinquième au classement des meilleures performances internationales : The Sims (la licence compte plus de 55 millions d'exemplaires vendus tous titres et extensions confondus). Genre récent, la simulation de vie a considérablement féminisé le milieu, pourtant tellement imbibé de testostérone. Dans la même catégorie que The Sims, et se classant sixième du classement mondial, avec ses bientôt 17 millions de jeux vendus, Nintendogs fait partie de ces logiciels à la fois complets et intelligents. L'efficacité de sa réalisation et de ses défis place aujourd'hui le jeu comme un incontournable du genre, pour ne pas dire une Référence. Par une apparente simplicité, le jeu de Nintendo propose une des évolutions les plus notables dans le genre. Porte-étendard de l'ère Tamagochi (appareil électronique créé par Bandai et sorti il y a juste 10 ans, émulant les mêmes désirs organiques d'un petit être de chair), le soft de Nintendo est le parfait mélange entre justesse de conceptuelle et motif émotionnel. Il fait parti des rares élus de ces 10 dernières années à pouvoir se targuer d'être entré dans le panthéon des jeux les plus populaires de tous les temps.

Le rouleau compresseur Nintendogs

Usant de toutes les fonctionnalités de la Nintendo DS, Nintendogs est un cocktail de subterfuges ludiques. L'intelligence conceptuelle mise en œuvre par Nintendo pour son titre rend les frontières virtuelles entre nous et notre animal de compagnie quasi imperceptibles. Le chiot prend vie, et l'attachement tactile qui nous lie à lui donne au soft son aspect si singulier. Simple, accessibe, sympathique, frais, quatre notions évidentes qui soulignent son succès public ! Lorsqu'on nous donne l'impression de découvrir quelque chose qui puisse nous émerveiller sans avoir à se forcer, ça ne peut que faire mouche. Moins on produit d'effort, plus le plaisir nous pénètre facilement. C'est une des particularités des simulations de vie, renforcée par un libre parcours personnel et des possibilités d'échanges sociaux en dehors des frontières du jeu lui-même. Cette sensation de liberté fait que l'on y jouera sans retenue et sans limite temporelle. Sur quels facteurs pseudo-objectifs pourrions-nous alors nous baser pour définir la durée de vie de tels produits, si ce n'est le plaisir que l'on passe à y jouer, rejouer, et re-rejouer ?